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Le concept 503 se déploie en régions

1 503 Saint Etienne 1

Bien intégré dans l’écosystème du Campus Paris-Saclay, le concept 503 s’intègre aussi dans ceux de Saint-Etienne et de Talence, près de Bordeaux, où l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) est présent. Centre entrepreneurial de l’Institut d’Optique, la mission principale du 503 est de créer un environnement très favorable pour les porteurs de projet de sa Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE). A St Etienne et à Bordeaux, où l’implantation de la FIE est récente, le concept « 503 » s’inscrit dans une dynamique collective d’innovation, en phase avec les acteurs locaux.

Au cœur du campus Carnot à Saint-Etienne

L’Institut d’Optique site Rhône-Alpes a ouvert en 2003, sur le campus Carnot à Saint-Etienne. L’école y propose un enseignement orienté vers la conception de systèmes optiques pour l’imagerie, l’énergie et l’éclairage. Lancée en 2012, la FIE offre la possibilité aux étudiants d’obtenir un master en double diplôme avec l’Institut de l’Administration des Entreprises (IAE) de l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne. « Un vrai plus sur leur CV », commente Raphaël Clerc, enseignant-chercheur à l’IOGS, chargé des relations avec les établissements locaux.

Avec son bâtiment des hautes technologies, le campus Carnot réunit un ensemble d’acteurs qui le rend très proche du concept « 503 » : Il accueille une pépinière d’entreprises high-tech, le pôle optique Rhône-Alpes et USE’In, l’incubateur de l’Université Jean Monnet. Cet incubateur est né de la volonté commune de Telecom Saint-Etienne et de l’IAE. Il pourra accueillir les projets FIE de l’IOGS qui le souhaitent. Par ailleurs, « des projets d’échanges se profilent désormais avec Telecom Saint-Etienne, l’Ecole des Mines et peut-être même l’Ecole d’Art et de Design, présente sur le campus », se réjouit Raphaël Clerc. A ce jour, plusieurs événements favorisent les rapprochements au sein de la communauté d’étudiants-entrepreneurs, à l’image du Start-up Week-end qui réunit des formations très diverses. Les meilleurs projets présentés peuvent bénéficier de coaching personnalisé ou d’une incubation.

Proximité avec le centre technologique optique et lasers à Bordeaux

L’ouverture du site de Bordeaux de l’Institut d’Optique est plus récente (2012). « La présence d’un centre entrepreneurial au sein de l’Institut d’Optique d’Aquitaine a été prévue dans la conception même de ce nouveau bâtiment. D’une surface de 19 000 m2, l’Institut d’Optique d’Aquitaine (IOA) abrite également le Laboratoire Photonique, Numérique et Nanosciences (LP2N) et ALPHaNOV, le centre technologique optique et lasers », indique Simon Bernon, maître de conférences à l’Université Bordeaux 1 et enseignant à l’IOGS. L’espace 503 de Bordeaux comprend actuellement 3 entreprises dont les acteurs acceptent de jouer le rôle de coach pour les porteurs de projet FIE. Ces derniers bénéficient largement de l’unité de lieu offert par l’IOA. Ainsi, « ALPHaNOV a une dimension de coaching technologique et d’apporteurs d’idées pour les élèves de la FIE », précise Simon Bernon. Bordeaux Unitech Technopole et l’incubateur de l’Université de Bordeaux, interviennent aussi dans la formation des étudiants de FIE. Et, demain, un projet de collaboration avec le Master 2 Création, Reprise d’entreprise et Entrepreneuriat pourrait voir le jour.

Olivier Fermé

Innovation Summer Camp’14 : une première immersion dans l’aventure entrepreneuriale

ISC'14 -IOGS -le 503Cinq jours pour faire naître des projets d’entreprises innovantes au service de la ville de demain. Et d’abord transmettre le goût d’entreprendre à des étudiants désireux de se tester. Début juillet, l’Innovation Summer Camp’14 (ISC14) a réuni 27 étudiants de niveau licence à doctorat, en majorité de profil scientifique mais évoluant dans des disciplines variées, également quelques designers et commerciaux. Un quart d’entre eux a fait le déplacement de province pour participer à cette première école d’été du Campus Paris-Saclay.

