Archives de catégorie : Coup de projecteur

Innov+ détecte l’état de vigilance du conducteur et l’alerte en temps réel

En France, la fatigue et la somnolence représentent la première cause de mortalité sur autoroute, responsables d’un accident sur trois. Et, ce fléau demeure considérable sur le réseau secondaire. D’après l’Institut d’étude des accidents de la route (40 Millions d’Automobilistes), la somnolence serait à l’origine de plus d’un accident mortel sur deux (55 %) hors agglomération et hors autoroute.

2 Innovplus concept 1S’appuyant sur une technologie d’eyetracking, Innov+ a mis au point un système d’assistance à la vigilance du conducteur au volant et d’alerte en temps réel. Contrairement aux constructeurs et équipementiers qui portent leurs efforts sur l’analyse des comportements du véhicule dans son environnement, par des fonctions d’assistance au conducteur telles que l’avertisseur de franchissement de ligne continue ou les systèmes d’anti-collision, Innov+ scrute le visage et les yeux du conducteur pour une détection précoce des signes d’inattention et de fatigue.Baptisée InnovEye, la solution Innov+ détecte l’évolution de l’état du conducteur. Des messages sonores et visuels se déclenchent de manière automatique et immédiate pour éveiller son attention. A chaque état, une réponse graduée et adaptée.

Des partenaires scientifiques expérimentés

2 innovplus concept 2La technologie intègre les différentes contraintes liées à l’embarqué : luminosité variable, camera en proche infrarouge pour un fonctionnement de nuit ou sur un sujet portant des lunettes de soleil, éclairage LED. Innov+ s’entoure de partenaires scientifiques qualifiés pour valider son concept. Au GIPSA-Lab (Laboratoire Grenoble Images Parole Signal Automatique), unité mixte de recherché du CNRS et de Grenoble-INP, un doctorant travaille spécifiquement sur les solutions Innov+. Le CI2N CNRS (Centre d’Investigations Neurocognitives et Neurophysiologiques de l’Université de Strasbourg) est, lui, réputé pour son expertise et la fiabilité de ses expérimentations sur simulateur de conduite. Enfin, Innov+ fera appel à l’UTAC-CERAM (Union Technique de l’Automobile du motocycle et du Cycle-Centre d’Essais et de Recherche Automobile de Mortefontaine) pour ses essais par des conducteurs professionnels.

Tests grandeur nature chez un transporteur public

Courant premier trimestre 2015, Innov+ va expérimenter InnovEye sur une dizaine de véhicules de la société de transports publics Transdev. « Cette collaboration nous permettra de tester nos premiers prototypes en situation afin de valider la robustesse du système et affiner les alertes à partir du feedback client », commente Stéphane Arnoux, CEO d’Innov+. Transdev, elle, s’inscrit de cette manière dans une démarche innovante de prévention des risques d’accidents, au profit de son personnel et de ses usagers. Des discussions sont également en cours avec l’entreprise de transport de marchandises CETUP pour mener d’autres tests terrain. A terme, l’ambition d’Innov+ est non seulement de pénétrer le marché des professionnels du transport, mais aussi celui du grand public.

2 Innovplus scientipoleCréée cette année par Stéphane Arnoux et Patrice Lacroix, Innov+ est lauréate InnovaPole, programme de pré-incubation de la CCI Essonne. La jeune pousse bénéficie aussi de l’accompagnement d’IncubAlliance, l’incubateur technologique du Campus Paris-Saclay. Et, elle vient de recevoir le soutien financier de Scientipôle Initiative. Innov+ a choisi de s’installer au 503 où elle bénéficie de l’environnement et des ressources nécessaires à la poursuite de ses développements à fort potentiel.

