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Les projets de la FIE récompensés au meilleur niveau national

FIE-IOGS-le 503
David Siret, Anaïs Barut de Damae medical, Thibaut Mercey de Prestodiag et Geoffrey Bruno de Enovasense dans la cour du Palais de l'Elysée.

Assise à côté de François Hollande, Anaïs Barut a présenté son projet d’entreprise, Damae Medical, le 23 juillet dernier à l’Elysée. Ce jour-là, était organisée une cérémonie en l’honneur des 110 premiers lauréats du Concours Mondial d’Innovation 2030. Porté par l’Etat, ce concours vise à faire émerger les talents de l’économie française de demain pour les accompagner vers le succès. La dirigeante de Damae Medical vient de terminer la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE, promotion 2014). Et, déjà, le projet qu’elle conduit avec David Siret et le Pr. Arnaud Dubois, est retenu dans la catégorie Médecine individualisée.

Damae Medical multiplie les distinctions

Son dispositif non invasif d’aide au diagnostic du cancer de la peau, par biopsie optique, a également été récompensé cet été au 16e Concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes (I-LAB 2014), dans la catégorie Emergence. Dans cette catégorie, seuls 9 % des lauréats sont des étudiants. Ce n’est pas tout pour Damae Medical, également récompensée cette année aux concours Total Edhec Entreprendre (catégorie Entreprises en cours de création), Eveil de la CCI Essonne (prix Entrepreneur de demain) et au concours du dirigeant Graines de boss. En fin de formation à l’Institut d’Optique Graduate School, Anaïs Barut et David Siret ont décidé de poursuivre le développement de Damae Medical au 503.

Enovasense récompensée I-LAB 2014, catégorie Création développement

Autre entreprise issue de la FIE (promotion 2012), Enovasense intègre aussi cette année les lauréats du Concours Mondial d’Innovation 2030, catégorie Recyclage de matériaux. Créée par Geoffrey Bruno et Jean Inard-Charvin, cette entreprise a mis au point un système de mesure par laser de l’épaisseur des matériaux pour le contrôle qualité en production industrielle. Enovasense est, elle aussi, lauréate du Concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes, catégorie Création développement.

Phonoptics I-LAB 2014, catégorie Emergence

L’I-LAB 2014 met encore à l’honneur Phonoptics, en catégorie Emergence. Conduit par Vivien Staehle Bouliane (FIE, promotion 2014), cette entreprise travaille sur la détection d’ondes acoustiques en milieux hostiles (humidité, forte pression acoustique, chaleur intense…). Phonoptics entend proposer une alternative au microphone électronique avec son capteur optique breveté capable de recueillir les sons, à l’aide de la lumière, dans ces environnements à fortes contraintes. Les sons étant véhiculés ensuite par une fibre optique unique avant d’être transformés en signal électrique. Le projet a aussi été distingué d’un Prix fibre de l’innovation lors de la journée Innovation technologique et citoyenneté organisée au mois de juin par Opticsvalley. Enfin, il vient de remporter le Photon d’Or de la Vitrine de l’Innovation, concours organisé par la revue Photoniques.

Et aussi Prestodiag et Imagine Eyes…

L’Institut d’Optique Graduate School est encore à l’honneur avec Prestodiag (détection de pathogènes microbiologiques). Thibaud Mercey (promotion 2000) est lauréat 2014 à la fois I-Lab et du Concours Mondial d’Innovation 2030. Ce dernier récompense aussi Nicolas Château (promotion 1988) pour Imagine Eyes (solutions d’optique adaptative pour l’analyse ophtalmique de haute précision).
Olivier Fermé

Damae Medical (video sur Elysee.fr)
Enovasense : www.enovasense.com
Prestodiag : www.prestodiag.com
Imagine Eyes: www.imagine-eyes.com

Le 503 accueille l’Innovation Summer Camp’14

Thumb150 SC14Dans le cadre du développement de l’innovation et de l’entrepreneuriat étudiant du Campus ParisSaclay, la Fondation de Coopération Scientifique Campus Paris Saclay (FCS Campus Paris Saclay) souhaite initier à partir de 2014 un ambitieux programme d’écoles d’été qui viendra compléter les parcours de l’année académique.

A l’origine de ce programme, trois entités :

–          ParisTech, créateur de ParisTeachInnovation, un programme de formation à l’innovation ;

–          PEEPS Pole d’Entrepreneuriat Etudiant de Paris Saclay, opérateur du programme d’aide à l’entrepreneuriat des étudiants de Paris-Saclay.

