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Chez Attitude Technologies, l’innovation est d’abord une aventure humaine

bsJeans, T-shirt, baskets, Jocelyn Pillet a un look d’étudiant. Mais cela fait bien longtemps qu’il a quitté les bancs de l’école, c’était à l’âge de 13 ans. Aujourd’hui, à 47 ans, il est sur le point d’« entrer dans la cour des grands », savoure-t-il. Son “bébé“, Attitude Technologies, devrait livrer sa première BlackShark au géant américain SkyCam CableCam. Rien de moins que le fabricant et opérateur de systèmes de prises de vues aériennes, qui intervient notamment sur les championnats NFL (football américain), NBA (basket), NHL (hockey sur glace), Fifa (football), pour ne citer qu’eux.

Pour cet autodidacte, le parcours a été long et semé d’embuches. Adolescent, il a même connu la rue. Sans un soupçon de complexe, un brin « grande gueule », Jocelyn Pillet a un caractère bien trempé, mais aussi un tempérament d’entrepreneur. Avant de s’accomplir dans l’innovation technologique, il a même exercé le métier de berger. Attitude Technologies est sa 4e entreprise. Celle aussi qui le ramène à sa passion d’enfance pour le pilotage d’engins volants.

Une image stabilisée dans toutes les situations

Bien avant l’arrivée des drones, en 2006-2007 Jocelyn Pillet lançait un prototype d’hélicoptère de 2 mètres de rotor pour embarquer une caméra de cinéma. « A l’époque, déjà, on était capable de voler avec un verre d’eau sans le renverser », affirme-t-il. Jocelyn Pillet a persévéré dans cette voie. Après quatre années de travail dans l’ombre, il est donc sur le point de vendre sa première BlackShark. Munie de nombreux capteurs et calculateurs, ce support gyrostabilisé numérique à trois axes offre des qualités exceptionnelles de stabilisation de l’image grâce à un savant calcul d’algorithmes. Le résultat est semblable à une image figée sur une carte postale alors que le système bouge dans tous les sens. Et il fonctionne aussi pour des tournages à grande vitesse, à bord d’un hélicoptère, par exemple.

Attitude Technologies a élu domicile au 503 au printemps dernier. Jocelyn Pillet n’a pas eu trop de difficulté à convaincre l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) de l’accueillir dans son centre entrepreneurial. Son projet, mais encore son profil, ont séduit. « Quand tu es autodidacte, si tu veux progresser, tu dois impérativement aller au devant des autres pour t’ouvrir des portes, raconte-t-il. Ici, tout le monde sait que la mienne est ouverte ». S’il y a bien un entrepreneur que tout le monde connaît au 503, c’est lui.

« Le 503, c’est comme un mini MIT »

« C’est le première fois que j’ai la chance de travailler au contact d’autres entreprises. Le 503, c’est comme un mini MIT au regard des compétences qu’on y trouve », s’enthousiasme le dirigeant d’Attitude Technologies. Ainsi, un ancien de Stereolabs, Luc Barthelemy, a réalisé le logiciel de pilotage de la BlackShark. Le rapprochement avec Stereolabs ne s’arrête pas là. Cette dernière a mis au point une solution de tournage en 3D qui a notamment retenu l’attention de James Cameron pour son Avatar 2. Elle a aussi conçu un puissant logiciel de “stitching“ permettant d’appairer les images de deux caméras pour former une vue unique à 1000 et sans déformation. Les complémentarités sont évidentes entre Stereolabs et Attitude Technologies. Des projets sont déjà sur les tablettes.

Olivier Fermé

www.attitude-technologies.com

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Enovasense mesure l’épaisseur des revêtements en production

2 Enovasense 1Enovasense est lauréate nationale 2013 du Concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes, organisé en partenariat avec Oseo. Plus de 500 entreprises étaient candidates au départ pour décrocher ce prix dans la catégorie Emergence et son enveloppe de 50 000 euros à la clé. Créée en février 2013 par deux diplômés de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) , Jean Inard-Charvin et Geoffrey Bruno, Enovasense développe et commercialise des appareils de mesure d’épaisseur pour le contrôle qualité en production industrielle. « Contrairement à la concurrence, nous proposons un outil qui ne perturbe pas le process industriel », résume Geoffrey Bruno, 22 ans (Supoptique 2012).

