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Espace 503 : vers un dispositif global en faveur de l’entrepreneuriat innovant

La preuve du concept est faite, l’heure est venue de le développer. Première orientation stratégique : le centre entrepreneurial de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) prend le virage de la pluridisciplinarité. « La photonique demeure le cœur d’activité du 503, indique Jean-Louis Martin, Directeur Général de l’IOGS. Mais, il convient de l’apprécier comme un ingrédient parmi d’autres au service de l’innovation. De nos jours, l’innovation repose sur la complémentarité et le croisement des différentes technologies ».

De nouveaux outils de transfert technologique

L’IOGS renforce aussi sa capacité à porter les innovations des startup du 503 sur le marché. Depuis fin 2014, le 503 accueille TechnoFOUNDERS. Ce partenaire identifie les projets de recherche prometteurs au plan technologique et crée des startup pour les chercheurs qui les conduisent.

En septembre 2015, c’est au tour d’iNNOECO de s’installer au 503 avec pour objectif de devenir « l’accélérateur de croissance pour l’industrie du futur », selon Sylvain Dorschner, son président (ndlr : lire aussi l’article sur iNNOECO dans la rubrique « Coup de projecteur »). Développé avec l’implication directe des industriels, l’accélérateur s’adresse aux startup et entreprises innovantes en phase de développement qui animeront et donneront corps à la nouvelle génération d’équipements et d’usages de production.

Détection et création d’activités en amont avec TechnoFOUNDERS, développement accéléré en aval avec iNNOECO, les deux bras du 503 sont armés pour faciliter le transfert technologique.

En s’installant au 503, TechnoFOUNDERS et iNNOECO choisissent d’évoluer au contact des jeunes entreprises innovantes du centre. Les porteurs de projets de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) font aussi l’objet d’une attention particulière, avec du mentorat. Pour ces deux partenaires, le centre d’entrepreneuriat de l’IOGS constitue un emplacement stratégique pour se rapprocher des acteurs de l’innovation de Paris-Saclay. Scientipôle, OpticsValley et Nova Green, notamment, assurent une présence permanente au centre.

Développer l’offre de formations à l’entrepreneuriat

« Toutes les entreprises créées à l’issue de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) sont en activité aujourd’hui », rappelle Jean-Louis Martin. L’IOGS envisage à présent de déployer la FIE vers d’autres formations. « Les jeunes doctorants représentent un potentiel de premier plan pour mener des projets de ruptures technologiques », estime-t-il. Dans cette perspective, l’offre du FabLab continue de s’enrichir.

L’Espace 503 se développe en régions

Marque déposée à l’INPI, « le 503 » ou « Espace 503 » continue de se développer sur les sites de l’IOGS en régions. A Saint-Etienne, l’Institut d’Optique Rhône-Alpes est installé sur le campus Carnot où évoluent d’autres acteurs locaux de l’innovation : pôle optique Rhône-Alpes, pépinière d’entreprises high-tech, incubateur de l’Université Jean-Monnet (USE’In). Lancée en 2012, la FIE offre la possibilité aux étudiants de l’Institut d’Optique Rhône-Alpes d’obtenir un master en double diplôme avec l’Institut de l’Administration des Entreprises (IAE) de l’Université. Cette double formation concerne environ 5 élèves par an.

L’innovation au cœur de l’Institut d’Optique d’Aquitaine

A Talence, près de Bordeaux, l’Institut d’Optique d’Aquitaine a ouvert ses portes en 2012. L’Espace 503 a été prévu dès la conception du bâtiment. L’environnement est particulièrement favorable à l’entrepreneuriat innovant. Outre l’IOGS et en particulier son laboratoire, le LP2N (Laboratoire Photonique Numérique et Nanosciences, unité mixte de recherche avec l’Université de Bordeaux et le CNRS), le site héberge ALPHaNOV et PYLA, le centre de formation optique et lasers.