 

Olivier Fermé

www.innov-plus.com

Impression 3D : de la fabrication de prototype à l’unité de production avec Silimelt

SILIMELT Plasma-IOGS-le 503L’impression 3D, tout le monde en parle. Son utilité reste pourtant encore confinée à la fabrication de prototypes. Demain, la technique pourrait être utilisée pour produire des pièces à grande échelle. L’industrie, notamment, entrevoit dans ce procédé le moyen de concevoir en série des pièces de précision, à la robustesse éprouvée, plus légères aussi.

Créée en 2009, Silimelt visait à l’origine le marché des parcs photovoltaïques. « Nous voulions démontrer qu’il est possible de produire du silicium de qualité solaire à bas coût carbone », explique Ulysse Michon, co-fondateur et directeur technique et scientifique de Silimelt. Fin 2010, le gouvernement freine dans son élan à soutenir la filière et la jeune entreprise est contrainte de revoir ses plans. Ses recherches portent alors sur le recyclage des poudres de découpe de wafers (photovoltaïques) par technologie plasma. Ses développements aboutissent à la production de poudres de silicium parfaitement sphériques.

Des poudres métalliques calibrées à cinquante micromètres

SILIMELT-IOGS-le 503Aujourd’hui, Silimelt utilise la technologie plasma d’arc (un arc électrique générant un gaz à 5-6 000 oC) pour produire des poudres métalliques parfaitement sphériques, de l’ordre de cinquante micromètres (environ un demi cheveu). « Notre capacité à fournir des poudres métalliques sans défaut est l’assurance d’une impression 3D parfaite, explique Ulysse Michon. Elle constitue aussi une condition indispensable à l’augmentation des cadences de ces systèmes d’impression ».

Pour 2015, Silimelt a pour objectif d’installer une ligne de production à petite échelle en partenariat avec un industriel producteur de poudres métalliques. Elle travaille actuellement avec une dizaine de grands comptes, dont l’un d’eux au moins pourrait accueillir un démonstrateur Silimelt l’an prochain. L’étape suivante consisterait pour l’entreprise à monter sa propre ligne de production. Et ainsi de proposer aux utilisateurs d’imprimantes 3D des poudres aux caractéristiques adaptées à la fabrication de pièces prototypes ou industrielles.

Des études de faisabilité en vue de valider sa technologie

SILIMELT-IOGS-le 503Pour l’heure, le modèle commercial repose sur la vente d’équipements à l’issue d’études et d’essais de faisabilité réalisés avec ses moyens techniques situés au laboratoire du SPCTS à Limoges. Ses prestations sont éligibles au crédit d’impôt recherche pour les industriels français. Silimelt s’adresse principalement aux équipes de R&D de grands comptes de la métallurgie. « Ces acteurs ignorent le plus souvent les possibilités offertes par le plasma pour créer des micro-billes métalliques, d’où l’intérêt de travailler avec leurs équipes de R&D, avant d’envisager de leur fournir un équipement adapté à leur activité », précise Ulysse Michon. Silimelt a réalisé 165 000 euros de CA l’an dernier, contre 34 000 euros deux ans plus tôt.

Les ressources du 503 pour poursuivre l’effort de développement

En mars dernier, l’équipe de Silimelt (4 personnes) s’est installée au 503, à Bordeaux. Pour parfaire sa torche à plasma d’arc, elle a besoin d’utiliser des capteurs optiques et des outils de mesure lasers compatibles avec les hautes températures de son procédé. La présence sur place du centre technologique optique et lasers ALPhANOV, de la Filière Innovation Entrepreneurs (FIE) de l’Institut d’Optique d’Aquitaine et d’entreprises spécialisées offre l’environnement recherché par Silimelt pour poursuivre ses développements.

