Archives par étiquette : Le 503 – IOGS

Aménagement du 503 : le centre entrepreneurial poursuit sa mutation

Il y a 50 ans cette année, la première promotion de l’Institut d’Optique s’installait au 503. Les années ont passé, l’établissement, devenu Institut d’Optique Graduate School (IOGS) a déménagé à Palaiseau, mais le bâtiment historique demeure. Il accueille aujourd’hui le centre entrepreneurial de l’école d’ingénieurs.

Vitrine de l’innovation en optique-photonique, l’aspect du bâtiment 503 ne traduit pas (encore) la modernité des technologies qui s’y développent. Mais, son visage se transforme mois après mois. Et reprend des couleurs, à l’image de ses parties communes repeintes. Avec une surface totale de 9 500 m2, le centre poursuit sa mutation au rythme des entrepreneurs qui l’investissent. Plus de trente résidents y ont aujourd’hui élu domicile. A présent, il devient difficile d’y circuler incognito au milieu des 230 personnes qui y travaillent

Le choix d’un environnement innovant

Environ 2 000 m2 de bureaux restent disponibles pour accueillir de nouvelles activités. Les modalités d’installation se concrétisent par la signature d’une convention de participation au fonctionnement du centre. Les entreprises s’engagent notamment à contribuer au soutien pédagogique des étudiants de la filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) de l’IOGS.

Evoluer au 503, c’est d’abord choisir de s’insérer dans un environnement collaboratif stimulant. En plus de la présence d’un FabLab, le centre favorise une dynamique collective entre les résidents. Les opportunités d’échanges sont nombreuses, et c’est parfois ainsi que naissent les collaborations. A la cafétéria, ou lors de moments de convivialité internes au 503 (déjeuners, ateliers thématiques…), les occasions de rompre l’isolement du créateur ne manquent pas. Des événements professionnels extérieurs sont également régulièrement organisés, notamment dans l’amphithéâtre historique de l’Institut d’Optique.

Une salle de créativité, de nouveaux espaces rénovés

Ces derniers mois, plusieurs espaces collaboratifs ont vu le jour. On peut citer la salle de créativité (salle 206), espace modulaire dédié au Design thinking. A noter, également, l’aménagement d’une salle de visioconférence. Plus de 500m² de locaux ont été récemment réhabilités et le FabLab va être relooké dans un très proche avenir.

Lieu ouvert sur l’extérieur, le 503 accueille des associations professionnelles spécialisées : Opticsvalley, Scientipôle ou Nova Green.

Olivier Fermé

FIE 1A : une année pour se tester à la création d’entreprise

100 % des entreprises créées à l’issue de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) sont encore en vie aujourd’hui. Ces activités ont été lancées en fin de 3e année d’études à l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS). Pendant deux ans, en FIE 2A et FIE 3A, les élèves se sont consacrés à un projet de création d’entreprise et certains ont transformé l’essai.

L’IOGS offre aussi l’opportunité de goûter à la création d’entreprise dès la 1ère année, en FIE 1A. Sans obligation de poursuivre en FIE 2A. Si le projet de création reste académique,    l’exercice de réalisation rejoint la réalité. En fin de cycle, les élèves doivent aboutir à la vente de leurs produits. Appelé Young Enterprise Project (YEP) jusqu’à l’an dernier, ce programme est conduit en partenariat avec l’association Entreprendre Pour Apprendre. La rentrée prochaine marquera l’entrée de la 5e promotion de FIE 1A.

« Tout le cycle de la création d’activité est abordé »

« L’objectif est de permettre à des groupes de 6-8 élèves de mener un projet basé sur la lumière, simple au plan technologique, explique Olivier Fortin, professeur d’économie associé à l’IOGS, responsable cette année de la FIE 1A. De la conception à la vente du produit, en passant par le prototypage et la production, tout le cycle de la création d’activité est abordé ». Les élèves doivent notamment élaborer un plan financier. « Encadrés par Entreprendre Pour Apprendre, ils peuvent lever jusqu’à 1 000 € de prêts, dont plus de la moitié auprès de partenaires extérieurs, banques, sponsors ou fournisseurs par exemple ».

