La lumière du jour restituée par fibre optique chez Nova Green

ECHY installationFinis le teint blafard sous les néons, les insectes qui grillent sur l’halogène. Il est désormais possible d’éclairer une pièce en restituant la lumière du soleil (sans les ultra-violets et infrarouges) en la transportant par fibres optiques. Inimitable, l’éclairage naturel possède une richesse et une qualité qu’aucun système électrique ne peut égaler. De plus, en s’affranchissant en tout ou partie de consommer de l’électricité, cette technique s’inscrit dans une vision d’avenir respectueuse de l’environnement.

Dès le mois d’octobre prochain, les bureaux rénovés de l’association Nova Green au 503 bénéficieront d’un mode d’éclairage naturel. Fondée par deux anciens de Polytechnique, la société ECHY a été retenue pour déployer la solution. « Le centre entrepreneurial de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) se veut une vitrine des technologies optiques innovantes. Installer notre système chez Nova Green est donc une excellente opportunité pour ECHY qui bénéficiera ainsi d’un showroom pour l’Ile-de-France », se réjouit Niels Gomont, responsable du développement commercial d’ECHY. Incubée à l’école des Ponts ParisTech et à l’incubateurDescartes à Champs-sur-Marne, cette jeune entreprise a déjà installé  un dispositif équivalent à Vitrolles, pour l’éclairage de certaines parties du bureau d’études SETECInternational.

Un dispositif mêlant luminaires 100 % naturels et lampes hybrides

ECHY lumièreConcrètement, une dizaine de “lampes naturelles“ assureront l’éclairage des bureaux de Nova Green. « Il y aura des luminaires 100 % passifs, c’est-à-dire qui ne génèrent aucune consommation électrique, et d’autres hybrides couplant des Led avec la lumière extérieure acheminée par fibres optiques », détaille Niels Gomont. Pour ces dernières, à noter que la solution d’ECHY comprend un automatisme permettant de faire varier l’apport de l’une ou l’autre source lumineuse en fonction des besoins. Pour alimenter le système, environ 6 m2 de traceurs solaires et de modules de concentration vont être installés sur le toit du 503. « L’intégration dans le bâtiment sera relativement simple car nous empruntons les mêmes chemins que les fils électriques classiques », explique Niels Gomont.

Aujourd’hui, pour des questions de coûts, il est inenvisageable de révolutionner les modes d’éclairage à grande échelle de cette manière. Par ailleurs, la technologie se prête mieux aux constructions neuves. Son déploiement au centre entrepreneurial de l’Institut d’Optique Graduate School est rendu possible grâce à des financements publics de la part de l’Etat (Appel à Manifestation d’Intérêt, Investissements d’avenir) et de la Région (Aide à l’expérimentation pour plus d’innovation du Fonds régional pour l’innovation). Mais, ECHY l’annonce, « notre objectif à fin 2015 est de diviser les coûts par deux pour un produit deux fois plus performant ».

Olivier Fermé

www.echy.fr

www.nova-green.org