Des innovations technologiques et commerciales

ISC'14 Participants IOGS le 503Réunis sur le thème « La ville, les robots et nous », ces étudiants ont travaillé à faire émerger des projets d’entreprises innovantes : des innovations technologiques, mais aussi au plan du modèle commercial. Pour y parvenir, les participants ont d’abord fait leur propre révolution. Cette première expérience créatrice leur a permis de donner un sens aux mots « Entreprendre » et « Innover ». Pour la plupart, un sens qu’ils n’imaginaient sans doute pas avant de pénétrer au 503 pour vivre une aventure humaine, une aventure entrepreneuriale.

A la fin de la semaine, l’objectif consistait pour chaque groupe d’étudiants, 6 au total, à présenter un couple « produit-marché » associé à une proposition de modèle économique. Autrement dit, un projet potentiellement porteur de création d’activité. Face au jury réuni pour l’occasion, les équipes ont dû convaincre de leur bonne compréhension des problématiques terrain identifiées et de l’adéquation avec la solution proposée, notamment grâce à la réalisation d’un premier prototype-démonstrateur.

Problématiques de sécurité routière, de consommation énergétique, d’assistance aux plus jeunes ou encore de solution de chauffage ponctuel, des concepts novateurs ont émergé des six équipes constituées pour l’occasion. Autant de potentiels projets d’entreprises nés de la confrontation d’idées, de l’expérimentation terrain, du prototypage et de la complémentarité des compétences. Certains groupes poursuivent aujourd’hui leurs échanges. L’un d’eux a même intégré la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS).

Une approche pédagogique inspirée du « design thinking »

ISC'14 CREOG IOGS le 503Une équipe de cinq coachs a accompagné les étudiants durant toute la semaine. La méthode pédagogique retenue est le fruit d’une approche commune de l’IOGS, du Design Center de Thales Université (DCTU) et de la société CREORG, intervenant en coaching pour la FIE. Inspirée du « design thinking », l’approche se veut très pragmatique, faisant une large place à l’expérimentation, l’itération, la recherche et la compréhension des problématiques clients. Pour mettre au point leur concept, les étudiants ont été amenés à découvrir et rencontrer leurs utilisateurs potentiels sur le terrain.

L’Innovation Summer Camp’14 a été organisé à l’initiative de la Fondation de Coopération Scientifique du Campus Paris-Saclay, en partenariat avec ParisTech (programme de formation à l’innovation ParisTeach Innovation) et le Programme Entrepreneuriat Innovation Paris-Saclay (PEIPS). Co-organisée par l’IOGS et le DCTU, cette école d’été a eu pour camp de base le 503, centre entrepreneurial de l’IOGS. L’école d’ingénieur a acquis un savoir-faire en matière d’entrepreneuriat étudiant, en particulier au sein de sa Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE). La mise à disposition des infrastructures du 503, et notamment de son Photonic FabLab, a offert les conditions d’accueil recherchées pour cette première école d’été du Campus.

Des ateliers au Proto 204, au eLab d’HEC et au Design Center de Thales

IISC'14 Thales Design CenterEn soirée, des ateliers ont été organisés dans les autres lieux innovants du Campus Paris-Saclay : au Proto204, atelier de sketching ; au eLab d’HEC, rencontre de la communauté entrepreneuriale de l’école de commerce ; au DCTU, discussion sur le rôle du design avec Jean-Louis Frechin, le président de l’agence de design parisienne NoDesign. Le DCTU a aussi été le lieu d’une rencontre inédite avec un jeune navigateur prometteur, Ian Lepinski. Son retour d’expérience sur la construction de son nouveau voilier de course et sa participation à des courses au large de haut niveau a permis d’établir une passerelle avec la vie et l’engagement du créateur de start-up innovante.

ISC'14 Atelier Sketching au Proto204A noter, aussi, les participations de Diagonale-Plus pour l’organisation de l’atelier de dynamique de groupe : les étudiants ont travaillé sur la cohésion et la force de leur équipe dès le premier jour lors de courses d’orientation diurnes et nocturnes à travers le campus. L’ISC14 a bénéficié également du support exceptionnel en coaching d’étudiantes de l’école de design Strate College.

F.C et O.F.