En juin, l’Agence nationale de la recherche a validé le projet de Laboratoire Commun (LabCom) iQNav porté par le LP2N et l’entreprise IXBlue autour des systèmes quantiques pour le positionnement et la navigation inertielle. L’an dernier, un premier LabCom a été constitué entre le LP2N et Azur Light Systems autour du projet Starlight+ dédié à la problématique des lasers stabilisés.

Cinq jeunes entreprises innovantes ont élu domicile dans l’Espace 503, dont certaines créées par des anciens de l’IOGS : Muquans, Innoptics, Imagine Optics, Silimelt et AtoB. De nouveaux espaces (bureaux et laboratoires) viennent d’être ouvert pour accueillir d’autres startup.

La FIE remporte un succès grandissant. De 13 à 19 étudiants sont attendus en FIE 2e année à la rentrée prochaine, tandis que 8 élèves s’engagent dans leur dernière année de FIE (3e année). Les premières créations pourraient voir le jour d’ici un an.

Olivier Fermé

 

 

iNNOECO, l’accélérateur de startup pour construire l’industrie du futur

2 innoeco Dorschner_Sylvian-07 (2)« Cabinet de conseil en management opérationnel de projets innovants et structurants, iNNOECO enrichit son offre et se positionne comme un accélérateur de croissance au service de l’industrie du futur, annonce Sylvain Dorschner, son président. 140 Mds€ vont être investis ces cinq prochaines années en Europe pour moderniser et digitaliser les appareils productifs. Pour construire ces industries de demain, nombre de jeunes entreprises innovantes et d’entreprises en croissance ont besoin d’être accompagnées sur le marché ». Simulation numérique, capteurs nouvelle génération, robots collaboratifs, cybersécurité… Une vingtaine de domaines technologiques clés sont identifiés pour accompagner cette « révolution industrielle ».

Dirigé par Sylvain Dorschner et Hubert Duault, iNNOECO compte à ce jour une dizaine de professionnels du développement économique et de l’innovation. A partir de septembre, l’ensemble de l’équipe déménage de Palaiseau à Orsay, et s’installe au centre entrepreneurial de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS). « Le 503 nous replace au cœur du plateau de Saclay », justifie le président. L’accélérateur d’entreprises innovantes ayant vocation à travailler avec l’ensemble des acteurs de l’innovation du territoire.

Une passerelle vers les grands comptes de l’industrie

A évoluer sous le même toit, les rapprochements sont facilités. Les entreprises du 503 vont donc bénéficier d’une expertise adaptée pour accélérer leur développement. Concrètement, iNNOECO s’adresse d’abord aux jeunes pousses qui peinent (ou tardent) à déployer leurs solutions sur le marché. iNNOECO aura également un regard attentif sur les porteurs de projet de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) en leur donnant des conseils via du mentorat.

« Nos ressources internes couvrent un large spectre de compétences. Selon les besoins, notre accompagnement pourra porter, par exemple, sur la recherche de financement, la structuration de modèle économique, l’aide au montage de partenariat stratégique avec les grands comptes de l’industrie », précise Sylvain Dorschner.

Une expertise dans la conduite de projets innovants

Depuis sa création en 2011, iNNOECO a expertisé et accompagné une trentaine de projets de territoire en France. Le cabinet de conseil compte notamment parmi ses partenaires les pôles de compétitivité System@Tic Paris-Région et Medicen Paris-Région, le pôle européen en simulation numérique haute performance, Ter@tec à Bruyères-le-Châtel, la SATT Paris-Saclay, le CEA, l’IOGS…

Avant de se lancer dans l’aventure iNNOECO, Sylvain Dorschner occupait le poste de délégué général du pôle de compétitivité System@Tic Paris-Région. Il évolue depuis vingt ans dans l’animation et le développement des écosystèmes de croissance. « Aujourd’hui, la conduite de projets innovants impose de mettre en place de nouvelles méthodes, prenant en compte un ensemble d’acteurs de plus en plus complexe ». Cette bonne connaissance de la chaine des acteurs de l’innovation constitue un atout majeur pour porter les solutions industrielles de demain.

