Analyses sanguines à bas coût et en mobilité avec Archimej Technology

Archimej - IOGS - Le 503En quelques semaines, Archimej Technology a collecté 18 000 $ pour son Beta-BioLED sur la plate-forme Internet de financement participatif Indiegogo. « Au-delà de la somme collectée, c’est la preuve de l’intérêt du grand public pour notre solution », se réjouit Mejdi Nciri, CEO d’Archimej Technology. Le Beta-BioLED est un prototype d’appareil portable destiné à effectuer des analyses sanguines à bas coût. Baptisée Spectroscopy 2.0®, cette solution repose sur la spectroscopie de l’absorption. A l’analyse biochimique du sang pratiquée en laboratoire, la jeune pousse utilise les technologies optiques pour étudier la composition du sang. La quantité des éléments recherchés dans le sang est mesurée par l’étude du faisceau lumineux qui le pénètre.

Créée en 2012 par trois diplômés de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS), Henri Leung (apprentissage), Mejdi Nciri et Eric Belarbre (Filière Innovation-Entrepreneurs, FIE), Archimej Technology ne séduit pas que les internautes. Dès son année de création, la jeune pousse du 503 a reçu le prix de la Fondation Altran. Lauréate du concours de la création d’entreprise Ile-de-France 2013, elle est aussi distinguée par la CCI Essonne qui lui a remis, cette année, un Trophée de l’espoir de l’économie. Plus prestigieux, le concours Hello Tomorrow Challenge a sélectionné l’entreprise parmi les 25 talents européens décidés à résoudre des problèmes majeurs du monde d’aujourd’hui grâce à des innovations scientifiques et technologiques.

Objectif : le Beta-BioLED à moins de 1 000 euros

« L’objectif est de commercialiser le Beta-BioLED à moins de 1 000 euros », annonce Mejdi Nciri.Camille Pat, responsable marketing d’Archimej Technology, de préciser : « Aujourd’hui, il faut compter environ 15-20 euros pour réaliser un bilan sanguin en laboratoire, pour autant de tests réalisés. Nous pourrions proposer à peu près le même service pour 20 fois moins cher ». Dans un premier temps, seuls les principaux tests sanguins seraient effectuer (une dizaine). Du point de vue coûts, c’est déjà sans comparaison au regard de l’offre mobile existante aujourd’hui sur le marché.

Même par rapport aux tests sanguins effectués en laboratoire, la solution d’Archimej Technology pourrait se révéler très compétitive. Mejdi Nciri affirme que « rien qu’en réactifs chimiques, un hôpital de 400 lits dépensent environ 300 000 euros par an. Et il faut ajouter l’investissement pour renouveler les machines, qui coûtent environ 100 000 euros chacune et qu’il convient de changer tous les sept ans ».Pour autant, Archimej Technology n’ambitionne pas de concurrencer les établissements de santé et les laboratoires médicaux. « Le premier marché visé est celui des ONG car leurs équipes sont habitués à utiliser ce genre d’appareil sur le terrain », explique Mejdi Nciri.

R&D au 503, siège social au Genopole, et déjà un bureau en Chine

Une première version du Beta-BioLED devrait être commercialisée d’ici 2016. Pour y parvenir, d’importants investissements en R&D sont encore nécessaires. Après avoir investi 70 000 euros sur fond propres (et proches), les cinq partenaires d’Archimej Technology ont reçu un prêt d’honneur de 90 000 euros de Scientipôle Initiative l’an dernier, auquel s’ajoute un prêt participation d’amorçage de Bpi France d’environ 250 000 euros.

Pour accélérer son développement, la jeune pousse du 503 vise de lever environ 3 M euros sur les trois prochaines années. Une partie sera consacrée à l’extension des brevets à l’international, mais la plus grosse part à la poursuite de la politique de R&D, qui sera maintenue au centre entrepreneurial de l’IOGS. Son siège social, lui, se situe au Genopole, à Evry. Archimej Technology possède également un bureau à Canton, en Chine.

Olivier Fermé

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