 

Entreprendre et innover, même défi en mer comme à terre

depart-mapAu-delà de leurs performances, les sportifs de haut niveau s’apparentent à bien des égards à des entrepreneurs. Avec ses enjeux à la fois économiques et technologiques, l’univers de la voile offre un effet miroir saisissant des défis à relever par les créateurs innovants. Le parcours de Ian Lipinski est particulièrement intéressant de ce point de vue. Le 3 juin dernier, le navigateur est venu au 503 évoquer son aventure à l’occasion d’un événement baptisé « Innovation, Entrepreneuriat et Grands défis ». Il était accompagné de Thibault Mercey, président de Prestodiag et ancien de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS), et de Vincent Renaud, élève de l’IOGS et copilote sur le 4J Trophy. Cette rencontre a été animée par Jean-Louis Frechin, président de l’agence d’innovations et de design numérique NoDesign.

La Classe Mini 6.50, un laboratoire d’innovations

Etudiants et acteurs économiques locaux ont pu découvrir à cette occasion combien les courses à la voile se jouent autant en mer que sur terre. Ingénieur aéronautique Supaéro, titulaire d’une Maîtrise de physique, Ian Lipinski court dans la Classe Mini 6.50, sur des voiliers de 6,50 mètres donc. Cette catégorie constitue aujourd’hui un véritable laboratoire d’innovations et une pépinière de talents avant de voir plus grand. Au palmarès de Ian Lipinski, entre autres : une 1ère place sur la Mini Fastnet 2013 et une 3e place sur Les Sables-Les Açores-Les Sables l’été dernier (comme en 2013), dans la catégorie supérieure prototype.

OFCET-Ch.hervé-i3En réalité, Ian Lipinski serait retenu dans la catégorie des bateaux de série si son Ofcet 6.50 avait été vendu à plus de dix exemplaires. Ce sera sans doute le cas un jour. En effet, le navigateur s’est engagé dans un projet innovant avec PrepaNautic en vue de sortir un nouveau 6.50 de série. Au regard des résultats obtenus en prototype, alors que le bateau n’en possède par les caractéristiques techniques (carbone, quille pendulaire, matériaux des voiles…), l’Ofcet 6.50 préfigure une nouvelle génération de voiliers.

Un vent d’« Entreprise(s) innovante(s) » souffle sur le projet

Comme pour la création d’entreprise innovante, ce challenge technologique, Ian Lipinski ne pourrait le relever sans le soutien de partenaires. Ses sponsors et mécènes traduisent bien le vent de nouveautés qui souffle sur ce projet de futur bateau de série. Baptisé « Entreprise(s) innovante(s) », il réunit des partenaires tels que Cap Digital et Innoeco, entreprise installée sur le plateau de Saclay. Sur le plan sportif, Ian Lipinski vise à présent une victoire sur la Transat 6.50 en 2015. De quoi offrir la meilleure visibilité à son Ofcet 6.50.

Suite aux échanges noués lors l’événement « Innovation, Entrepreneuriat et Grands défis », Ian Lipinski et Jean-Louis Frechin ont animé un atelier au Design Center de Thales Université pour les participants à l’Innovation Summer Camp’14.

Olivier Fermé

www.ianlipinski.com

MuQuans : de la recherche académique au CNRS à l’innovation technologique

Muquans gravimètre IOGS le 503MuQuans est le fruit d’une vingtaine d’années de recherche académique. Créée en 2011, cette entreprise spécialisée dans l’instrumentation de précision est aujourd’hui sur le point de commercialiser ses premiers produits, un gravimètre et une horloge atomique. Pour soutenir sa politique soutenue de R&D, et déployer sa stratégie commerciale, MuQuans a levé, en mai dernier, 1,7 M€ auprès de quatre fonds d’investissement (Irdinov, ACI, Aqui-Invest et ACE Management).

MuQuans compte un effectif de 13 personnes. Trois forment le socle de cette aventure entrepreneuriale exemplaire au plan du transfert technologique issu de la recherche : Bruno Desruelle, PDG de MuQuans, Philippe Bouyer, directeur du LP2N (Laboratoire Photonique, Numérique et Nanosciences), unité mixte de recherche entre l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS), l’Université Bordeaux 1 et le CNRS, et Arnaud Landragrin, directeur de recherche au SYRTE (Systèmes de Référence Temps-Espace), unité mixte de recherche du CNRS, de l’Observatoire de Paris et de l’Université Pierre et Marie Curie. Tous trois se sont connus il y a une vingtaine d’années, alors qu’ils préparaient leur thèse à l’IOGS.