Non destructive et sans contact, la solution d’Enovasense repose sur le principe de la radiométrie photothermique laser. En d’autres termes, le laser chauffe la matière à analyser et la chaleur émise par celle-ci permet de mesurer son épaisseur. Breveté, le procédé offre même la possibilité de mesurer l’épaisseur des revêtements de pièces encore chaudes ou non sèches. « Au lieu d’attendre plusieurs heures pour faire des mesures à froid, nous permettons d’établir un diagnostic dès les premières unités produites », indique Geoffrey Bruno. L’appareil présente également l’intérêt de pouvoir effectuer des mesures sur des pièces difficiles d’accès grâce à sa tête mobile.

L’aéronautique et l’automobile dans le viseur

Pour mettre au point son premier prototype, début 2013, les deux entrepreneurs ont choisi de se rapprocher des industriels pour connaître au mieux leurs besoins et leurs contraintes. Aujourd’hui, le premier marché visé est celui de la galvanisation. Il s’agit de mesurer l’épaisseur du zinc déposé sur l’acier pour le protéger. L’aéronautique et l’automobile constituent d’autres marchés à conquérir dans les mois qui viennent. Geoffrey Bruno d’ajouter : « Il existe aussi un potentiel dans le secteur médical, par exemple pour mesurer l’épaisseur des revêtements en céramique sur les prothèses ».

Les deux jeunes entrepreneurs projettent de commercialiser un premier modèle pour galvanisateurs cette année. Pour conquérir de nouveaux marchés, ils envisagent désormais de vendre leurs études de faisabilité aux futurs clients. Dans cette perspective, les dirigeants d’Enovasense apprécient de poursuivre leur développement au sein du 503. « Le FabLab nous donne un accès rapide à une grande variété de matériels et d’outillages, parfois des équipements coûteux qu’en tant que start-up, nous ne pourrions acquérir », explique Geoffrey Bruno.

Au sujet de l’environnement de travail au 503, Jean Inard-Charvin, 22 ans, de renchérir : « Les autres entrepreneurs du centre sont nos meilleurs conseils, ils nous évitent bien souvent de commettre des erreurs de débutant ».

Olivier Fermé

www.enovasense.com

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ArtEffect devient MinuitUne et révolutionne la projection lasers d’ambiance

2 ArtEffect equipeAurélien Linz et Simon Blatrix sont chez eux au 503 comme au Centquatre, l’établissement de création et de programmation artistique en vogue à Paris. « Le Centquatre nous offre une très belle vitrine, le fait d’y être incubés nous permet d’établir un pont entre l’optique et le milieu de l’art », se réjouissent les deux créateurs d’ArtEffect. Après trois ans passés au sein de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS), tous deux ont été diplômés en fin d’année. Pour ce projet, ils se sont associés à Eric Phelep, issu lui de l’Ecole des Dirigeants et Créateurs d’entreprise (EDC Paris).

L’équipe d’ArtEffect partage aujourd’hui son temps entre le 104 et le 503. Mais, c’est au cœur de ce dernier que la jeune pousse a mis au point son prototype de projection de faisceaux laser à partir d’une source unique et émettant à 3600. Ce qui confère au système d’éclairage nouvelle génération de réels avantages concurrentiels. Une source unique pour plusieurs lasers réduit déjà considérablement le temps d’installation et présente un intérêt en termes de consommation énergétique.

Des lasers diffusés au cœur même du public

2 ArtEffect 2Question sécurité, le temps d’exposition de l’œil au laser constitue le principal facteur de risque. Sur ce point, ArtEffect ne manque pas non plus d’arguments. « Notre technologie offre un balayage des faisceaux beaucoup plus rapide, ce qui est plus sûr et permet de diffuser les lasers au cœur même du public », explique Aurélien Linz. D’où la possibilité d’étendre le spectre des lasers à des lieux où il était jusqu’alors impossible de les intégrer.

En s’affranchissant des contraintes, ArtEffect est parvenue à produire un éclairage dynamique inégalé. Et le spectacle est double. A l’animation volumétrique à 3600 s’ajoute un objet de contemplation, une sorte de pyramide lumineuse d’où sont émis les faisceaux rouge, vert et bleu. A l’occasion, ArtEffect s’associe à une autre entreprise résidente du 503, Sprai, qui diffuse de micro particules d’eau dans l’espace traversé par les lasers. Sensations garanties !

L’entreprise prévoit d’abord de se développer sur un modèle locatif, en proposant des animations lasers pour tous types d’événements : soirées, inaugurations, événementiel d’entreprise, etc. Cette mise en situation lui permet de parfaire le fonctionnement de ses prototypes pour envisager de commercialiser un premier modèle courant 2014. A terme, ArtEffect vise non seulement le marché de l’événementiel, mais aussi celui de la décoration haut de gamme et de l’art pour asseoir sa notoriété.