Olivier Fermé

http://innoeco.fr

Ecoute et mesure en milieux hostiles avec Phonoptics

Phonoptics nano Phonoptics revendique le premier microphone optique au monde utilisant une unique fibre optique. Cette innovation technologique est le fruit d’une collaboration entre SEDI-ATI, entreprise de Courcouronnes (91) leader en Europe dans la fabrication de fibres optiques spéciales, et trois étudiants de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE).

La fibre optique offre de nouvelles possibilités pour développer des solutions de mesures en milieux hostiles : contrôle de la température, de la pression, mesure de vibrations, analyse acoustique. Grâce à la faible atténuation du signal, le microphone optique présente aussi l’intérêt d’être utilisable à distance, à une dizaine de kilomètres du poste de contrôle sans répéteur. De plus, il n’émet aucun signal ce qui le rend indétectable.

Surveillance en temps réel et conception de solutions industrielles

La technologie brevetée par Phonoptics repose sur l’utilisation d’une seule et unique fibre optique : le signal emprunte la même fibre à l’aller et au retour. Cette innovation dans le domaine du microphone optique offre un certain nombre d’avantages : facilité de fabrication et d’utilisation du produit, diagnostic et réparation simplifiés, coûts abaissés en raison d’une seule connectique, gain d’espace pour une intégration dans un système complexe, etc.

« Il existe deux grands types d’applications possibles : la surveillance en temps réel et la caractérisation en amont pour la conception de solutions industrielles », explique Vivien Staehle-Bouliane, 25 ans, PDG de Phonoptics. Aujourd’hui, l’entreprise du 503 est sur le point de commercialiser ses premiers microphones optiques. « Il s’agit encore de prototypes à améliorer, mais leurs performances sont déjà intéressantes ». Parmi ses premiers partenaires commerciaux, Phonoptics compte notamment un acteur du secteur automobile.

Surmonter les étapes du transfert technologique

Tout a commencé en première année de FIE. Dans le cadre de leur formation à l’entrepreneuriat à l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS), les futurs ingénieurs rencontrent des apporteurs d’idées. « Lorsque Jean-Michel Malavieille, directeur technique de SEDI-ATI, a présenté cette fibre capable de mesurer les déplacements, j’ai vite perçu le potentiel de la technologie », se souvient Vivien Staehle-Bouliane.

Phonoptics Malavieille et Staehle BoulianeAprès deux ans de collaboration étroite entre les étudiants entrepreneurs et SEDI-ATI, Phonoptics est créée en septembre 2014. « Notre bonne entente avec Jean-Michel Malavieille a été essentielle pour surmonter les différentes étapes du transfert technologique », observe le jeune PDG. Vivien se lancera finalement seul dans l’aventure Phonoptics avec le directeur technique de SEDI-ATI. Ses deux camarades de FIE ayant choisi de voler vers d’autres horizons. Depuis, Jean Trautsolt, issu de la promotion FIE 2014, a rejoint l’équipe.

« Pour SEDI-ATI, confier la réalisation d’un système complet à des élèves ingénieurs a permis à l’entreprise de ne pas se mettre en danger tout en s’appuyant sur les compétences recherchées », constate Vivien Staehle-Bouliane. L’environnement du 503 a été déterminant dans la réussite du projet. Le Photonic FabLab a permis d’enclencher la phase de prototypage à moindres frais. « Dans le cadre de notre formation, nous avons également bénéficié de l’aide de coachs pour les aspects technologique et business ».

Un enseignant-chercheur de l’Institut d’Optique débloque la situation

« Nous avions besoin d’une membrane infiniment plus souple et sensible que pour un microphone électronique. Une membrane en silicium comme celles utilisées pour les rayons X s’est révélée être la bonne solution, raconte Vivien Staehle-Bouliane. Sébastien De Rossi, enseignant-chercheur à l’IOGS nous en a prêté une et la situation s’est débloquée. Sans lui, les temps de développement auraient été beaucoup plus longs et coûteux. Il est probable aussi que Phonoptics n’aurait pas remporté les prix qui ont été déterminants à un certain stade de développement pour assurer la poursuite du projet ».