« L’idée de MuQuans revient à Philippe Bouyer et Arnaud Landragrin, raconte son PDG. J’étais responsable des activités de recherche en photonique à la Direction Générale de l’Armement (ministère de la Défense) et nous étions restés en contact, notamment sur le plan professionnel. Ils m’ont alors parlé des potentialités exceptionnelles de leur brevet déposé à l’international et qui constitue les fondements de notre technologie actuelle ». Aujourd’hui, Philippe Bouyer et Arnaud Landragrin sont consultants scientifiques pour MuQuans. Ils conservent leurs activités de recherche au CNRS. Le code de la recherche autorise, en effet, leur mise à disposition à hauteur de 20 % de leur temps pour le compte d’un établissement privé.

L’exploitation du brevet du CNRS en exclusivité

Un accord de transfert technologique a été signé avec le CNRS à la création de MuQuans. Cet accord lui confère l’exclusivité pour l’exploitation du brevet déposé par les deux consultants scientifiques. Il permetde réaliser une mesure de gravité ultra-précise avec un nuage d’atomes froids, au moyen d’un unique faisceau laser. Cette technique va donner naissance à une nouvelle génération de gravimètre pour des mesures géophysiques (hydrologie, sismologie, exploration pétrolière ou minière…). Le premier gravimètre en version beta a été commandé pour la fin de l’année par un consortium de laboratoires de géophysique qui vont mener les premières expérimentations en hydrologie sur le terrain. Un technique similaire est également exploitée par MuQuans pour le développement de son horloge atomique, destinée à différentes applications métrologiques, aux télécommunications et au géopositionnement par satellite.

« Le 503 constitue l’environnement idéal »

D’abord installée à la pépinière Bordeaux Unitec, MuQuans a saisi l’opportunité de l’ouverture du 503 à Bordeaux, fin 2013, pour y établir son siège. « Pour notre société, le 503 constitue l’environnement idéal, notamment avec la présence sur place du LP2N avec qui nous poursuivons nos travaux de recherche, mais aussi celle d’ALPhANOV, le centre métrologique optique et lasers », explique Bruno Desruelle. La présence de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) de l’IOGS pourrait aussi, à terme, offrir de nouvelles perspectives de développement à MuQuans.

Olivier Fermé

www.muquans.com

Qiova : des solutions de marquage laser à haute cadence pour la traçabilité

Fin septembre, Qiova a été lauréate du Micron d’Or, dans la catégorie Outillages et instruments de production, au salon Micronora de Besançon. « C’est la première fois que nous présentions un produit autre qu’un prototype, et nous sommes fiers d’avoir été récompensés pour notre innovation », commente Benjamin Dusser, co-fondateur de cette jeune pousse stéphanoise. Qiova a été distinguée pour sa tête laser baptisée VULQ1 qui repousse les limites des cadences de marquage et de relecture industriels.

Traçabilité haute cadence et fonctionnalités authentifiantes

Qiova - IOGS - Le 503« Entièrement intégrable en sortie de sources laser impulsionnelles, VULQ1 a la capacité de faire du marquage multipoints en un seul tir, selon le principe “un tir laser = une forme unique“, affirme Benjamin Dusser. Jusqu’à 80 000 images uniques (selon les surfaces et les lasers utilisés) peuvent être générées par heure, cela sur de nombreux matériaux : métaux, polymères, verres, céramiques, etc. ». La technologie Qiova offre ainsi un gain de temps inégalé et la possibilité d’intégrer cette solution de traçabilité en milieu industriel. En plus de la haute-cadence apportée par le marquage « tampon », ce procédé possède un fort potentiel pour la traçabilité authentifiante et la lutte anti-contrefaçon. Les éléments de marquage étant générés sur mesure pour chaque client et lisibles a posteriori.

L’entreprise a été créée en 2011 par deux ingénieurs docteurs en optique et imagerie, Benjamin Dusser et Sébastien Landon. Cette même année, Qiova est lauréate du Concours national des entreprises de technologie innovante (catégorie Emergence). L’année suivante, elle reçoit un Photon d’Argent du magazine Photoniques. Trois années de R&D ont été nécessaires pour lancer VULQ1. Les preuves du concept ont été validées auprès de différents prospects dans les secteurs du luxe, de la pharmaceutique, du fiduciaire et des vins et spiritueux.