Dès cette première année de FIE, les jeunes ingénieurs appréhendent la création d’entreprise de manière concrète et pragmatique. « Vendre son produit implique de se poser très vite la question de sa pertinence économique et de tester le marché », leur explique Olivier Fortin.

Responsable de production, chef de projet… Chaque élève occupe une fonction au sein de son équipe. La capacité à travailler ensemble est mise à l’épreuve, autre aspect important de la réussite entrepreneuriale.

Coup de projecteur sur 3 projets de FIE 1A, promotion 2014-2015

Brill’eau

Troquez le pichet pour la carafe lumineuse en cristallin. Brill’eau a produit une trentaine de pièces, presqu’autant ont été vendues au prix de 35 €. Au total, 110 € de bénéfices ont été réalisés, pour l’essentiel reversés à l’Institut Curie au profit de la recherche contre le cancer.

« A l’origine, nous voulions intégrer les Leds dans le moule de la carafe, mais cela impliquait de les faire produire, raconte Yves Mascart, PDG du projet Brill’eau. Pour des raisons de coûts, nous avons fait le choix d’un socle lumineux assemblé à une carafe, socle que nous avons acheté sur Internet auprès d’un vendeur asiatique. Il a ensuite fallu assembler les deux et réaliser un anneau en bois pour embellir le socle ». Résultat, le spectre lumineux se propage à travers le liquide par le bas. « L’effet est vraiment intéressant sur des boissons gazeuses ».

2 FIE 1A Brill eau Equipe2 FIE 1A Brill eau FabLab2 FIE 1A Brill eau Carafe

« Au départ, je ne voyais pas très bien l’intérêt de faire une étude de marché, explique Yves Mascart. Finalement, elle nous a permis de positionner notre offre sur un produit plus design et haut de gamme. Cette démarche était nécessaire pour convaincre nos financeurs, notamment l’association Entreprendre Pour Apprendre qui nous permet de rechercher des fonds  ».

Ambilux

Effet aurore boréale à la maison. Un demi-globe en plexiglas dépoli, des Leds bleu, verte et rouge, un moteur rotatif, la lampe Ambilux repose sur une conception « simple ». « Nous avons cherché un produit dans la tendance zen qui marche bien de nos jours, explique Pierre-Yves Maître, responsable marketing sur ce projet. Mais, après avoir réalisé une étude de marché, il a été décidé d’inclure des Leds blanches pour proposer aussi une utilisation comme lampe d’appoint ». 20 lampes ont été produites, toutes vendues au prix unitaire de 40 €. « La centaine d’euros de bénéfices a été reversée au club humanitaire de l’école », indique Pierre-Yves.

2 FIE 1A Ambilux 12 FIE 1A Ambilux groupe à ENSTA

Partant pour poursuivre en FIE 2A à la rentrée prochaine, le jeune ingénieur retient une expérience enrichissante à plusieurs titres : « La gestion du travail en équipe a représenté un vrai challenge au démarrage. Même si chacun occupe une responsabilité propre, les tâches sont partagées et il faut apprendre à travailler ensemble et à trouver des solutions ». Pierre-Yves sortait de deux ans de prépa avant d’intégrer l’IOGS et la FIE 1A. « Pour la première fois, j’ai dû convaincre des gens d’acheter un produit. Cela a été une expérience nouvelle pour moi qui n’ai jamais appris à vendre ».

Gooddiogs

80 produits vendus au prix unitaire de 4,90 €, plus de 300 € de bénéfices reversés au bureau des sports de l’école, le projet Goodiogs a rempli ses objectifs. Ce groupe de FIE 1A a imaginé une petite lampe porte-clés permettant de projeter un logo ou du texte. « L’idée d’un produit de communication personnalisable s’est révélée pertinente, les résultats l’attestent, commente Eloïse Berson, PDG sur le projet. Etude de marché, gestion des stocks et de la production, vente des produits même, cette expérience a été vraiment nouvelle et enrichissante pour moi ».