Olivier Fermé

www.silimelt.com

Diagnostic agricole : FORCE-A fait sa révolution industrielle

Forece-A  Mesure de maturité de la vigneFORCE-A fête ses 10 ans cette année. Et, son potentiel de développement est encore loin d’être atteint. Hébergée au 503 depuis 2008, cette entreprise est spécialisée dans le diagnostic des cultures à l’aide de la lumière. Là où ses principaux concurrents s’appuient sur la réflectance pour mesurer la teneur en chlorophylle présente dans les feuilles, FORCE-A a développé son savoir-faire sur la fluorescence. « La fluorescence offre la possibilité de mesurer précisément et de manière non destructive les taux des constituants présents dans les feuilles, mais aussi dans les fruits, ce qui nous distingue de la concurrence, explique Jean-Luc Ayral, fondateur et président du directoire de FORCE-A. Ainsi, nous pouvons non seulement évaluer le niveau de maturité des plantes, et donc optimiser les récoltes, mais aussi connaître leur état nutritionnel pour une utilisation sur mesure des engrais ». L’état sanitaire des cultures aussi est analysé pour un apport raisonné en produits phytosanitaires.

A l’origine, FORCE-A est le fruit d’une collaboration entre Jean-Luc Ayral et Zoran Cerovic, chercheur au CNRS d’Orsay. L’entreprise compte aujourd’hui 12 personnes, dont 4 commerciaux. Ses effectifs pourraient augmenter sensiblement car la société a amorcé une étape charnière de son développement. FORCE-A a lancé cette année une offre commerciale pour équiper les engins agricoles, en particulier les machines à vendanger, de ses appareils de diagnostic. « Le marché est beaucoup plus mature aujourd’hui, constate Jean-Luc Ayral. Désormais, des normes existent pour faciliter l’intégration des capteurs comme les nôtres sur les machines agricoles ». Autrement dit, les conditions d’une révolution industrielle sont réunies pour FORCE-A.

Des cartes de maturité du raisin pour les grands châteaux

2 Force A Multiplex Machine à vendangerL’an dernier, FORCE-A a réalisé 650 000 euros de chiffre d’affaires (CA), dont les trois quarts par la vente de ses capteurs au monde de la recherche, principalement à l’international. Ses prestations de services pour le compte d’exploitants constituent l’autre moteur de son activité. Les diagnostics réalisés par FORCE-A intéressent notamment le monde viticole. L’entreprise réalise des cartes de maturité du raisin appréciées de grands châteaux qui ont besoin d’optimiser au mieux le moment de leurs vendanges, mais aussi d’identifier les parcelles les plus prometteuses. De même, elle propose des cartographies des bois de taille pour analyser la vigueur des vignes. Les innovations de FORCE-A ont été récompensées par deux prix lors du dernier Salon international pour les filières vigne-vin, fruits-légumes et oléiculture (SITEVI).

« D’une société spécialisée dans les capteurs de diagnostics agricoles, FORCE-A offre à présent des solutions complètes de gestion de l’information pour un management optimisé des opérations culturales », résume son fondateur. Pour accompagner l’évolution des pratiques agricoles, il était nécessaire de développer les outils pour rendre intelligible l’information ainsi collectée. Dans ce cadre, FORCE-A a finalisé une plateforme internet dédiée permettant de réaliser une communication et un traitement rapides des données cartographiques des parcelles. « Et demain, lorsque nos capteurs seront intégrés sur les engins agricoles, le conducteur pourra lire toutes ces informations en temps réel », annonce Jean-Luc Ayral.

Olivier Fermé

www.force-a.eu

DAMAE Medical diagnostique les tumeurs cutanées sans biopsie

Damae Medical - IOGS - Le 503« La biopsie systématique n’a plus lieu d’être aujourd’hui », affirme Anaïs Barut, étudiante en 3e année de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) à l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS). Avec David Siret, et Pr. Arnaud Dubois, chercheur du groupe Biophotonique au Laboratoire Charles Fabry, tous trois ont créé DAMAE Medical. Cette jeune entreprise a mis au point un prototype qui permet de diagnostiquer de manière non invasive les cancers de la peau. « 60 % des biopsies réalisées sont bénignes après analyse par un anatomopathologiste, avance Anaïs Barut. Avec la possibilité que nous offrons d’établir un diagnostic rapide, sans effectuer de biopsie, le processus de détection des cancers de la peau sera considérablement accéléré. Et de substantielles économies seront réalisées pour la Sécurité sociale ».