–          le Centre Entrepreneurial de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) qui accueille les étudiants de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE).

La FCS Campus Paris Saclay, ParisTech et PEEPS ont confié l’organisation de la première école d’été du Campus Paris Saclay à l’IOGS, au sein du « 503 » : Innovation Summer Camp’14, qui aura lieu du 30 juin au 4 juillet 2014. Le Design Center de Thalès Université est coorganisateur de l’événement.

L’Innovation Summer Camp’14 s’adresse aux étudiants du Campus Paris-Saclay et de ParisTech qui ont envie d’entreprendre et d’innover, mais non porteurs de projets à ce jour. Ce séminaire intensif et immersif a pour objectifs de révéler des potentiels, favoriser l’émergence d’équipes pluridisciplinaires et générer de nouveaux concepts. Les animateurs et les coachs chargés d’encadrer les étudiants ont pour mission de les accompagner dans leur réflexion. Ils sont notamment chargés de les pousser à confronter leurs idées avec la réalité du terrain, vérifier leur pertinence avec les besoins des utilisateurs. Les idées adoptées par les étudiants au cours de la semaine pourront être ensuite développées au sein des parcours d’entrepreneuriat et d’innovation de chaque établissement.

Frédéric Capmas

www.innovationsummercamp.com

Entre l’AFOP et l’Institut d’Optique Graduate School, une vision commune pour l’avenir

-logo-AFOP-« Entre l’Association Française d’Optique-Photonique (AFOP) et l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS), la proximité est naturelle, nombre de nos adhérents étant issus de cet établissement », explique Ivan Testart, le directeur de l’AFOP. Les échanges entre le syndicat professionnel et l’école d’ingénieurs sont aujourd’hui une réalité, mais les deux partenaires ont décidé de formaliser leur collaboration en signant une convention de partenariat. L’objectif étant d’accentuer les relations entre l’industrie, la formation et la recherche. « Ce partenariat s’inscrit dans une dynamique moderne avec des industries qui s’impliquent dans l’offre de formations », commente le directeur de l’AFOP.

Le centre entrepreneurial de l’IOGS pratique déjà une forme d’innovation ouverte avec les adhérents de l’AFOP. « La Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) s’appuie sur les appels à idées formulés par les entreprises membres de l’AFOP, rappelle Frédéric Capmas, responsable de la FIE. C’est intéressant pour les entreprises, qui peuvent de cette manière tester la pertinence de projets qu’elles n’envisageraient pas de développer en interne. De leur côté, les étudiants entrepreneurs ont l’opportunité d’accéder à des technologies innovantes en se rapprochant d’acteurs industriels confirmés ». Les échanges doivent encore être amplifiés et s’ouvrir à l’ensemble des créateurs de la FIE et aux entreprises résidentes du 503.

Un soutien important pour enrichir l’offre du FabLab

F2IL’AFOP est aussi partie prenante du comité de pilotage du FabLab. Ses quelques 80 adhérents ont accès à l’atelier de prototypage du 503 à des conditions préférentielles. Sur place, les PME de la région, en particulier, peuvent utiliser du matériel et des infrastructures dans lesquels elles ne pourraient pas toutes investir. L’AFOP apporte sa vision industrielle pour enrichir l’offre de services. Habilité à déposer un dossier de financement auprès du Fonds pour l’Innovation dans l’Industrie (F2I), le syndicat professionnel a permis, en 2013, d’obtenir 150 000 euros de subventions sur trois ans pour consolider l’offre du FabLab à destination des entreprises. Récemment, l’AFOP a choisi de d’y consacrer une page complète dans la revue Photoniques.

Aujourd’hui, l’AFOP occupe une position centrale auprès des acteurs industriels de l’optique-photonique. Ce partenaire constitue un relais important pour communiquer sur la dynamique du 503. Son directeur se réjouit notamment de voir « le centre entrepreneurial se développer et s’ouvrir encore plus sur l’extérieur, par exemple en se positionnant comme un lieu d’accueil d’événements à l’échelle du plateau de Saclay ».