Espace 503 : vers un dispositif global en faveur de l’entrepreneuriat innovant

La preuve du concept est faite, l’heure est venue de le développer. Première orientation stratégique : le centre entrepreneurial de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) prend le virage de la pluridisciplinarité. « La photonique demeure le cœur d’activité du 503, indique Jean-Louis Martin, Directeur Général de l’IOGS. Mais, il convient de l’apprécier comme un ingrédient parmi d’autres au service de l’innovation. De nos jours, l’innovation repose sur la complémentarité et le croisement des différentes technologies ».

De nouveaux outils de transfert technologique

L’IOGS renforce aussi sa capacité à porter les innovations des startup du 503 sur le marché. Depuis fin 2014, le 503 accueille TechnoFOUNDERS. Ce partenaire identifie les projets de recherche prometteurs au plan technologique et crée des startup pour les chercheurs qui les conduisent.

En septembre 2015, c’est au tour d’iNNOECO de s’installer au 503 avec pour objectif de devenir « l’accélérateur de croissance pour l’industrie du futur », selon Sylvain Dorschner, son président (ndlr : lire aussi l’article sur iNNOECO dans la rubrique « Coup de projecteur »). Développé avec l’implication directe des industriels, l’accélérateur s’adresse aux startup et entreprises innovantes en phase de développement qui animeront et donneront corps à la nouvelle génération d’équipements et d’usages de production.

Détection et création d’activités en amont avec TechnoFOUNDERS, développement accéléré en aval avec iNNOECO, les deux bras du 503 sont armés pour faciliter le transfert technologique.

En s’installant au 503, TechnoFOUNDERS et iNNOECO choisissent d’évoluer au contact des jeunes entreprises innovantes du centre. Les porteurs de projets de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) font aussi l’objet d’une attention particulière, avec du mentorat. Pour ces deux partenaires, le centre d’entrepreneuriat de l’IOGS constitue un emplacement stratégique pour se rapprocher des acteurs de l’innovation de Paris-Saclay. Scientipôle, OpticsValley et Nova Green, notamment, assurent une présence permanente au centre.

Développer l’offre de formations à l’entrepreneuriat

« Toutes les entreprises créées à l’issue de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) sont en activité aujourd’hui », rappelle Jean-Louis Martin. L’IOGS envisage à présent de déployer la FIE vers d’autres formations. « Les jeunes doctorants représentent un potentiel de premier plan pour mener des projets de ruptures technologiques », estime-t-il. Dans cette perspective, l’offre du FabLab continue de s’enrichir.

L’Espace 503 se développe en régions

Marque déposée à l’INPI, « le 503 » ou « Espace 503 » continue de se développer sur les sites de l’IOGS en régions. A Saint-Etienne, l’Institut d’Optique Rhône-Alpes est installé sur le campus Carnot où évoluent d’autres acteurs locaux de l’innovation : pôle optique Rhône-Alpes, pépinière d’entreprises high-tech, incubateur de l’Université Jean-Monnet (USE’In). Lancée en 2012, la FIE offre la possibilité aux étudiants de l’Institut d’Optique Rhône-Alpes d’obtenir un master en double diplôme avec l’Institut de l’Administration des Entreprises (IAE) de l’Université. Cette double formation concerne environ 5 élèves par an.

L’innovation au cœur de l’Institut d’Optique d’Aquitaine

A Talence, près de Bordeaux, l’Institut d’Optique d’Aquitaine a ouvert ses portes en 2012. L’Espace 503 a été prévu dès la conception du bâtiment. L’environnement est particulièrement favorable à l’entrepreneuriat innovant. Outre l’IOGS et en particulier son laboratoire, le LP2N (Laboratoire Photonique Numérique et Nanosciences, unité mixte de recherche avec l’Université de Bordeaux et le CNRS), le site héberge ALPHaNOV et PYLA, le centre de formation optique et lasers.

En juin, l’Agence nationale de la recherche a validé le projet de Laboratoire Commun (LabCom) iQNav porté par le LP2N et l’entreprise IXBlue autour des systèmes quantiques pour le positionnement et la navigation inertielle. L’an dernier, un premier LabCom a été constitué entre le LP2N et Azur Light Systems autour du projet Starlight+ dédié à la problématique des lasers stabilisés.

Cinq jeunes entreprises innovantes ont élu domicile dans l’Espace 503, dont certaines créées par des anciens de l’IOGS : Muquans, Innoptics, Imagine Optics, Silimelt et AtoB. De nouveaux espaces (bureaux et laboratoires) viennent d’être ouvert pour accueillir d’autres startup.