Minuit Une, la nouvelle identité d’ArtEffect

En juin 2013, ArtEffect a fait une apparition remarquée lors du festival d’innovations numériques Futur en Seine. Ce même mois, la jeune entreprise a été lauréate du C2Ei Paris, le concours européen de l’entreprise innovante. Depuis la rentrée, c’est sous le nom commercial Minuit Une qu’ArtEffect a décidé de franchir un palier. Et il y a fort à parier qu’elle soit à l’heure des plus belles fêtes.

Olivier Fermé

www.facebook.com/minuitune

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Rentrée de la FIE : des profils d’entrepreneurs à détecter

FIE rentrée sessions créatives 1Motivés. Les étudiants qui intègrent la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) de l’IOGS sont avant tout sélectionnés sur leur engagement à porter un projet de création d’entreprise. Pour s’en assurer, la rentrée a été ponctuée de plusieurs rendez-vous au 503, là où ils conduiront leur aventure entrepreneuriale. En plus de leur formation d’ingénieur, pendant trois ans, les créateurs suivront un programme spécifique de 550 heures de formation. Et, c’est sans compter l’investissement personnel dans le projet d’entreprise. Pour les plus impliqués, les portes du 503 sont ouvertes jour et nuit.

La FIE compte en moyenne entre 15 et 20 élèves par promotion : 18 cette année, dont 3 étudiants de Polytech-Paris-Sud. Si, en début d’année, la motivation de chacun est mise à l’épreuve, il s’agit aussi à travers ces événements de rentrée de donner le goût d’entreprendre. Et de faire émerger des idées et des groupes d’élèves entrepreneurs. « Il faut trouver un sujet qui corresponde à vos valeurs et, pour constituer votre équipe, réfléchissez surtout en termes de complémentarités », a prévenu Corinne Jouanny, directeur d’Altran Technologies Pr[i]me, venue superviser les sessions créatives de la FIE. Ce jour-là, les postulants à intégrer la FIE ont travaillé sur des idées de produits ou services à partir de technologies innovantes : objets connectés avec Altran, nano GPS avec Horiba…

Les projets passés au crible de l’expérimentation terrain

Sur le fond, les projets sont amenés à évoluer. « Il faut trouver un produit ou service qui soit faisable, désirable et économiquement viable », conseille, à minima, Corinne Jouanny. La dimension économique n’est pas toujours intégrée de manière spontanée par les futurs ingénieurs. Les étudiants de première année de FIE ont fait leur rentrée mardi 8 octobre. Mais, ils ont trois mois pour se désengager en fonction de l’évolution de leur projet. « Les premiers mois, vous devrez beaucoup expérimenter votre idée sur le terrain », leur explique Frédéric Capmas, responsable de la FIE.

Toujours au 503, un séminaire d’opportunités en photonique a été organisé le 26 septembre. Des dirigeants d’entreprises partenaires résidentes ou issues de la FIE (Fastlite, Ipselios, Nodea Medical, Prestodiag et Stereolabs) sont venus présenter leur activité. L’occasion pour les nouveaux porteurs de projet de conforter leur motivation en découvrant ces parcours exemplaires. De toucher aussi du doigt le cheminement souvent tortueux de la réussite. « C’est la proximité avec les utilisateurs qui révèle l’idée finale », insiste Frédéric Capmas. Les exemples des entreprises présentées en attestent. A l’image de Stereolabs qui envisageait, au départ, un développement dans le secteur médical, avant de se réorienter vers la vidéo 3D.

Le responsable de la FIE de conclure : « Plus qu’une formation, la FIE vous apportera un certain état d’esprit. Même si, au final, votre entreprise ne voit pas le jour, vous en sortirez changés ». Les futurs recruteurs ne s’y trompent pas.

Olivier Fermé

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Enova

1 Actus Enova 1Le 503 a participé pour la première fois cette année au salon Enova Paris, du 8 au 10 octobre, à Paris Expo Porte de Versailles. Quelque 400 exposants étaient réunis pour ce rendez-vous qui se présente comme la plus importante manifestation professionnelle dédiée à la recherche et l’industrie. En bonne place sur le pôle optique-photonique, le centre entrepreneurial de l’IOGS a choisi de communiquer aux côtés d’Opticsvalley et de l’AFOP, l’Association française des industries de l’optique et de la photonique.

« Notre participation à Enova Paris marque notre volonté d’accélérer le développement du 503 et de renforcer notre présence auprès des acteurs industriels », explique son directeur. Sur place, Philippe Aubourg a notamment établi des contacts privilégiés en vue d’éventuelles collaborations avec des entreprises hébergées au 503. De se réjouir aussi que « des sociétés nous approchent pour nous aider à développer notre FabLab ».