Olivier Fermé

www.afoptique.org

http://www.fonds-f2i.fr/

Anciens de SupOptique : un réseau et des services en faveur de la création d’entreprise

Anciens de SupOptique logoEn près d’un siècle, environ 3 000 ingénieurs sont passés sur les bancs de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS). Aujourd’hui, près de 20 % adhèrent à l’association des Anciens de SupOptique (ancien nom de l’école). A travers cette association, perdure la culture de l’établissement en milieu professionnel. Mais, les Anciens de SupOptique jouent également un rôle important auprès des actuels étudiants ingénieurs. A travers de nouvelles actions, comme du coaching, l’association renforce sa présence auprès d’eux. Une façon aussi de constituer ses forces vives de demain.

Rompre l’isolement du créateur. Les élèves de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE), notamment, ont beaucoup à gagner de l’expérience des Anciens de SupOptique. « Au démarrage de la vie professionnelle, et peut-être plus encore lorsqu’on lance une activité, l’appartenance à un réseau comme celui des Anciens de SupOptique peut se révéler très utile », confirme Christophe Lepaysan, vice-président de l’association des Anciens de SupOptique, lui-même issu de la FIE (promotion 2009), aujourd’hui dirigeant d’Epsiline, entreprise spécialisée dans l’anémométrie laser. Selon lui, « les chefs d’entreprise aussi ont intérêt à échanger avec de jeunes ou futurs diplômés de l’IOGS ».

L’effet réseau joue à plein au sein de l’association des Anciens de SupOptique

Anciens coaching ©Christine Chanteloup 1Les membres de l’association ont accès à une forme d’intranet qui délivre des informations précises sur chacun : situation professionnelle, mini-CV, coordonnées, etc. « Une forme d’esprit communautaire existe entre les Anciens de SupOptique », observe Christine Chanteloup, qui gère l’association. L’effet réseau joue à plein. Le site Internet des Anciens de SupOptique propose aussi une rubrique emploi. D’un côté, les entreprises, et notamment celles où évoluent des Anciens, publient leurs offres. De l’autre, les adhérents en recherche d’emploi peuvent s’offrir une vitrine de choix pour faire valoir leurs compétences.

Depuis fin 2013, sous l’impulsion de leur président, Denis Levaillant, les Anciens de SupOptique ont souhaité accentuer leur présence auprès des étudiants de l’IOGS. L’association organise ainsi des soirées de coaching auprès d’eux. « Après deux soirées qui ont nous ont permis d’avoir un premier retour d’expérience, la formule devrait évoluer vers des soirées de coaching pour les étudiants de 1ère année et des ateliers spécifiques avec un intervenant pour trois élèves pour ceux de 2e et 3e années », annonce Fabien Théron, en charge des événements coaching à l’association, diplômé de l’IOGS en 2012 et aujourd’hui doctorant à l’Onera. Le recrutement de coachs est en cours pour dupliquer la formule sur les sites de Bordeaux et Saint-Etienne.

L’action des Anciens s’inscrit ainsi dans des formes de soutien de plus en plus personnalisé. Les étudiants de l’IOGS, dont ceux de la FIE, apprécieront. Etant demandeurs de partage d’expériences avec leurs prédécesseurs.

Olivier Fermé

www.supoptique.org

Un bureau et des moyens pour Opticsvalley au 503

4 Opticsvalley Philippe BaudDeux jours par semaine, et plus lorsque l’actualité l’exige, Philippe Baud, consultant chez Opticsvalley, se rend au 503. Depuis le début de l’année, il dispose de son propre un bureau au centre entrepreneurial de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS). Il est situé juste à côté de ceux de Philippe Aubourg, directeur du 503, et Frédéric Capmas, responsable de la Filière Innovation-Entrepreurs (FIE). Ce rapprochement vise à renforcer le partenariat déjà bien établi entre Opticsvalley, le réseau des hautes technologies en Ile-de-France, et l’IOGS et son centre entrepreneurial.

« J’aime l’environnement expérimental et innovant du 503. En étant présent sur place, Opticsvalley, à travers moi, pourra intensifier sa collaboration avec l’IOGS et le 503 », apprécie Philippe Baud, qui est aussi l’interlocuteur référent chez Opticsvalley pour le plateau de Saclay. Cette présence régulière au 503 constitue aussi un moyen supplémentaire pour l’association d’asseoir sa présence au cœur du campus Paris-Saclay.