La FIE remporte un succès grandissant. De 13 à 19 étudiants sont attendus en FIE 2e année à la rentrée prochaine, tandis que 8 élèves s’engagent dans leur dernière année de FIE (3e année). Les premières créations pourraient voir le jour d’ici un an.

Olivier Fermé

 

 

Arts et sciences au service de l’innovation avec l’artiste Eric Michel

Artiste de la lumière, Eric Michel anime depuis cette année un programme « Arts et Sciences » à l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS). Scientifique de formation, il a notamment réalisé Les Moulins de Lumière pour le site des Grands Moulins à Pantin, ou encore Le Passage de Lumière au Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice. Eric Michel expose ses œuvres aux quatre coins du monde.

Comment est né le projet « Arts et Sciences » à l’Institut d’Optique Graduate School ?

Eric Michel : « Mon travail d’artiste porte essentiellement sur la lumière. Les rapprochements avec l’optique et la photonique sont assez naturels. Les contacts avec l’Institut d’Optique Graduate School étaient déjà établis, l’Année internationale de la lumière a été le catalyseur pour concrétiser nos échanges.

Qu’est-ce que votre regard d’artiste peut apporter à des ingénieurs en optique-photonique ?

E.M. : Dans les processus de création et d’innovation, il est important de ne pas avoir d’idées préconçues. Pour répondre aux challenges de demain, nous estimons qu’il est important de développer une forme de transversalité entre les disciplines. Il s’agit aussi de réinsuffler une forme d’utopie au service de la créativité. Les innovations technologiques correspondent rarement à l’idée de départ de ceux qui les portent. Le créateur se nourrit d’expériences et d’échanges qui le font évoluer dans son travail. L’approche artistique peut participer de cette réflexion.

Concrètement, quelle forme prend le programme à ce jour ?

E.M. : Pour démarrer, il a été décidé de proposer un projet de substitution au module Matlab pour les élèves de 1ère année. Un appel à projets a été lancé auprès d’eux. Quatre élèves ont été retenus pour travailler sur deux projets. Le programme « Arts et Sciences » vient de démarrer. Il est amené à évoluer et à concerner davantage d’étudiants, de la 1ère à la 3e année, y compris ceux qui suivent la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE).

Sur quoi portent les premiers travaux ?

E.M. : Le premier projet concerne l’utilisation d’un grand panneau qui est installé à l’IOGS.      Les élèves travaillent à l’intégration de bandeaux Leds pour restituer un spectrographe. Celui-ci pourrait être soit télécommandé, soit interactif au passage des personnes à proximité. Après quatre jours de travail, un premier prototype a déjà été réalisé.

3 Eric Michel Bandeaux-LED-proto 3 Eric Michel Bandeaux-LED-detail 3 Eric Michel Bandeaux-avec-diffusant

Le second projet se rapproche plus de mon travail d’artiste. J’ai l’habitude d’intégrer des tubes fluorescents dans mes installations monumentales et dans mes sculptures, notamment des tubes de lumière noire qui interagissent avec des matériaux fluorescents (plaques acryliques, peintures…). Les élèves explorent le potentiel de la fluorescence en utilisant une nouvelle technologie de Leds UV en substitution des tubes. Les premiers essais sont assez prometteurs sur le plan esthétique. Ces Leds UV sont développés par UWave, un projet d’entreprise conduit des élèves de 3e année de FIE. Ils utilisent les Leds UV pour le séchage industriel.

3 Eric Michel Colonne-Fluo 3 Eric Michel Porte-de-Lumiere-2 3 Eric Michel Monochrome-de-lumiere

Ces projets artistiques ont-ils vocation à être exposés ?

E.M. : Il est envisagé de les présenter en septembre au festival CURIOSITas de l’Université Paris-Saclay, également lors de la Fête de la science, en octobre. J’envisage aussi d’exposer nos travaux ce même mois à la foire d’art moderne et contemporain Art Elysées, dont je suis l’invité d’honneur cette année.

Quelle place occupe le 503 dans le projet « Arts et Sciences » ?