Moisson de récompenses

En 2014, Phonoptics a été lauréate du Concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes (I-LAB) dans la catégorie Emergence. Elle est également distinguée d’un Photon d’Or par la revue Photoniques et du prix Fibre de l’innovation OpticsValley dans la catégorie Etudiant-Entrepreneur (décerné à Elise Coulin alors en FIE).

En 2015, la jeune entreprise du 503 a déjà remporté le concours Tremplin Entreprises. Elle est aussi devenue lauréate Scientipôle Initiative. Une levée de fonds est à présent envisagée début 2016.

Olivier Fermé

http://www.phonoptics.fr

Lumière sur le Student Chapter of Optics Paris

Le Student Chapter of Optics (SCOP) de Paris a été créé en 2010. Association étudiante de l’Université Paris-Saclay, elle poursuit l’objectif de promouvoir l’étude et la recherche en sciences optiques et génie optique auprès des professionnels et plus largement de la société à travers des événements grand public.

L’association étudiante compte à ce jour une vingtaine de membres, principalement des doctorants de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) et de l’Ecole Polytechnique. Elle vise également à construire un réseau entre d’un côté les étudiants en optique du Campus Paris-Saclay et de l’autre des sociétés savantes françaises et internationales spécialisées en optique : The Society of Photo-Optical Instrumentation Engineers (SPIE), The Optical Society of America (OSA), The European Physical Society (EPS), The European Optical Society (EOS) et la Société Française d’Optique.

Des ateliers autour de la lumière à l’école de Saint-Aubin

L’Année internationale de la lumière est l’occasion pour le SCOP Paris de mener des actions autour de l’optique. Fin mai, il a conduit des ateliers de sensibilisation à l’école maternelle des Alouettes à Saint-Aubin. Pendant trois jours, les enfants, âgés de 3 à 6 ans, ont pu toucher du doigt les principes qui régissent la couleur et la propagation de la lumière.

« Il est important que la construction du cluster scientifique se fasse en lien avec la population de la région », considère Samuel Felipe Serna-Otálvaro, le président du SCOP Paris, diplômé de l’IOGS et actuellement doctorant à l’Institut d’Electronique Fondamentale (UMR Université Paris-Sud/CNRS). Ces ateliers vont être pérennisés grâce à l’achat de matériel par la Communauté d’agglomération du plateau de Saclay (Caps). Dans le même esprit, l’association participera de nouveau en octobre à la Fête de la science.

Le président de la SPIE découvre l’Université Paris-Saclay

En janvier dernier, le SCOP Paris a été associé à l’inauguration de l’Année internationale de la lumière à l’Unesco. Les membres de l’association ont profité de cet événement pour inviter le Dr Robert Lieberman, président de la SPIE, à découvrir les installations du Campus Paris-Saclay, notamment celles de l’X et de l’IOGS. Une conférence s’est tenue en sa présence à l’IOGS-Palaiseau. A l’époque, l’Université Paris-Saclay venait d’être officiellement créée. L’occasion pour le président de la SPIE de découvrir la dimension internationale du projet.

Le SCOP pourrait encore faire parler de lui cette année, à la télévision cette fois. L’association est en contact avec la production de l’émission « On n’est pas que des cobayes » (France 5). Une émission sur le thème « Comment écrire dans le ciel » est en préparation et le SCOP Paris a proposé de réaliser deux ateliers.

http://scopparis.wix.com/scop

Arts et sciences au service de l’innovation avec l’artiste Eric Michel

Artiste de la lumière, Eric Michel anime depuis cette année un programme « Arts et Sciences » à l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS). Scientifique de formation, il a notamment réalisé Les Moulins de Lumière pour le site des Grands Moulins à Pantin, ou encore Le Passage de Lumière au Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice. Eric Michel expose ses œuvres aux quatre coins du monde.