Des marquages complexes sur des surfaces invisibles à l’œil nu

Qiova franchit donc aujourd’hui un pallier en se positionnant comme un fournisseur technologique. « D’un bureau d’étude technique spécialisé dans les domaines de l’interaction laser-matière, l’optique, la vision industrielle et la traçabilité, Qiova est à présent en capacité de vendre sa technologie à des industriels et fabricants d’équipements laser, annonce son dirigeant. Nous sommes capables d’effectuer des marquages complexes sur des surfaces allant de 5 mm2 à quelques centaines de µm2 en surface ou dans la masse des matériaux ». Permettant de répondre aux demandes des fabricants qui ont besoin de faire du marquage caché comme à ceux désireux de proposer une lecture par smartphone. Qiova maîtrise l’ensemble de sa production à Saint-Etienne.

La jeune pousse entend mener de front commercialisation de sa technologie et poursuite de ses efforts en R&D. Elle compte à ce jour 5 personnes, mais peut s’appuyer sur le réservoir d’ingénieurs de l’Institut d’Optique Graduate School de Saint-Etienne. « Sébastien Landon est issu de cet établissement qui propose l’une des meilleures formations d’ingénieur en optique », considère Benjamin Dusser. Des sujets de thèse ont déjà été lancés auprès d’eux et les premiers stagiaires accueillis ont apporté toute satisfaction. Demain, des recrutements seront donc envisagés.

Olivier Fermé

www.qiova.fr

Innov+ détecte l’état de vigilance du conducteur et l’alerte en temps réel

En France, la fatigue et la somnolence représentent la première cause de mortalité sur autoroute, responsables d’un accident sur trois. Et, ce fléau demeure considérable sur le réseau secondaire. D’après l’Institut d’étude des accidents de la route (40 Millions d’Automobilistes), la somnolence serait à l’origine de plus d’un accident mortel sur deux (55 %) hors agglomération et hors autoroute.

2 Innovplus concept 1S’appuyant sur une technologie d’eyetracking, Innov+ a mis au point un système d’assistance à la vigilance du conducteur au volant et d’alerte en temps réel. Contrairement aux constructeurs et équipementiers qui portent leurs efforts sur l’analyse des comportements du véhicule dans son environnement, par des fonctions d’assistance au conducteur telles que l’avertisseur de franchissement de ligne continue ou les systèmes d’anti-collision, Innov+ scrute le visage et les yeux du conducteur pour une détection précoce des signes d’inattention et de fatigue.Baptisée InnovEye, la solution Innov+ détecte l’évolution de l’état du conducteur. Des messages sonores et visuels se déclenchent de manière automatique et immédiate pour éveiller son attention. A chaque état, une réponse graduée et adaptée.

Des partenaires scientifiques expérimentés

2 innovplus concept 2La technologie intègre les différentes contraintes liées à l’embarqué : luminosité variable, camera en proche infrarouge pour un fonctionnement de nuit ou sur un sujet portant des lunettes de soleil, éclairage LED. Innov+ s’entoure de partenaires scientifiques qualifiés pour valider son concept. Au GIPSA-Lab (Laboratoire Grenoble Images Parole Signal Automatique), unité mixte de recherché du CNRS et de Grenoble-INP, un doctorant travaille spécifiquement sur les solutions Innov+. Le CI2N CNRS (Centre d’Investigations Neurocognitives et Neurophysiologiques de l’Université de Strasbourg) est, lui, réputé pour son expertise et la fiabilité de ses expérimentations sur simulateur de conduite. Enfin, Innov+ fera appel à l’UTAC-CERAM (Union Technique de l’Automobile du motocycle et du Cycle-Centre d’Essais et de Recherche Automobile de Mortefontaine) pour ses essais par des conducteurs professionnels.