E.M. : Le 503 est un lieu de création. Il s’inscrit donc pleinement dans ce programme destiné à encourager les approches pluridisciplinaires de l’innovation. Sur le plan pratique, le Photonic FabLab constitue un bon outil pour réaliser des prototypes. Parmi les premiers élèves participant au projet, une élève effectue actuellement un stage au 503. Elle est chargée de référencer les pièces historiques présentes dans le bâtiment. Nous allons réfléchir à leur utilisation dans un prochain projet.

A terme, ce centre entrepreneurial pourrait être valorisé à travers l’installation d’œuvres issues du programme. Une réflexion sur son identité visuelle pourrait également être menée. Par exemple, des réalisations que l’on trouverait à la fois à l’IOGS à Palaiseau et au 503 à Orsay assurerait une forme de continuité lumineuse entre les deux sites ».

Propos recueillis par Olivier Fermé

Vis ma vie d’entrepreneur sur l’Innovation Summer Camp’15

1 la Lettre ISC 2015 photo5 jours pour inventer la ville de demain. Du 29 juin au 3 juillet derniers, l’Innovation Summer Camp’15 (ISC’15) a réuni 37 étudiants venus de l’Université Paris-Saclay (UPS), et de la France entière. De niveaux L1 à D3, tous ont voulu se tester à la création d’entreprise de technologie innovante. L’an dernier, la première école d’été d’entrepreneuriat et d’innovation de l’UPS avait réuni 27 étudiants.

Organisé dans le cadre du réseau PEIPS (Pôle Entrepreneuriat Innovation Paris-Saclay), l’ISC’15 s’est de nouveau déroulé au 503. Le centre entrepreneurial de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) dispose d’espaces de coworking adaptés. L’école d’ingénieur en optique-photonique a aussi acquis un savoir-faire en matière d’entrepreneuriat étudiant avec sa Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE). Le Design Center de Thales Université (DCTU) et la société CREORG sont également parties prenantes de l’école d’été, pour l’organisation et le coaching des étudiants.

« Une forme de condensé de la Filière Innovation-Entrepreneurs »

« L’Innovation Summer Camp propose une forme de condensé de la FIE, explique Sylvie Wary (CREORG), coach Créativité et Business model pour la FIE et intervenante sur l’ISC’15. La démarche se veut pragmatique, la méthode inspirée du design thinking ». L’approche a pu en surprendre certains au départ. « Les participants doivent identifier une problématique clients en lien avec la ville de demain. Ils doivent interagir constamment avec les utilisateurs potentiels pour faire évoluer leur solution ». Le choix de la problématique est déterminé dès le premier jour. De même, très tôt les équipes vont sur le terrain pour établir des contacts avec les usagers potentiels.

Prototypage et démarche itérative

Parallèlement au prototypage du modèle d’affaire, le projet d’entreprise se concrétise par la réalisation d’un prototype technique. Les étudiants ont accès toute la semaine au FabLab du 503. Le jeudi soir, veille du passage devant le jury, c’était même « Open FabLab », pour certains jusqu’à 3h du matin. Nouveauté cette année, un atelier prototypage a été organisé dès le premier soir au Proto 204.

« L’erreur consiste à croire qu’un prototype doit ressembler à un produit fini, explique Thomas Oksenhenlder, dirigeant d’Iteox et coach en prototypage pour la FIE et l’ISC’15. Il faut réaliser plusieurs prototypes, du plus simple au plus abouti selon une démarche itérative. Ainsi, à chaque étape, tester son prototype auprès d’utilisateurs pour identifier les problématiques clients ».

Entreprendre, une aventure humaine

La dimension humaine de l’entrepreneuriat constitue un volet important de l’ISC’15. Des rencontres ont été organisées avec des chefs d’entreprise du 503 qui ont partagé leur expérience, challengé les étudiants sur leurs idées et ouvert leurs réseaux, afin de leur permettre de tester leurs hypothèses en les confrontant avec des acteurs de la ville de demain. Les étudiants se sont également rendus dans une brasserie familiale en Essonne où ils ont fabriqué leur propre bière : cette activité conviviale et décalée a intensifié les échanges entre les groupes et permis d’aborder les problématiques de développement de produit et de transmission d’entreprise.