Comment est né le projet « Arts et Sciences » à l’Institut d’Optique Graduate School ?

Eric Michel : « Mon travail d’artiste porte essentiellement sur la lumière. Les rapprochements avec l’optique et la photonique sont assez naturels. Les contacts avec l’Institut d’Optique Graduate School étaient déjà établis, l’Année internationale de la lumière a été le catalyseur pour concrétiser nos échanges.

Qu’est-ce que votre regard d’artiste peut apporter à des ingénieurs en optique-photonique ?

E.M. : Dans les processus de création et d’innovation, il est important de ne pas avoir d’idées préconçues. Pour répondre aux challenges de demain, nous estimons qu’il est important de développer une forme de transversalité entre les disciplines. Il s’agit aussi de réinsuffler une forme d’utopie au service de la créativité. Les innovations technologiques correspondent rarement à l’idée de départ de ceux qui les portent. Le créateur se nourrit d’expériences et d’échanges qui le font évoluer dans son travail. L’approche artistique peut participer de cette réflexion.

Concrètement, quelle forme prend le programme à ce jour ?

E.M. : Pour démarrer, il a été décidé de proposer un projet de substitution au module Matlab pour les élèves de 1ère année. Un appel à projets a été lancé auprès d’eux. Quatre élèves ont été retenus pour travailler sur deux projets. Le programme « Arts et Sciences » vient de démarrer. Il est amené à évoluer et à concerner davantage d’étudiants, de la 1ère à la 3e année, y compris ceux qui suivent la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE).

Sur quoi portent les premiers travaux ?

E.M. : Le premier projet concerne l’utilisation d’un grand panneau qui est installé à l’IOGS.      Les élèves travaillent à l’intégration de bandeaux Leds pour restituer un spectrographe. Celui-ci pourrait être soit télécommandé, soit interactif au passage des personnes à proximité. Après quatre jours de travail, un premier prototype a déjà été réalisé.

3 Eric Michel Bandeaux-LED-proto 3 Eric Michel Bandeaux-LED-detail 3 Eric Michel Bandeaux-avec-diffusant

Le second projet se rapproche plus de mon travail d’artiste. J’ai l’habitude d’intégrer des tubes fluorescents dans mes installations monumentales et dans mes sculptures, notamment des tubes de lumière noire qui interagissent avec des matériaux fluorescents (plaques acryliques, peintures…). Les élèves explorent le potentiel de la fluorescence en utilisant une nouvelle technologie de Leds UV en substitution des tubes. Les premiers essais sont assez prometteurs sur le plan esthétique. Ces Leds UV sont développés par UWave, un projet d’entreprise conduit des élèves de 3e année de FIE. Ils utilisent les Leds UV pour le séchage industriel.

3 Eric Michel Colonne-Fluo 3 Eric Michel Porte-de-Lumiere-2 3 Eric Michel Monochrome-de-lumiere

Ces projets artistiques ont-ils vocation à être exposés ?

E.M. : Il est envisagé de les présenter en septembre au festival CURIOSITas de l’Université Paris-Saclay, également lors de la Fête de la science, en octobre. J’envisage aussi d’exposer nos travaux ce même mois à la foire d’art moderne et contemporain Art Elysées, dont je suis l’invité d’honneur cette année.

Quelle place occupe le 503 dans le projet « Arts et Sciences » ?

E.M. : Le 503 est un lieu de création. Il s’inscrit donc pleinement dans ce programme destiné à encourager les approches pluridisciplinaires de l’innovation. Sur le plan pratique, le Photonic FabLab constitue un bon outil pour réaliser des prototypes. Parmi les premiers élèves participant au projet, une élève effectue actuellement un stage au 503. Elle est chargée de référencer les pièces historiques présentes dans le bâtiment. Nous allons réfléchir à leur utilisation dans un prochain projet.