Tests grandeur nature chez un transporteur public

Courant premier trimestre 2015, Innov+ va expérimenter InnovEye sur une dizaine de véhicules de la société de transports publics Transdev. « Cette collaboration nous permettra de tester nos premiers prototypes en situation afin de valider la robustesse du système et affiner les alertes à partir du feedback client », commente Stéphane Arnoux, CEO d’Innov+. Transdev, elle, s’inscrit de cette manière dans une démarche innovante de prévention des risques d’accidents, au profit de son personnel et de ses usagers. Des discussions sont également en cours avec l’entreprise de transport de marchandises CETUP pour mener d’autres tests terrain. A terme, l’ambition d’Innov+ est non seulement de pénétrer le marché des professionnels du transport, mais aussi celui du grand public.

2 Innovplus scientipoleCréée cette année par Stéphane Arnoux et Patrice Lacroix, Innov+ est lauréate InnovaPole, programme de pré-incubation de la CCI Essonne. La jeune pousse bénéficie aussi de l’accompagnement d’IncubAlliance, l’incubateur technologique du Campus Paris-Saclay. Et, elle vient de recevoir le soutien financier de Scientipôle Initiative. Innov+ a choisi de s’installer au 503 où elle bénéficie de l’environnement et des ressources nécessaires à la poursuite de ses développements à fort potentiel.

 

Olivier Fermé

www.innov-plus.com

STEREOLABS récompensé à Hollywood

Lors de la 5ème cérémonie des « 3D Technology Awards » qui s’est tenue dans les studios Paramount Pictures à Hollywood, STEREOLABS a été récompensé pour ses avancées dans le domaine du cinéma 3D relief.

STEREOLABS-IOGS-Le 503« Faire progresser l’industrie du divertissement mondial grâce à l’innovation technologique », tel est le fer de lance des entreprises primées à Hollywood lors de la 5ème édition des « 3D Technology Awards » le 24 septembre dernier. Chaque année, le comité de sélection de cet événement prestigieux rassemble les piliers créatifs de l’industrie du cinéma, tels que les Studios Walt Disney, DreamWorks Animation, Sony Pictures et Paramount. Ce comité récompense des sociétés qui, grâce au caractère innovant de leurs produits, rendent les films et le contenu audiovisuel encore plus fascinants et performants.

Pour cette 5ème édition, la start-up française STEREOLABS s’est distinguée au côté de sociétés comme Walt Disney Pictures, Dolby et Panasonic. Le comité a primé VERITY, l’un des produits phares de la société dans la catégorie « Logiciel de l’année ». Ce logiciel permet de détecter et corriger en post-production les images afin de supprimer tout inconfort visuel et délivrer un rendu 3D plus naturel et immersif pour le spectateur.

La société, créée en 2010, compte déjà des clients prestigieux. Parmi eux, le réalisateur James Cameron qui s’appuiera sur les équipements et logiciels STEREOLABS pour le tournage 3D de la suite du blockbuster Avatar. Ce prix récompense une année 2014 riche en innovation pour STEREOLABS. Lors du salon audiovisuel NAB 2014, la start-up française s’est définitivement positionnée comme leadeur sur la scène 3D internationale en proposant au public, en collaboration avec DOLBY, une diffusion live en 3D sans lunettes sur un écran TV. Une première mondiale qui ouvre la voie au futur !

STEREOLABS, Los Angeles, 24 septembre 2014

www.stereolabs.com

www.international3dsociety.com

La FCS Campus Paris-Saclay déploie un dispositif complet en faveur de l’entrepreneuriat étudiant

« L’Innovation Summer Camp’14 est l’un des événements les plus complets et originaux organisés dans le cadre du Programme Entrepreneuriat Innovation Paris-Saclay (Peips) », estime Tania di Gioia, Responsable Valorisation de la Recherche à la Fondation de Coopération Scientifique (FCS) Campus Paris-Saclay. Organisée par le centre entrepreneurial de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS), en partenariat cette année avec ParisTech, le Peips et le Design Center de Thalès, cette école d’été est la première du genre initiée par la FCS Campus Paris-Saclay. Elle devrait faire des émules au regard des objectifs que s’est fixée la FCS, tant du point de vue de la sensibilisation que de l’accompagnement aux porteurs de projets étudiants.POLYTECH UPSUD - IOGS - UPSUD