Du sourcing de projets pour la FIE

Par sa bonne connaissance de l’environnement 503, Opticsvalley va rendre encore plus efficace son rôle de pourvoyeur de projets aux élèves de la FIE. Dans le cadre de cette formation à l’entrepreneuriat des ingénieurs en photonique, certains étudiants bâtissent en effet leur projet de création sur un concept ou une technologie apportés par des partenaires industriels. Si Opticsvalley compte plus de 200 adhérents, le réseau assure une veille sur environ 1 200 entreprises, 250 unités de recherche et 38 établissements de formation répartis sur l’ensemble du territoire francilien.

En fin de cycle, les projets portés en FIE peuvent avoir besoin d’être “boostés“ avec l’implication de partenaires extérieurs. En suivant ces projets pendant les deux ans que dure la formation à l’entrepreneuriat, Philippe Baud pourra identifier les besoins des étudiants créateurs. Et, éventuellement, détecter des opportunités d’affaires avec les membres du réseau Opticsvalley.

Renforcer l’événementiel au 503

logo2_opticsvalleyCette présence renforcée d’Opticsvalley au 503, devenue aujourd’hui bihebdomadaire, s’inscrit aussi dans une mission d’animation du site. La direction de l’IOGS a en effet souhaité positionner son centre entrepreneurial comme un lieu d’accueil pour des événements extérieurs. L’objectif étant d’augmenter la visibilité des activités qui y sont menées et de conférer au 503 un rôle moteur pour impulser des collaborations au niveau de l’ensemble de la filière optique-photonique. Dans ce contexte de développement du 503, l’ancrage déjà ancien et reconnu d’Opticsvalley en Ile-de-France lui offre un potentiel de communication à la hauteur de ses ambitions.

En interne, Philippe Baud apporte son expertise pour favoriser les échanges entre créateurs de la FIE et entreprises hébergées au 503. Par ailleurs, Opticsvalley poursuit son rôle de soutien à l’IOGS pour l’organisation de son forum de l’optique, rendez-vous annuel mettant en relation étudiants et entreprises.

Olivier Fermé

www.opticsvalley.org

La lumière du jour restituée par fibre optique chez Nova Green

ECHY installationFinis le teint blafard sous les néons, les insectes qui grillent sur l’halogène. Il est désormais possible d’éclairer une pièce en restituant la lumière du soleil (sans les ultra-violets et infrarouges) en la transportant par fibres optiques. Inimitable, l’éclairage naturel possède une richesse et une qualité qu’aucun système électrique ne peut égaler. De plus, en s’affranchissant en tout ou partie de consommer de l’électricité, cette technique s’inscrit dans une vision d’avenir respectueuse de l’environnement.

Dès le mois d’octobre prochain, les bureaux rénovés de l’association Nova Green au 503 bénéficieront d’un mode d’éclairage naturel. Fondée par deux anciens de Polytechnique, la société ECHY a été retenue pour déployer la solution. « Le centre entrepreneurial de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) se veut une vitrine des technologies optiques innovantes. Installer notre système chez Nova Green est donc une excellente opportunité pour ECHY qui bénéficiera ainsi d’un showroom pour l’Ile-de-France », se réjouit Niels Gomont, responsable du développement commercial d’ECHY. Incubée à l’école des Ponts ParisTech et à l’incubateurDescartes à Champs-sur-Marne, cette jeune entreprise a déjà installé  un dispositif équivalent à Vitrolles, pour l’éclairage de certaines parties du bureau d’études SETECInternational.

Un dispositif mêlant luminaires 100 % naturels et lampes hybrides

ECHY lumièreConcrètement, une dizaine de “lampes naturelles“ assureront l’éclairage des bureaux de Nova Green. « Il y aura des luminaires 100 % passifs, c’est-à-dire qui ne génèrent aucune consommation électrique, et d’autres hybrides couplant des Led avec la lumière extérieure acheminée par fibres optiques », détaille Niels Gomont. Pour ces dernières, à noter que la solution d’ECHY comprend un automatisme permettant de faire varier l’apport de l’une ou l’autre source lumineuse en fonction des besoins. Pour alimenter le système, environ 6 m2 de traceurs solaires et de modules de concentration vont être installés sur le toit du 503. « L’intégration dans le bâtiment sera relativement simple car nous empruntons les mêmes chemins que les fils électriques classiques », explique Niels Gomont.