« Notre solution repose sur la tomographie par cohérence optique (OCT), explique David Siret. Nous avons enrichi cette technique afin de pouvoir réaliser une coupe optique verticale sur 1 mm de profondeur, là où aujourd’hui les technologies d’imagerie in vivo offrent seulement une projection horizontale, et sur une profondeur réduite de 250 micromètres ». Un brevet protégeant leur innovation technologique a été déposé en décembre 2013.

Un prototype bientôt en test à l’hôpital Saint-Louis

Pour simplifier la méthode, il s’agit de projeter un faisceau de lumière sur la surface cutanée à analyser. En se réfléchissant, la lumière transmet des informations précises sur sa structure, qui est reconstituée par informatique. Selon Anaïs Barut, « l’intérêt réside aussi dans le fait qu’en s’affranchissant dans un premier temps d’effectuer une biopsie, la tumeur n’est pas détruite par l’anatomopathologiste. Si nécessaire, il est alors possible de réaliser une étude génétique sur celle-ci pour déterminer si le problème est localisé ou s’il existe un risque de cancer généralisé ». A l’usage, les dermatologues seraient chargés de réaliser l’imagerie qu’ils transmettront, via serveur sécurisé, aux anatomopathologistes pour diagnostic.

D’ici l’été prochain, DAMAE Medical vise de sortir un second prototype, plus compact et transportable. « Une équipe de l’hôpital Saint-Louis, à Paris, va s’en servir pour effectuer des tests sur une quarantaine de patients », annonce David Siret. Les essais cliniques sont prévus pour courant 2015, avec la troisième version du prototype. Une levée de fonds devra alors être envisagée l’année suivante pour passer à la phase de commercialisation.

Afin de poursuivre son développement, la jeune pousse du 503 a déposé un dossier auprès de Bpifrance dans le cadre du concours d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes (catégorie Emergence).

Cette année, DAMAE Medical a été finaliste du Hello Tomorrow Challenge, soit parmi les 25 meilleurs projets européens, sur 1 200 au départ. Seuls 8 l’ont été en France, dont deux issus de la FIE.

Olivier Fermé

Le virtuel aux frontières du réel avec le showroom de Catopsys au 503

Catopsys - Showroom-IOGS- Le 503« Disposer d’un showroom au 503 est déterminant dans nôtre cycle de vente », se réjouit Daniel Duhautbout, co-fondateur et président de Catopsys. Créée en janvier 2013, cette entreprise a son siège social à Clermont-Ferrand. Le projet est né il y a dix ans à l’Université d’Auvergne, avec l’IUT Imagerie numérique du Puy-en-Velay, autour de l’idée de diffuser une image non distordue sur n’importe quelle surface. Aujourd’hui, Catopsys a mis au point une plate-forme de technologies immersives capable de projeter, en temps réel et de manière panoramique (jusqu’à 3600), des images, vidéos et scènes 3D sur tous supports. Brevetée, sa technologie de calibrage 3D s’adapte à tous les environnements. Elle est aussi compatible avec la plupart des outils interactifs.

Fin 2013, Catopsys a élu domicile à Incuballiance, à Orsay. Depuis le mois d’avril, elle possède donc son propre espace de démonstration au centre entrepreneurial de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS). « La vocation de Catopsys n’est pas de travailler seule, explique Daniel Duhautbout. Pour répondre aux demandes spécifiques de nos clients, nous aurons souvent besoin de partenaires techniques. De plus, les étudiants de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) représentent un formidable réservoir de compétences pour identifier de nouveaux projets ». Le dirigeant de Catopsys n’a pas attendu longtemps pour mettre à profit le 503. Quatre étudiants de FIE travaillent déjà sur un projet de création de filiale pour investir le marché des jeux vidéos.

