Enovasense mesure l’épaisseur des revêtements en production

2 Enovasense 1Enovasense est lauréate nationale 2013 du Concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes, organisé en partenariat avec Oseo. Plus de 500 entreprises étaient candidates au départ pour décrocher ce prix dans la catégorie Emergence et son enveloppe de 50 000 euros à la clé. Créée en février 2013 par deux diplômés de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) , Jean Inard-Charvin et Geoffrey Bruno, Enovasense développe et commercialise des appareils de mesure d’épaisseur pour le contrôle qualité en production industrielle. « Contrairement à la concurrence, nous proposons un outil qui ne perturbe pas le process industriel », résume Geoffrey Bruno, 22 ans (Supoptique 2012).

Non destructive et sans contact, la solution d’Enovasense repose sur le principe de la radiométrie photothermique laser. En d’autres termes, le laser chauffe la matière à analyser et la chaleur émise par celle-ci permet de mesurer son épaisseur. Breveté, le procédé offre même la possibilité de mesurer l’épaisseur des revêtements de pièces encore chaudes ou non sèches. « Au lieu d’attendre plusieurs heures pour faire des mesures à froid, nous permettons d’établir un diagnostic dès les premières unités produites », indique Geoffrey Bruno. L’appareil présente également l’intérêt de pouvoir effectuer des mesures sur des pièces difficiles d’accès grâce à sa tête mobile.

L’aéronautique et l’automobile dans le viseur

Pour mettre au point son premier prototype, début 2013, les deux entrepreneurs ont choisi de se rapprocher des industriels pour connaître au mieux leurs besoins et leurs contraintes. Aujourd’hui, le premier marché visé est celui de la galvanisation. Il s’agit de mesurer l’épaisseur du zinc déposé sur l’acier pour le protéger. L’aéronautique et l’automobile constituent d’autres marchés à conquérir dans les mois qui viennent. Geoffrey Bruno d’ajouter : « Il existe aussi un potentiel dans le secteur médical, par exemple pour mesurer l’épaisseur des revêtements en céramique sur les prothèses ».

Les deux jeunes entrepreneurs projettent de commercialiser un premier modèle pour galvanisateurs cette année. Pour conquérir de nouveaux marchés, ils envisagent désormais de vendre leurs études de faisabilité aux futurs clients. Dans cette perspective, les dirigeants d’Enovasense apprécient de poursuivre leur développement au sein du 503. « Le FabLab nous donne un accès rapide à une grande variété de matériels et d’outillages, parfois des équipements coûteux qu’en tant que start-up, nous ne pourrions acquérir », explique Geoffrey Bruno.

Au sujet de l’environnement de travail au 503, Jean Inard-Charvin, 22 ans, de renchérir : « Les autres entrepreneurs du centre sont nos meilleurs conseils, ils nous évitent bien souvent de commettre des erreurs de débutant ».

Olivier Fermé

www.enovasense.com

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