Aujourd’hui, pour des questions de coûts, il est inenvisageable de révolutionner les modes d’éclairage à grande échelle de cette manière. Par ailleurs, la technologie se prête mieux aux constructions neuves. Son déploiement au centre entrepreneurial de l’Institut d’Optique Graduate School est rendu possible grâce à des financements publics de la part de l’Etat (Appel à Manifestation d’Intérêt, Investissements d’avenir) et de la Région (Aide à l’expérimentation pour plus d’innovation du Fonds régional pour l’innovation). Mais, ECHY l’annonce, « notre objectif à fin 2015 est de diviser les coûts par deux pour un produit deux fois plus performant ».

Olivier Fermé

www.echy.fr

www.nova-green.org

Les ingénieurs en optique coachés pour devenir des entrepreneurs

Sylvie WARYPour créer une entreprise, il faut devenir chef d’entreprise. Ainsi, lancer une activité est l’aboutissement d’un cheminement personnel chez le créateur. Pour accompagner les étudiants ingénieurs de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) dans leur projet d’entreprise, l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) a intégré des séances de coaching à leur formation. Un binôme accompagne chaque groupe d’élèves. L’accompagnement porte sur l’innovation technologique et le positionnement de l’offre, mais aussi sur la définition du business model, la créativité et la personnalité des futurs dirigeants.

« En première année de FIE (2A), les étudiants, tous issus de prépas, sont un peu formatés, constate Sylvie Wary, coach business. Souvent, ils ne s’autorisent pas à remettre en cause les modèles existants et je dois d’abord leur faire comprendre qu’il faut imaginer, rêver, avant d’innover et de créer une entreprise ». Sylvie Wary accompagne les élèves pendant les deux années que dure leur formation, avec un suivi plus soutenu au démarrage.

« Le projet doit toujours répondre à un besoin client »

En 1ère année de FIE, les premiers mois visent à faire émerger les projets. Les étudiants doivent notamment tester leur pertinence sur le terrain. « Nous mettons beaucoup l’accent sur l’humain, explique Sylvie Wary. Ils doivent sans cesse s’interroger sur eux-mêmes, échanger entre eux et développer une démarche de curiosité pour être capable de faire évoluer leur idée de départ, mais également leur posture ». La coach s’appuie sur une méthodologie et des outils. Pour la méthodologie, elle s’inspire notamment du Design Thinking pour transmettre une approche structurante et innovante de leur modèle économique. « Le projet doit toujours répondre à un besoin client qui doit être vérifié sur le terrain », martèle Sylvie Wary aux ingénieurs entrepreneurs.

Les coachs attendent du concret de leurs élèves. Et cela, dès la phase de maturation des projets. « Les élèves ont souvent du mal à synthétiser leur réflexion, donc j’utilise des outils visuels peu habituels pour eux, comme le “mind map“, pour les entraîner à formaliser différemment leurs idées ». Et, tous les mardis, chaque groupe passe au révélateur de la présentation expresse en intégrant les nouveautés de la semaine. « Nous ne sommes pas là pour leur faire de cadeaux quand leur présentation ne convient pas. Ils sont encore dans un environnement sécurisant, nous devons les préparer à en affronter de bien plus difficiles  », prévient Sylvie Wary. Au cours des deux années de FIE, ils seront amenés à poursuivre l’exercice de la présentation en public, mais cette fois devant des intervenants extérieurs qui évoluent dans le milieu de création d’entreprise et du financement de projet.

Un profil d’ingénieur recherché

« Au bout d’un certain temps, un déclic s’opère et les étudiants entrent dans la peau d’entrepreneurs, observe Sylvie Wary. Ils deviennent plus autonomes et indépendants. C’est l’objectif de l’accompagnement ».Si les échanges entre les élèves et leurs coachs sont moins fréquents par la suite, ils demeurent réguliers et moins formels.

A l’issue de leur formation, tous ne créeront pas leur entreprise. Mais, tous auront acquis une approche économique et créative de la vie professionnelle qui leur confère un profil d’ingénieur différent.

Olivier Fermé

SPRAI et IVEO Technologies : une collaboration née du bon voisinage

Sprai et Iveo Tech - IOGS - Le 503SPRAI évolue au 503 depuis 2007, IVEO Technologies depuis 2009, année de sa création. A évoluer sous le même toit, leurs dirigeants, et leurs équipes, se connaissent de manière informelle. Mais, jamais les deux entreprises n’ont formalisé d’échanges commerciaux, jusqu’à cette année.