Naviguer et interagir sur la réalité virtuelle

Catopsys - Showroom - IOGS - Le 503« Très vite, nous avons perçu l’intérêt de coupler à notre technologie initiale d’immersion la possibilité d’interagir sur l’environnement projeté », raconte Daniel Duhaubout. Ainsi, grâce un système de tracking avec des caméras, l’utilisateur navigue dans l’environnement diffusé et en devient acteur. Souris d’ordinateur, tablette, combinaison munie de capteurs, système à retour d’effort… Les moyens pour impacter la réalité virtuelle sont nombreux. En fonction de leurs besoins, les clients de Catopsys pourront également imaginer de nouvelles interfaces utilisateurs. Pour parfaire le dispositif, la plate-forme comprend un système d’immersion sonore. A l’image du cube immersif (Cave), des technologies concurrentes existent aujourd’hui. Mais, pour le Cave, l’utilisateur porte un casque et il ne se voit pas interagir sur l’environnement virtuel.

Le premier marché visé par Catopsys est la Défense, très utilisatrice d’outils de simulation pour former ses personnels. Les bureaux d’étude et grands comptes constituent une autre cible privilégiée. « Dans l’automobile, notre solution peut servir pour réaliser des prototypes, suggère le président de Catopsys. Plusieurs personnes peuvent travailler en même temps sur un même projet, ce qui rend le système très efficace ». En réalité, de nombreux usages restent à inventer. Par exemple, dans les musées, le public pourrait se retrouver au cœur de nouveaux dispositifs de transmission du savoir.

Des créations de filiales aux Etats-Unis et en Asie

A ce jour, Catopsys compte 11 personnes, dont 9 ingénieurs en R&D. Ses effectifs devraient presque doubler d’ici la fin de l’année, notamment avec le renforcement de la politique marketing et commerciale de l’entreprise. Une levée de fonds de 800 000 euros est en préparation pour cet été, avant une seconde du même ordre d’ici à fin 2015. Il s’agit de poursuivre l’effort engagé en R&D et d’accompagner le développement à l’international avec la création de filiales aux Etats-Unis et en Asie.

Olivier Fermé

www.catopsys.fr

Analyses sanguines à bas coût et en mobilité avec Archimej Technology

Archimej - IOGS - Le 503En quelques semaines, Archimej Technology a collecté 18 000 $ pour son Beta-BioLED sur la plate-forme Internet de financement participatif Indiegogo. « Au-delà de la somme collectée, c’est la preuve de l’intérêt du grand public pour notre solution », se réjouit Mejdi Nciri, CEO d’Archimej Technology. Le Beta-BioLED est un prototype d’appareil portable destiné à effectuer des analyses sanguines à bas coût. Baptisée Spectroscopy 2.0®, cette solution repose sur la spectroscopie de l’absorption. A l’analyse biochimique du sang pratiquée en laboratoire, la jeune pousse utilise les technologies optiques pour étudier la composition du sang. La quantité des éléments recherchés dans le sang est mesurée par l’étude du faisceau lumineux qui le pénètre.

Créée en 2012 par trois diplômés de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS), Henri Leung (apprentissage), Mejdi Nciri et Eric Belarbre (Filière Innovation-Entrepreneurs, FIE), Archimej Technology ne séduit pas que les internautes. Dès son année de création, la jeune pousse du 503 a reçu le prix de la Fondation Altran. Lauréate du concours de la création d’entreprise Ile-de-France 2013, elle est aussi distinguée par la CCI Essonne qui lui a remis, cette année, un Trophée de l’espoir de l’économie. Plus prestigieux, le concours Hello Tomorrow Challenge a sélectionné l’entreprise parmi les 25 talents européens décidés à résoudre des problèmes majeurs du monde d’aujourd’hui grâce à des innovations scientifiques et technologiques.