Un objectif de 140 start-up créées d’ici trois ans

« La communauté étudiante est sans doute aujourd’hui la plus réceptive à la création d’entreprise », observe Tania di Gioia. La FCS Campus Paris-Saclay a donc décidé de passer à la vitesse supérieure pour encourager l’entrepreneuriat étudiant. « Depuis le dernier appel à projets PEPITE, portant sur la période 2014-2016, les indicateurs d’objectifs du Peips ont changé, explique-t-on à la FCS. Désormais, on ne parle plus seulement d’étudiants sensibilisés ou formés, mais bien de start-up créées ». Le nouveau Peips a été labellisé en mars dernier. Il fixe les objectifs suivants sur trois ans : 25 000 étudiants sensibilisés à l’entrepreneuriat (11 000 l’ont déjà été entre 2010 et 2013), 6 500 étudiants formés (déjà 3 400 entre 2010 et 2013), 750 étudiants accompagnés dans une démarche de création (450 entre 2010 et 2013), et 140 entreprises créées.

Un appel à projet Pré-maturation étudiant lancé en octobre 2014

Pour encourager les étudiants les plus créatifs, la FCS Campus Paris-Saclay étend et adapte les dispositifs déjà existants pour les entreprises et les laboratoires. Au mois d’octobre, elle lance ainsi un appel à projet Pré-maturation à destination de la communauté étudiante du Campus. Une enveloppe de 300 000 euros est prévue pour accompagner 30 projets à vocation entrepreneuriale. Ce montant doit d’abord permettre de les faire mûrir, et notamment d’évaluer leur potentiel économique. De la détection à la mise sur le marché, la FCS Campus Paris-Saclay met en place aujourd’hui les outils de financement et les étapes de l’ensemble de la chaîne de valeurs propice à la création d’entreprise par ses étudiants.

Olivier Fermé

Crédit photo: Cécile Oriot-Ecole Centrale Paris

www.campus-paris-saclay.fr

Plus d’infos sur le Peips Paris-Saclay

Tematys produit un rapport sur la photonique pour le ministère de l’Industrie

TEMATYS - IOGS - le 503Menée de novembre 2013 à mai 2014, cette étude sur la photonique en France sera présentée à l’ensemble de la filière dans les prochains mois. Jacques Cochard, associé fondateur de Tematys explique l’origine de cette mission: « Historiquement, la filière optique-photonique a été largement soutenue en France par les Régions (Ile-de-France, Aquitaine, PACA…). Le statut de « Key Enabling technology » attribué à la photonique au niveau européen a amené le ministère de l’Industrie à commander un rapport pour mieux identifier les atouts de la France dans ce domaine et, éventuellement, déterminer comment structurer cette filière pour bénéficier pleinement de cet effet de levier européen ».

La photonique recouvrant une large palette d’applications, l’analyse des forces et faiblesses sur ces applications a permis de proposer des actions différenciées de soutien à la filière. « Nous avons effectué le premier état des lieux complet du secteur et produit un état statistique qui permet de nous comparer avec le secteur photonique allemand, détaille Jacques Cochard. Nous avons organisé le rapport autour de quatre grands types de marchés d’applications et proposé des modalités d’actions spécifiques en fonction de la typologie des acteurs industriels clefs sur ces marchés : secteurs stratégiques pour l’Etat, grands comptes, secteurs de croissances pour les PME, les entrepreneurs… ».

Tematys a consulté plus de 50 entreprises, une dizaine de laboratoires et l’ensemble des clusters du domaine. Sa bonne connaissance de la filière, consolidée par une solide réputation auprès de ses acteurs, lui a permis de se positionner sur cette mission du gouvernement. Tematys réalise en effet depuis quatre ans des rapports « technologies et marchés », des études et du sourcing pour des grands comptes français et étrangers. Elle accompagne également des laboratoires et des équipes de R&D pour valoriser les résultats de leurs recherches.

Les entreprises du 503 mises à contribution

« Le fait d’intervenir pour le compte d’un ministère peut d’abord susciter une certaine prudence de la part des acteurs interrogés, a constaté Jacques Cochard. Mais, notre bonne connaissance des différents marchés a permis de faciliter les échanges ». Hébergée au 503 depuis trois ans, Tematys a profité de la proximité offerte par cet environnement pour parfaire son analyse. « Le fait d’évoluer dans le même bâtiment, de bien nous connaître aussi pour certains, a permis d’entretenir des échanges informels et rendu notre travail plus efficace ».