A terme, ce centre entrepreneurial pourrait être valorisé à travers l’installation d’œuvres issues du programme. Une réflexion sur son identité visuelle pourrait également être menée. Par exemple, des réalisations que l’on trouverait à la fois à l’IOGS à Palaiseau et au 503 à Orsay assurerait une forme de continuité lumineuse entre les deux sites ».

Propos recueillis par Olivier Fermé

Année de la lumière : Vous ne regarderez plus jamais la lumière comme avant

Logo 2015 Année de la Lumière- IOGS - Le 503

L’optique est dans toutes les bouches. Déclarée par l’ONU « Année internationale de la lumière et des technologies utilisant la lumière », 2015 voit fleurir les initiatives pour faire connaître l’optique et la photonique. Sont visés les professionnels comme le grand public. Membre du Comité national d’organisation de l’Année de la lumière en France, l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) contribue avec ses partenaires au rayonnement de cet événement.

Trois initiatives pour faire la lumière sur l’optique

La Nuit de la lumière. Le 16 mai dernier, à Paris, le Musée des arts et métiers (CNAM) a fêté à sa manière la Nuit européenne des musées. A travers une manifestation baptisée la Nuit de la lumière, organisée en partenariat avec le CNRS, le public a pu s’éclairer autour d’un riche programme d’animations scientifiques. Deux expériences ont été conduites par des étudiants-chercheurs de l’IOGS. (http://www.arts-et-metiers.net/musee/nuit-de-la-lumiere).

« C sur la table », une interprétation moderne de l’expérience historique de Fizeau. En 1849, Hippolyte Fizeau effectuait la première mesure terrestre de la vitesse de la lumière. Le scientifique a eu l’idée de projeter la lumière depuis Suresnes jusqu’à Montmartre où, 8 633 mètres plus loin, un miroir lui renvoyait le faisceau lumineux. Entre les deux, il a placé une roue dentée tournant à vitesse constante qui lui a permis de mesurer la vitesse de la lumière.

Une expérience a été conduite au Laboratoire d’Enseignement Expérimental (LEnsE) de l’IOGS pour reproduire le dispositif d’Hippolyte Fizeau à petite échelle, sur une simple table. Gaëlle Lucas-Leclin du laboratoire Charles-Fabry et Cédric Lejeune du LEnsE utilisent un faisceau laser et un modulateur qui fait office de roue dentée. Des miroirs permettent d’allonger la distance parcourue par la lumière sur la table. Cette reproduction moderne de l’expérience de Fizeau ne vise pas à mesurer avec exactitude la vitesse de la lumière, celle-ci étant une constante physique. Il s’agit surtout de reproduire les conditions permettant de la mesurer, avec une approche comparable à celle de Fizeau.

L’IOGS partage cette expérience filmée sur Internet.

« Transit » de Muralla 15.

Dans le cadre du programme européen GoPhoton !, dont l’IOGS est partenaire, le spectacle « Transit » sera présenté le 25 septembre prochain à la salle La Terrasse, à Gif-sur-Yvette. Il constituera un temps fort du festival CURIOSITas, festival Arts & Sciences de l’Université Paris-Saclay.

Co-produit par Muralla 15 et The Institute of Photonic Sciences (Barcelone), ce spectacle de vidéo mapping a été conçu spécialement pour l’Année de la lumière. Le vidéo mapping est une technique multimédia qui permet de transformer n’importe quel support en écran. Dans le cas de « Transit », un personnage évolue en dansant à travers différents univers, d’abord urbains puis naturels. Le décor s’anime en fond au rythme des projections et de jeux d’ombre et de lumière étonnants.