Objectif : le Beta-BioLED à moins de 1 000 euros

« L’objectif est de commercialiser le Beta-BioLED à moins de 1 000 euros », annonce Mejdi Nciri.Camille Pat, responsable marketing d’Archimej Technology, de préciser : « Aujourd’hui, il faut compter environ 15-20 euros pour réaliser un bilan sanguin en laboratoire, pour autant de tests réalisés. Nous pourrions proposer à peu près le même service pour 20 fois moins cher ». Dans un premier temps, seuls les principaux tests sanguins seraient effectuer (une dizaine). Du point de vue coûts, c’est déjà sans comparaison au regard de l’offre mobile existante aujourd’hui sur le marché.

Même par rapport aux tests sanguins effectués en laboratoire, la solution d’Archimej Technology pourrait se révéler très compétitive. Mejdi Nciri affirme que « rien qu’en réactifs chimiques, un hôpital de 400 lits dépensent environ 300 000 euros par an. Et il faut ajouter l’investissement pour renouveler les machines, qui coûtent environ 100 000 euros chacune et qu’il convient de changer tous les sept ans ».Pour autant, Archimej Technology n’ambitionne pas de concurrencer les établissements de santé et les laboratoires médicaux. « Le premier marché visé est celui des ONG car leurs équipes sont habitués à utiliser ce genre d’appareil sur le terrain », explique Mejdi Nciri.

R&D au 503, siège social au Genopole, et déjà un bureau en Chine

Une première version du Beta-BioLED devrait être commercialisée d’ici 2016. Pour y parvenir, d’importants investissements en R&D sont encore nécessaires. Après avoir investi 70 000 euros sur fond propres (et proches), les cinq partenaires d’Archimej Technology ont reçu un prêt d’honneur de 90 000 euros de Scientipôle Initiative l’an dernier, auquel s’ajoute un prêt participation d’amorçage de Bpi France d’environ 250 000 euros.

Pour accélérer son développement, la jeune pousse du 503 vise de lever environ 3 M euros sur les trois prochaines années. Une partie sera consacrée à l’extension des brevets à l’international, mais la plus grosse part à la poursuite de la politique de R&D, qui sera maintenue au centre entrepreneurial de l’IOGS. Son siège social, lui, se situe au Genopole, à Evry. Archimej Technology possède également un bureau à Canton, en Chine.

Olivier Fermé

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Effilux fait la lumière sur le contrôle qualité industriel

 

« Il y a vingt ans, la vision industriell2 Effilux Mestiviere était le premier marché de consommation de la LED, affirme Arnaud Mestivier, co-fondateur d’Effilux. Aujourd’hui, tout le monde l’utilise dans le domaine du contrôle qualité industriel ». La durée de vie de la LED, mais surtout son adaptabilité pour doser l’intensité lumineuse, la rendent incontournable pour équiper les outils modernes de contrôle qualité. « Notre savoir-faire, c’est notre compétence optique derrière la LED », précise Arnaud Mestivier. Ainsi, grâce à son travail de recherche sur l’optique des lentilles, Effilux conçoit, fabrique et distribue des systèmes d’éclairage à LED optimisés. L’entreprise compterait seulement une dizaine de concurrents directs dans le monde.

Un système d’éclairage à la portée des clients

Créée en 2009 par trois ingénieurs de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS), Effilux a remporté plusieurs prix récompensant ses innovations technologiques. En 2009 et 2010, elle est distinguée au concours national d’aide à la création d’entreprise de technologies innovantes dans les catégories Emergence et Création-développement. L’an dernier, la revue Mesures lui a attribué un prix dans la catégorie Vision industrielle pour son EFFI-Flex. Commercialisé depuis mars 2012, cet outil modulaire permet au client de choisir l’angle d’émission de la lumière, la longueur d’onde et le nombre de LED. « C’est un produit très pratique car le client peut lui-même faire varier son produit en adaptant la lentille à ses besoins », explique Arnaud Mestivier. Aujourd’hui, Effilux réalise environ 25 % de son chiffre d’affaires (CA) avec ce produit.