Tematys s’est donc appuyé sur la Filière Innovation Entrepreneurs (FIE) de l’Institut d’Optique Graduate School. Elle a également interrogé plusieurs entreprises du 503, notamment Force-A et Ivea Technologie dont l’ancienneté et le parcours présentent des caractéristiques significatives. Et Jacques Cochard de conclure après ces échanges qu’ « il reste encore beaucoup d’espaces libres en France dans la photonique ».

Olivier Fermé

www.tematys.fr

Impression 3D : de la fabrication de prototype à l’unité de production avec Silimelt

SILIMELT Plasma-IOGS-le 503L’impression 3D, tout le monde en parle. Son utilité reste pourtant encore confinée à la fabrication de prototypes. Demain, la technique pourrait être utilisée pour produire des pièces à grande échelle. L’industrie, notamment, entrevoit dans ce procédé le moyen de concevoir en série des pièces de précision, à la robustesse éprouvée, plus légères aussi.

Créée en 2009, Silimelt visait à l’origine le marché des parcs photovoltaïques. « Nous voulions démontrer qu’il est possible de produire du silicium de qualité solaire à bas coût carbone », explique Ulysse Michon, co-fondateur et directeur technique et scientifique de Silimelt. Fin 2010, le gouvernement freine dans son élan à soutenir la filière et la jeune entreprise est contrainte de revoir ses plans. Ses recherches portent alors sur le recyclage des poudres de découpe de wafers (photovoltaïques) par technologie plasma. Ses développements aboutissent à la production de poudres de silicium parfaitement sphériques.

Des poudres métalliques calibrées à cinquante micromètres

SILIMELT-IOGS-le 503Aujourd’hui, Silimelt utilise la technologie plasma d’arc (un arc électrique générant un gaz à 5-6 000 oC) pour produire des poudres métalliques parfaitement sphériques, de l’ordre de cinquante micromètres (environ un demi cheveu). « Notre capacité à fournir des poudres métalliques sans défaut est l’assurance d’une impression 3D parfaite, explique Ulysse Michon. Elle constitue aussi une condition indispensable à l’augmentation des cadences de ces systèmes d’impression ».

Pour 2015, Silimelt a pour objectif d’installer une ligne de production à petite échelle en partenariat avec un industriel producteur de poudres métalliques. Elle travaille actuellement avec une dizaine de grands comptes, dont l’un d’eux au moins pourrait accueillir un démonstrateur Silimelt l’an prochain. L’étape suivante consisterait pour l’entreprise à monter sa propre ligne de production. Et ainsi de proposer aux utilisateurs d’imprimantes 3D des poudres aux caractéristiques adaptées à la fabrication de pièces prototypes ou industrielles.

Des études de faisabilité en vue de valider sa technologie

SILIMELT-IOGS-le 503Pour l’heure, le modèle commercial repose sur la vente d’équipements à l’issue d’études et d’essais de faisabilité réalisés avec ses moyens techniques situés au laboratoire du SPCTS à Limoges. Ses prestations sont éligibles au crédit d’impôt recherche pour les industriels français. Silimelt s’adresse principalement aux équipes de R&D de grands comptes de la métallurgie. « Ces acteurs ignorent le plus souvent les possibilités offertes par le plasma pour créer des micro-billes métalliques, d’où l’intérêt de travailler avec leurs équipes de R&D, avant d’envisager de leur fournir un équipement adapté à leur activité », précise Ulysse Michon. Silimelt a réalisé 165 000 euros de CA l’an dernier, contre 34 000 euros deux ans plus tôt.

Les ressources du 503 pour poursuivre l’effort de développement

En mars dernier, l’équipe de Silimelt (4 personnes) s’est installée au 503, à Bordeaux. Pour parfaire sa torche à plasma d’arc, elle a besoin d’utiliser des capteurs optiques et des outils de mesure lasers compatibles avec les hautes températures de son procédé. La présence sur place du centre technologique optique et lasers ALPhANOV, de la Filière Innovation Entrepreneurs (FIE) de l’Institut d’Optique d’Aquitaine et d’entreprises spécialisées offre l’environnement recherché par Silimelt pour poursuivre ses développements.

Olivier Fermé

www.silimelt.com