SPRAI commercialise un système innovant de projection de microparticules liquides dans l’air. Solution alternative à la technique de buse sous pression, SPRAI utilise un disque rotatif pour diffuser de manière homogène des particules si fines que l’entreprise étudie aujourd’hui la possibilité de l’utiliser comme système de climatisation. Pour l’heure, ses appareils sont principalement utilisés pour diffuser des produits désinfectants, dans le domaine médical ou dans l’agro-alimentaire notamment.

IVEO Technologies, elle, intervient en amont ou au cours du développement de produits technologiques. Elle apporte son savoir-faire pour l’élaboration de systèmes complets ou de sous-ensembles dans les domaines de l’optique, de l’optoélectronique ou encore de la micromécanique.

L’évolution des produits SPRAI a nécessité d’y incorporer de plus en plus d’électronique. « Nous avons commencé à développer des cartes électroniques avec l’aide d’apprentis ingénieurs du Cnam, mais la complexification de nos systèmes nécessitait une expertise plus pointue, raconte Jean-Pierre Renaudeaux, le président de SPRAI. Se pose alors la question d’embaucher un ingénieur ou de faire appel à des compétences externes. « C’est en discutant de manière informelle avec Bernard Laloux, le dirigeant d’IVEO Technologies, que la solution de travailler ensemble s’est imposée d’elle-même ».

Une relation de confiance avant de formaliser les échanges

« Huit cartes électroniques sur dix installées dans nos appareils ont été conçues ou fiabilisées par IVEO Technologies », explique Jean-Baptiste Zainoun, responsable R&D et gestion du site de production de SPRAI. « Avec un autre partenaire qu’IVEO Technologies, nous aurions dû formaliser notre collaboration dès le départ. En faisant appel à une entreprise du 503, nous avons pu commencer à bâtir notre partenariat sur la confiance, avant de le contractualiser », se félicite le président de SPRAI. Le dirigeant d’IVEO Technologies abonde dans le même sens : « Cette relation de confiance a permis d’amorcer nos échanges, il est important ensuite d’établir un cadre contractuel pour une simple question de professionnalisme ».

Demain, SPRAI pourrait avoir besoin d’une certification ATEX. Elle pourrait alors se tourner vers Aëxor, elle aussi hébergée au 503.

Olivier Fermé

www.spraysas.com

IVEO Technologies, contact : bernard.laloux at iveotech.fr

A la rentrée, auto-partage et véhicules électriques expérimentés avec MOPeasy

En sep3 MOPeast rechargetembre prochain, l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) et son centre entrepreneurial, le 503, seront reliés par un dispositif d’« éco-mobilité partagée », selon les termes de Didier Saint-Gaudin, associé et directeur d’exploitation de MOPeasy. Cette entreprise est chargée de déployer plusieurs moyens de transport éco-responsables entre les deux sites. Expérimentale, cette mise à disposition de véhicules électriques, couplée avec un système de covoiturage et d’auto-partage, est initiée par l’association Nova Green, dont le siège se trouve au 503. Elle s’inscrit dans le cadre d’une Aide à l’expérimentation pour plus d’innovation (AIXPé) de la Région Ile-de-France. Si l’expérience se révèle concluante, elle pourrait servir de base à un élargissement du service à l’échelle du plateau de Saclay.

L’IOGS et son centre entrepreneurial sont séparés de quelques kilomètres. Chaque jour, les déplacements d’un site à l’autre se traduisent par un usage fréquent de la voiture. Le cas se prête donc bien au déploiement de MOPeasy. « Notre solution se veut complémentaire d’un système comme Autolib’, explique le directeur d’exploitation de MOPeasy. Elle est adaptée aux territoires sur lesquels les trajets forment des boucles entre plusieurs établissements identifiés ». En effet, cette particularité évite de devoir mettre en place une logistique importante pour combler les déficits de véhicules sur certaines stations et, à l’inverse, de libérer des places sur les plus prisées.

Encourager l’auto-partage sur le site du 503

3 MOPeasy Gare de ChellesConcrètement, le site de l’IOGS, à Palaiseau, comptera une borne de recharge électrique accessible aux particuliers, une voiture électrique (Zoé) en auto-partage, une petite navette électrique de 2 places, enfin deux vélos à assistance électrique. Au 503, à Orsay, le même parc est prévu. En revanche, il n’y aura pas de borne de recharge pour les voitures de particuliers. Mais, trois places pour véhicules thermiques seront installées. Il s’agit d’inciter les automobilistes à proposer leur véhicule en auto-partage lorsqu’ils ne s’en servent pas. MOPeasy a anticipé les contraintes liées à l’assurance et aux partages des frais entre covoitureurs, sur la base de 12 centimes/km.