La gamme d’Effilux compte une dizaine de systèmes d’éclairage. Par exemple, la gamme EFFI-Lase émet une ligne de lumière utilisée notamment pour la triangulation 3D. Deux nouveaux produits sont sur les tablettes : un linéaire 2.0 et un système modulaire de son EFFI-Flex adapté pour un éclairage annulaire, c’est-à-dire avec des LED positionnées autour de l’objectif de la caméra de contrôle.

30 % du chiffre d’affaires réalisés à l’étranger

Effilux a réalisé environ 750 000 euros de CA en 2013. « Il progresse de 30 % chaque année depuis la création d’entreprise », précise Arnaud Mestivier. Environ 35 % sont réalisés par des prestations sur mesure. Le niveau de connaissance des ingénieurs de l’Institut d’Optique permet de répondre rapidement aux demandes spécifiques des clients. A noter que la société réalise 30 % de son CA à l’étranger.

Depuis un an, l’équipe d’Effilux (8 personnes) s’est installée dans des locaux de 350 m2, dans la zone d’activité de Courtabœuf, aux Ulis. Pour autant, elle conserve des liens étroits avec le 503, où elle revient régulièrement pour utiliser le FabLab et son imprimante 3D. Effilux a également reçu une subvention de l’Agence nationale de la recherche qu’elle partage avec l’IOGS pour mener un projet commun dans le domaine des lasers.

Olivier Fermé

www.effilux.fr

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Enovasense mesure l’épaisseur des revêtements en production

2 Enovasense 1Enovasense est lauréate nationale 2013 du Concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes, organisé en partenariat avec Oseo. Plus de 500 entreprises étaient candidates au départ pour décrocher ce prix dans la catégorie Emergence et son enveloppe de 50 000 euros à la clé. Créée en février 2013 par deux diplômés de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) , Jean Inard-Charvin et Geoffrey Bruno, Enovasense développe et commercialise des appareils de mesure d’épaisseur pour le contrôle qualité en production industrielle. « Contrairement à la concurrence, nous proposons un outil qui ne perturbe pas le process industriel », résume Geoffrey Bruno, 22 ans (Supoptique 2012).

Non destructive et sans contact, la solution d’Enovasense repose sur le principe de la radiométrie photothermique laser. En d’autres termes, le laser chauffe la matière à analyser et la chaleur émise par celle-ci permet de mesurer son épaisseur. Breveté, le procédé offre même la possibilité de mesurer l’épaisseur des revêtements de pièces encore chaudes ou non sèches. « Au lieu d’attendre plusieurs heures pour faire des mesures à froid, nous permettons d’établir un diagnostic dès les premières unités produites », indique Geoffrey Bruno. L’appareil présente également l’intérêt de pouvoir effectuer des mesures sur des pièces difficiles d’accès grâce à sa tête mobile.

L’aéronautique et l’automobile dans le viseur

Pour mettre au point son premier prototype, début 2013, les deux entrepreneurs ont choisi de se rapprocher des industriels pour connaître au mieux leurs besoins et leurs contraintes. Aujourd’hui, le premier marché visé est celui de la galvanisation. Il s’agit de mesurer l’épaisseur du zinc déposé sur l’acier pour le protéger. L’aéronautique et l’automobile constituent d’autres marchés à conquérir dans les mois qui viennent. Geoffrey Bruno d’ajouter : « Il existe aussi un potentiel dans le secteur médical, par exemple pour mesurer l’épaisseur des revêtements en céramique sur les prothèses ».