Le premier soir, une course d’orientation devait permettre de renforcer la cohésion des groupes. Rappelons que la plupart des participants ne se connaissent pas avant de se lancer dans l’aventure. De plus, leurs profils sont parfois très différents. « Cette pluridisciplinarité est essentielle pour constituer de bonnes équipes d’entrepreneurs », estime Sylvie Wary. Challengés en permanence, les étudiants ont dû apprendre à travailler ensemble et à gérer leurs relations.

Des projets pour construire la ville de demain

En fin de semaine, les sept projets sont passés au révélateur du jury. Identification d’une problématique client, solution, business model, présentation et capacité à endosser le costume d’entrepreneur… Les équipes avaient 15 minutes pour convaincre. Trois prix ont été décernés. A la clé : 1 an d’hébergement et d’accompagnement au 503, 6 mois pour le second et 3 mois de FIE pour le 3e.

Un objet communicant pour toute la famille: Le prix du jury est revenu au projet Home Time. Les étudiants ont imaginé un objet communicant multimédia pour pallier au problème d’éloignement ou de manque de communication au sein de la famille.

Face à l’oubli …Le prix du public a été attribué au projet Eyetom’. Clés, portefeuille, téléphone mobile… Pour éviter d’oublier ces précieux objets du quotidien, les étudiants ont pensé à un concept astucieux permettant au propriétaire de s’en apercevoir rapidement.

Pour contrer le gaspillage: Le prix de l’équipe pédagogique va à Gin’Ko. Ce groupe a travaillé sur un concept permettant de conserver et transporter des aliments. Il s’agit notamment de lutter contre le gaspillage des légumes.

Une arche urbaine pour les piétons: Non récompensé, mais non moins ambitieux, le projet ARCHE s’inscrit bien dans la thématique de « La ville de demain ». Ce groupe a imaginé une structure d‘arche conçue pour lutter contre la chaleur et les mauvaises odeurs qui règnent dans les mégalopoles en été, tout en apportant de l’ombre aux passants.

Olivier Fermé

Les Mardis de l’Innovation à l’IOGS – Les présentations sont en ligne

LES MARDIS DE L'INNOVATIONMarc Giget est venu sur le site de Palaiseau de l’IOGS pour un Mardi de l’Innovation consacré à l’Institut d’Optique Graduate School. Le transfert laboratoire-startup, les chaires industrielles ou les success stories de la Filière Innovation Entrepreneurs ou des résidents du 503 sont parmi les sujets abordés. Voir les vidéos:

Lumière et Innovation – Jean-Louis Martin, Directeur Général IOGS from Mardis de l’innovation on Vimeo.

Innovation dans l'éclairage automobile – J.P. Ravier, ELS Chair IOGS from Mardis de l'innovation on Vimeo.

La chaire Safran-IOGS, Photonique Ultime – J.J. Greffet from Mardis de l’innovation on Vimeo.

Physique du rendu visuel – Raphaël Clerc, laboratoire Hubert Curien from Mardis de l’innovation on Vimeo.

L’interférométrie atomique, du laboratoire à la startup MuQuans – Philippe Bouyer, co-fondateur de MuQuans from Mardis de l’innovation on Vimeo.

Damae Medical : innovation en echographie optique – Arnaud Dubois et David Siret from Mardis de l’innovation on Vimeo.

IOGS, générateur Pédagogique d’innovations – Frédéric Capmas from Mardis de l’innovation on Vimeo.

Sigmap : assurer la sécurité des pilotes et passagers d’hélicopters from Mardis de l’innovation on Vimeo.

UWAVE : Innovative Led UV Systems – Romain Guillaume from Mardis de l’innovation on Vimeo.

Phonoptics : Listening Everywhere – Vivien Staehle-Bouliane from Mardis de l’innovation on Vimeo.


Innov+ : système de vigilance visionnaire – Jimmy Seng from Mardis de l’innovation on Vimeo.

Technofounders : valorisation des technologies inexploitées – Pierre Leblainvaux from Mardis de l'innovation on Vimeo.

Le Futur de l'Innovation Photonique – F.H. Gauthier from Mardis de l'innovation on Vimeo.