Créée en 2010, MOPeasy est membre des pôles de compétitivité Systematic, Advancity, Mov’eo. Elle participe aussi à un consortium européen sur l’usage des véhicules électriques et l’auto-partage. La solution a déjà séduit plusieurs collectivités locales. En Ile-de-France, on peut citer Neuilly-sur-Seine (92), mais aussi Marne-la-Vallée (77), où 85 stations de véhicules électriques en auto-partage seront opérationnelles début 2015.

Olivier Fermé

www.mopeasy.fr

Diagnostic agricole : FORCE-A fait sa révolution industrielle

Forece-A  Mesure de maturité de la vigneFORCE-A fête ses 10 ans cette année. Et, son potentiel de développement est encore loin d’être atteint. Hébergée au 503 depuis 2008, cette entreprise est spécialisée dans le diagnostic des cultures à l’aide de la lumière. Là où ses principaux concurrents s’appuient sur la réflectance pour mesurer la teneur en chlorophylle présente dans les feuilles, FORCE-A a développé son savoir-faire sur la fluorescence. « La fluorescence offre la possibilité de mesurer précisément et de manière non destructive les taux des constituants présents dans les feuilles, mais aussi dans les fruits, ce qui nous distingue de la concurrence, explique Jean-Luc Ayral, fondateur et président du directoire de FORCE-A. Ainsi, nous pouvons non seulement évaluer le niveau de maturité des plantes, et donc optimiser les récoltes, mais aussi connaître leur état nutritionnel pour une utilisation sur mesure des engrais ». L’état sanitaire des cultures aussi est analysé pour un apport raisonné en produits phytosanitaires.

A l’origine, FORCE-A est le fruit d’une collaboration entre Jean-Luc Ayral et Zoran Cerovic, chercheur au CNRS d’Orsay. L’entreprise compte aujourd’hui 12 personnes, dont 4 commerciaux. Ses effectifs pourraient augmenter sensiblement car la société a amorcé une étape charnière de son développement. FORCE-A a lancé cette année une offre commerciale pour équiper les engins agricoles, en particulier les machines à vendanger, de ses appareils de diagnostic. « Le marché est beaucoup plus mature aujourd’hui, constate Jean-Luc Ayral. Désormais, des normes existent pour faciliter l’intégration des capteurs comme les nôtres sur les machines agricoles ». Autrement dit, les conditions d’une révolution industrielle sont réunies pour FORCE-A.

Des cartes de maturité du raisin pour les grands châteaux

2 Force A Multiplex Machine à vendangerL’an dernier, FORCE-A a réalisé 650 000 euros de chiffre d’affaires (CA), dont les trois quarts par la vente de ses capteurs au monde de la recherche, principalement à l’international. Ses prestations de services pour le compte d’exploitants constituent l’autre moteur de son activité. Les diagnostics réalisés par FORCE-A intéressent notamment le monde viticole. L’entreprise réalise des cartes de maturité du raisin appréciées de grands châteaux qui ont besoin d’optimiser au mieux le moment de leurs vendanges, mais aussi d’identifier les parcelles les plus prometteuses. De même, elle propose des cartographies des bois de taille pour analyser la vigueur des vignes. Les innovations de FORCE-A ont été récompensées par deux prix lors du dernier Salon international pour les filières vigne-vin, fruits-légumes et oléiculture (SITEVI).

« D’une société spécialisée dans les capteurs de diagnostics agricoles, FORCE-A offre à présent des solutions complètes de gestion de l’information pour un management optimisé des opérations culturales », résume son fondateur. Pour accompagner l’évolution des pratiques agricoles, il était nécessaire de développer les outils pour rendre intelligible l’information ainsi collectée. Dans ce cadre, FORCE-A a finalisé une plateforme internet dédiée permettant de réaliser une communication et un traitement rapides des données cartographiques des parcelles. « Et demain, lorsque nos capteurs seront intégrés sur les engins agricoles, le conducteur pourra lire toutes ces informations en temps réel », annonce Jean-Luc Ayral.

Olivier Fermé

www.force-a.eu