Les deux jeunes entrepreneurs projettent de commercialiser un premier modèle pour galvanisateurs cette année. Pour conquérir de nouveaux marchés, ils envisagent désormais de vendre leurs études de faisabilité aux futurs clients. Dans cette perspective, les dirigeants d’Enovasense apprécient de poursuivre leur développement au sein du 503. « Le FabLab nous donne un accès rapide à une grande variété de matériels et d’outillages, parfois des équipements coûteux qu’en tant que start-up, nous ne pourrions acquérir », explique Geoffrey Bruno.

Au sujet de l’environnement de travail au 503, Jean Inard-Charvin, 22 ans, de renchérir : « Les autres entrepreneurs du centre sont nos meilleurs conseils, ils nous évitent bien souvent de commettre des erreurs de débutant ».

Olivier Fermé

www.enovasense.com

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ArtEffect devient MinuitUne et révolutionne la projection lasers d’ambiance

2 ArtEffect equipeAurélien Linz et Simon Blatrix sont chez eux au 503 comme au Centquatre, l’établissement de création et de programmation artistique en vogue à Paris. « Le Centquatre nous offre une très belle vitrine, le fait d’y être incubés nous permet d’établir un pont entre l’optique et le milieu de l’art », se réjouissent les deux créateurs d’ArtEffect. Après trois ans passés au sein de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS), tous deux ont été diplômés en fin d’année. Pour ce projet, ils se sont associés à Eric Phelep, issu lui de l’Ecole des Dirigeants et Créateurs d’entreprise (EDC Paris).

L’équipe d’ArtEffect partage aujourd’hui son temps entre le 104 et le 503. Mais, c’est au cœur de ce dernier que la jeune pousse a mis au point son prototype de projection de faisceaux laser à partir d’une source unique et émettant à 3600. Ce qui confère au système d’éclairage nouvelle génération de réels avantages concurrentiels. Une source unique pour plusieurs lasers réduit déjà considérablement le temps d’installation et présente un intérêt en termes de consommation énergétique.

Des lasers diffusés au cœur même du public

2 ArtEffect 2Question sécurité, le temps d’exposition de l’œil au laser constitue le principal facteur de risque. Sur ce point, ArtEffect ne manque pas non plus d’arguments. « Notre technologie offre un balayage des faisceaux beaucoup plus rapide, ce qui est plus sûr et permet de diffuser les lasers au cœur même du public », explique Aurélien Linz. D’où la possibilité d’étendre le spectre des lasers à des lieux où il était jusqu’alors impossible de les intégrer.

En s’affranchissant des contraintes, ArtEffect est parvenue à produire un éclairage dynamique inégalé. Et le spectacle est double. A l’animation volumétrique à 3600 s’ajoute un objet de contemplation, une sorte de pyramide lumineuse d’où sont émis les faisceaux rouge, vert et bleu. A l’occasion, ArtEffect s’associe à une autre entreprise résidente du 503, Sprai, qui diffuse de micro particules d’eau dans l’espace traversé par les lasers. Sensations garanties !

L’entreprise prévoit d’abord de se développer sur un modèle locatif, en proposant des animations lasers pour tous types d’événements : soirées, inaugurations, événementiel d’entreprise, etc. Cette mise en situation lui permet de parfaire le fonctionnement de ses prototypes pour envisager de commercialiser un premier modèle courant 2014. A terme, ArtEffect vise non seulement le marché de l’événementiel, mais aussi celui de la décoration haut de gamme et de l’art pour asseoir sa notoriété.

Minuit Une, la nouvelle identité d’ArtEffect

En juin 2013, ArtEffect a fait une apparition remarquée lors du festival d’innovations numériques Futur en Seine. Ce même mois, la jeune entreprise a été lauréate du C2Ei Paris, le concours européen de l’entreprise innovante. Depuis la rentrée, c’est sous le nom commercial Minuit Une qu’ArtEffect a décidé de franchir un palier. Et il y a fort à parier qu’elle soit à l’heure des plus belles fêtes.

Olivier Fermé

www.facebook.com/minuitune

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