Visionner un extrait du spectacle « Transit » sur le blog de Muralla 15, rubrique Viméo : http://www.muralla15.blogspot.com.es

Site de Muralla 15 : http://muralla15.net

Vis ma vie d’entrepreneur sur l’Innovation Summer Camp’15

1 la Lettre ISC 2015 photo5 jours pour inventer la ville de demain. Du 29 juin au 3 juillet derniers, l’Innovation Summer Camp’15 (ISC’15) a réuni 37 étudiants venus de l’Université Paris-Saclay (UPS), et de la France entière. De niveaux L1 à D3, tous ont voulu se tester à la création d’entreprise de technologie innovante. L’an dernier, la première école d’été d’entrepreneuriat et d’innovation de l’UPS avait réuni 27 étudiants.

Organisé dans le cadre du réseau PEIPS (Pôle Entrepreneuriat Innovation Paris-Saclay), l’ISC’15 s’est de nouveau déroulé au 503. Le centre entrepreneurial de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) dispose d’espaces de coworking adaptés. L’école d’ingénieur en optique-photonique a aussi acquis un savoir-faire en matière d’entrepreneuriat étudiant avec sa Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE). Le Design Center de Thales Université (DCTU) et la société CREORG sont également parties prenantes de l’école d’été, pour l’organisation et le coaching des étudiants.

« Une forme de condensé de la Filière Innovation-Entrepreneurs »

« L’Innovation Summer Camp propose une forme de condensé de la FIE, explique Sylvie Wary (CREORG), coach Créativité et Business model pour la FIE et intervenante sur l’ISC’15. La démarche se veut pragmatique, la méthode inspirée du design thinking ». L’approche a pu en surprendre certains au départ. « Les participants doivent identifier une problématique clients en lien avec la ville de demain. Ils doivent interagir constamment avec les utilisateurs potentiels pour faire évoluer leur solution ». Le choix de la problématique est déterminé dès le premier jour. De même, très tôt les équipes vont sur le terrain pour établir des contacts avec les usagers potentiels.

Prototypage et démarche itérative

Parallèlement au prototypage du modèle d’affaire, le projet d’entreprise se concrétise par la réalisation d’un prototype technique. Les étudiants ont accès toute la semaine au FabLab du 503. Le jeudi soir, veille du passage devant le jury, c’était même « Open FabLab », pour certains jusqu’à 3h du matin. Nouveauté cette année, un atelier prototypage a été organisé dès le premier soir au Proto 204.

« L’erreur consiste à croire qu’un prototype doit ressembler à un produit fini, explique Thomas Oksenhenlder, dirigeant d’Iteox et coach en prototypage pour la FIE et l’ISC’15. Il faut réaliser plusieurs prototypes, du plus simple au plus abouti selon une démarche itérative. Ainsi, à chaque étape, tester son prototype auprès d’utilisateurs pour identifier les problématiques clients ».

Entreprendre, une aventure humaine

La dimension humaine de l’entrepreneuriat constitue un volet important de l’ISC’15. Des rencontres ont été organisées avec des chefs d’entreprise du 503 qui ont partagé leur expérience, challengé les étudiants sur leurs idées et ouvert leurs réseaux, afin de leur permettre de tester leurs hypothèses en les confrontant avec des acteurs de la ville de demain. Les étudiants se sont également rendus dans une brasserie familiale en Essonne où ils ont fabriqué leur propre bière : cette activité conviviale et décalée a intensifié les échanges entre les groupes et permis d’aborder les problématiques de développement de produit et de transmission d’entreprise.

Le premier soir, une course d’orientation devait permettre de renforcer la cohésion des groupes. Rappelons que la plupart des participants ne se connaissent pas avant de se lancer dans l’aventure. De plus, leurs profils sont parfois très différents. « Cette pluridisciplinarité est essentielle pour constituer de bonnes équipes d’entrepreneurs », estime Sylvie Wary. Challengés en permanence, les étudiants ont dû apprendre à travailler ensemble et à gérer leurs relations.

Des projets pour construire la ville de demain

En fin de semaine, les sept projets sont passés au révélateur du jury. Identification d’une problématique client, solution, business model, présentation et capacité à endosser le costume d’entrepreneur… Les équipes avaient 15 minutes pour convaincre. Trois prix ont été décernés. A la clé : 1 an d’hébergement et d’accompagnement au 503, 6 mois pour le second et 3 mois de FIE pour le 3e.