Aëxor, entreprise partenaire de la FIE résidente au 503, sur le stand d’Opticsvalley

Aëxor est partenaire de la Filière Innovation Entrepreneur (FIE) de l’IOGS, et à ce titre  résidente au 503 depuis 2009. Adhérente d’Opticsvalley depuis cette année, l’entreprise a profité du stand mutualisé pour présenter ses solutions. « Seuls, nous n’aurions sans doute pas réalisé l’investissement d’un stand sur Enova Paris », explique Olivier Blanchard, dirigeant d’Aëxor. Cette entreprise de six personnes propose des outils de gestion du risque industriel et d’assistance à la certification dans le cadre de la directive Atex, liée aux zones et matériels inflammables. Aëxor est également positionnée sur le marché de l’ingénierie de machines spéciales.

Lors de ce salon, Opticsvalley a présenté le dispositif d’accompagnement des PME Défi Photonique pour lequel l’association est prestataire. Ce programme national permet aux entreprises de bénéficier de subventions de 50 % via les Investissements d’Avenir pour la réalisation, par exemple, d’études de marché, d’audits et de formations.

Olivier Fermé

www.opticsvalley.org

www.afoptique.org

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Le 503 passe à la vitesse supérieure avec le recrutement d’un directeur

1 503 directeur JLM et PA 2« Sept années après le lancement de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE), la preuve du concept est faite. Il était donc important de nommer un nouveau directeur au 503, Philippe Aubourg, pour professionnaliser l’ensemble du dispositif de l’entrepreneuriat à l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS), en particulier la vie au sein de ce bâtiment dédié à la FIE », a déclaré Jean-Louis Martin, directeur général de l’IOGS, jeudi 26 septembre lors de la présentation officielle de Philippe Aubourg. Concrètement, l’une des missions du nouveau directeur du 503 consiste à augmenter le flux d’étudiants créateurs d’entreprises. Pour cela, Jean-Louis Martin insiste sur la nécessité « de donner une nouvelle dimension au 503, en couplant de manière la plus efficace possible la FIE avec le tissu de PME innovantes et en ouvrant la FIE à d’autres établissements d’enseignement que ceux déjà partenaires ».

« L’Institut d’Optique Graduate School et la FIE doivent être moteurs dans le développement du plateau de Saclay, assure Philippe Aubourg. Il est donc important d’ouvrir le 503 sur l’extérieur, en favorisant les échanges et en partageant notre expérience ». Concrètement, le directeur du 503 de citer en exemples le FabLab et l’amphithéâtre de 250 places, qui sont accessibles aux non résidents du centre entrepreneurial. En confiant les commandes du centre à Philippe Aubourg, l’IOGS a choisi « un spécialiste », selon Jean-Louis Martin. Il fallait confier la direction du 503 à quelqu’un qui connaisse à la fois la recherche et l’innovation, mais aussi le monde de l’entreprise ».

Une culture coopérative à développer

« J’ai depuis très longtemps beaucoup d’admiration pour l’Institut d’Optique Graduate School car il fait figure de PME comparé à d’autres grandes écoles », confie Philippe Aubourg. Je me sens ici en famille. Je suis quelqu’un qui aime le dialogue, l’action et le travail en équipe ». Cet état d’esprit s’inscrit dans la continuité du travail accompli. « Aujourd’hui, on sent bien que la culture coopérative commence à exister au sein du 503 », observe François Balembois, directeur de l’entrepreneuriat et de l’innovation à l’IOGS. Philippe Aubourg entend donc fonder son action sur cette culture interne pour donner une nouvelle dimension au 503. Et faire de grandes choses avec peu de moyens.

Cette dynamique collective se concrétise déjà par la mise en place de plusieurs projets internes au 503. Philippe Aubourg souhaite mutualiser un certain nombre de services pour les résidents du centre, tel du conseil juridique, financier et en communication. « Nous allons organiser des événements pour favoriser les rapprochements entre les entreprises résidentes et les porteurs de projet de la FIE », ajoute-t-il.

Concernant le bâtiment 503, un projet de réhabilitation est dans les cartons. Mais, il ne faut pas s’attendre à une refonte de fond en comble. Pour son directeur, « même s’il n’est pas en très bon état, ce bâtiment historique de l’Institut d’Optique Graduate School, c’est notre histoire, l’histoire de la photonique. C’est un atout. Il convient seulement de le faire évoluer et de le transformer en un lieu accueillant et d’échanges ».

Olivier Fermé

Plus d’informations sur le parcours de Philippe Aubourg :

Institut d’optique : communiqué un nouveau directeur pour le 503

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