Un objet communicant pour toute la famille: Le prix du jury est revenu au projet Home Time. Les étudiants ont imaginé un objet communicant multimédia pour pallier au problème d’éloignement ou de manque de communication au sein de la famille.

Face à l’oubli …Le prix du public a été attribué au projet Eyetom’. Clés, portefeuille, téléphone mobile… Pour éviter d’oublier ces précieux objets du quotidien, les étudiants ont pensé à un concept astucieux permettant au propriétaire de s’en apercevoir rapidement.

Pour contrer le gaspillage: Le prix de l’équipe pédagogique va à Gin’Ko. Ce groupe a travaillé sur un concept permettant de conserver et transporter des aliments. Il s’agit notamment de lutter contre le gaspillage des légumes.

Une arche urbaine pour les piétons: Non récompensé, mais non moins ambitieux, le projet ARCHE s’inscrit bien dans la thématique de « La ville de demain ». Ce groupe a imaginé une structure d‘arche conçue pour lutter contre la chaleur et les mauvaises odeurs qui règnent dans les mégalopoles en été, tout en apportant de l’ombre aux passants.

Olivier Fermé

DAMAE Medical lauréat du prix EDF Pulse 2015

La deuxième édition des Prix EDF Pulse a récompensé des porteurs de projets qui, chacun à leur manière, participent au progrès. Pour en savoir plus, visiter le site EDF Pulse.

DAMAE Medical a été désigné lauréat de la catégorie #santé  après un vote de 240 000 internautes. Plus de détails sur le projet.

Et revivez les temps forts de cette soirée autour d’Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée au Numérique, Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, et de nombreuses personnalités du monde de l’innovation et des start-up, de la santé, des sciences et du smart living.

www.damaemedical.fr

Les Mardis de l’Innovation à l’IOGS – Les présentations sont en ligne

LES MARDIS DE L'INNOVATIONMarc Giget est venu sur le site de Palaiseau de l’IOGS pour un Mardi de l’Innovation consacré à l’Institut d’Optique Graduate School. Le transfert laboratoire-startup, les chaires industrielles ou les success stories de la Filière Innovation Entrepreneurs ou des résidents du 503 sont parmi les sujets abordés. Voir les vidéos:

Lumière et Innovation – Jean-Louis Martin, Directeur Général IOGS from Mardis de l’innovation on Vimeo.

Innovation dans l'éclairage automobile – J.P. Ravier, ELS Chair IOGS from Mardis de l'innovation on Vimeo.

La chaire Safran-IOGS, Photonique Ultime – J.J. Greffet from Mardis de l’innovation on Vimeo.

Physique du rendu visuel – Raphaël Clerc, laboratoire Hubert Curien from Mardis de l’innovation on Vimeo.

L’interférométrie atomique, du laboratoire à la startup MuQuans – Philippe Bouyer, co-fondateur de MuQuans from Mardis de l’innovation on Vimeo.

Damae Medical : innovation en echographie optique – Arnaud Dubois et David Siret from Mardis de l’innovation on Vimeo.

IOGS, générateur Pédagogique d’innovations – Frédéric Capmas from Mardis de l’innovation on Vimeo.

Sigmap : assurer la sécurité des pilotes et passagers d’hélicopters from Mardis de l’innovation on Vimeo.

UWAVE : Innovative Led UV Systems – Romain Guillaume from Mardis de l’innovation on Vimeo.

Phonoptics : Listening Everywhere – Vivien Staehle-Bouliane from Mardis de l’innovation on Vimeo.


Innov+ : système de vigilance visionnaire – Jimmy Seng from Mardis de l’innovation on Vimeo.

Technofounders : valorisation des technologies inexploitées – Pierre Leblainvaux from Mardis de l'innovation on Vimeo.

Le Futur de l'Innovation Photonique – F.H. Gauthier from Mardis de l'innovation on Vimeo.