
Bien intégré dans l’écosystème du Campus Paris-Saclay, le concept 503 s’intègre aussi dans ceux de Saint-Etienne et de Talence, près de Bordeaux, où l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) est présent. Centre entrepreneurial de l’Institut d’Optique, la mission principale du 503 est de créer un environnement très favorable pour les porteurs de projet de sa Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE). A St Etienne et à Bordeaux, où l’implantation de la FIE est récente, le concept « 503 » s’inscrit dans une dynamique collective d’innovation, en phase avec les acteurs locaux.
Au cœur du campus Carnot à Saint-Etienne
L’Institut d’Optique site Rhône-Alpes a ouvert en 2003, sur le campus Carnot à Saint-Etienne. L’école y propose un enseignement orienté vers la conception de systèmes optiques pour l’imagerie, l’énergie et l’éclairage. Lancée en 2012, la FIE offre la possibilité aux étudiants d’obtenir un master en double diplôme avec l’Institut de l’Administration des Entreprises (IAE) de l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne. « Un vrai plus sur leur CV », commente Raphaël Clerc, enseignant-chercheur à l’IOGS, chargé des relations avec les établissements locaux.
Avec son bâtiment des hautes technologies, le campus Carnot réunit un ensemble d’acteurs qui le rend très proche du concept « 503 » : Il accueille une pépinière d’entreprises high-tech, le pôle optique Rhône-Alpes et USE’In, l’incubateur de l’Université Jean Monnet. Cet incubateur est né de la volonté commune de Telecom Saint-Etienne et de l’IAE. Il pourra accueillir les projets FIE de l’IOGS qui le souhaitent. Par ailleurs, « des projets d’échanges se profilent désormais avec Telecom Saint-Etienne, l’Ecole des Mines et peut-être même l’Ecole d’Art et de Design, présente sur le campus », se réjouit Raphaël Clerc. A ce jour, plusieurs événements favorisent les rapprochements au sein de la communauté d’étudiants-entrepreneurs, à l’image du Start-up Week-end qui réunit des formations très diverses. Les meilleurs projets présentés peuvent bénéficier de coaching personnalisé ou d’une incubation.
Proximité avec le centre technologique optique et lasers à Bordeaux
L’ouverture du site de Bordeaux de l’Institut d’Optique est plus récente (2012). « La présence d’un centre entrepreneurial au sein de l’Institut d’Optique d’Aquitaine a été prévue dans la conception même de ce nouveau bâtiment. D’une surface de 19 000 m2, l’Institut d’Optique d’Aquitaine (IOA) abrite également le Laboratoire Photonique, Numérique et Nanosciences (LP2N) et ALPHaNOV, le centre technologique optique et lasers », indique Simon Bernon, maître de conférences à l’Université Bordeaux 1 et enseignant à l’IOGS. L’espace 503 de Bordeaux comprend actuellement 3 entreprises dont les acteurs acceptent de jouer le rôle de coach pour les porteurs de projet FIE. Ces derniers bénéficient largement de l’unité de lieu offert par l’IOA. Ainsi, « ALPHaNOV a une dimension de coaching technologique et d’apporteurs d’idées pour les élèves de la FIE », précise Simon Bernon. Bordeaux Unitech Technopole et l’incubateur de l’Université de Bordeaux, interviennent aussi dans la formation des étudiants de FIE. Et, demain, un projet de collaboration avec le Master 2 Création, Reprise d’entreprise et Entrepreneuriat pourrait voir le jour.
Olivier Fermé




En soirée, des ateliers ont été organisés dans les autres lieux innovants du Campus Paris-Saclay : au Proto204, atelier de sketching ; au eLab d’HEC, rencontre de la communauté entrepreneuriale de l’école de commerce ; au DCTU, discussion sur le rôle du design avec Jean-Louis Frechin, le président de l’agence de design parisienne NoDesign. Le DCTU a aussi été le lieu d’une rencontre inédite avec un jeune navigateur prometteur, Ian Lepinski. Son retour d’expérience sur la construction de son nouveau voilier de course et sa participation à des courses au large de haut niveau a permis d’établir une passerelle avec la vie et l’engagement du créateur de start-up innovante.
Au-delà de leurs performances, les sportifs de haut niveau s’apparentent à bien des égards à des entrepreneurs. Avec ses enjeux à la fois économiques et technologiques, l’univers de la voile offre un effet miroir saisissant des défis à relever par les créateurs innovants. Le parcours de Ian Lipinski est particulièrement intéressant de ce point de vue. Le 3 juin dernier, le navigateur est venu au 503 évoquer son aventure à l’occasion d’un événement baptisé « Innovation, Entrepreneuriat et Grands défis ». Il était accompagné de Thibault Mercey, président de Prestodiag et ancien de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS), et de Vincent Renaud, élève de l’IOGS et copilote sur le 4J Trophy. Cette rencontre a été animée par Jean-Louis Frechin, président de l’agence d’innovations et de design numérique NoDesign.
MuQuans est le fruit d’une vingtaine d’années de recherche académique. Créée en 2011, cette entreprise spécialisée dans l’instrumentation de précision est aujourd’hui sur le point de commercialiser ses premiers produits, un gravimètre et une horloge atomique. Pour soutenir sa politique soutenue de R&D, et déployer sa stratégie commerciale, MuQuans a levé, en mai dernier, 1,7 M€ auprès de quatre fonds d’investissement (Irdinov, ACI, Aqui-Invest et ACE Management).
« Entièrement intégrable en sortie de sources laser impulsionnelles, VULQ1 a la capacité de faire du marquage multipoints en un seul tir, selon le principe “un tir laser = une forme unique“, affirme Benjamin Dusser. Jusqu’à 80 000 images uniques (selon les surfaces et les lasers utilisés) peuvent être générées par heure, cela sur de nombreux matériaux : métaux, polymères, verres, céramiques, etc. ». La technologie Qiova offre ainsi un gain de temps inégalé et la possibilité d’intégrer cette solution de traçabilité en milieu industriel. En plus de la haute-cadence apportée par le marquage « tampon », ce procédé possède un fort potentiel pour la traçabilité authentifiante et la lutte anti-contrefaçon. Les éléments de marquage étant générés sur mesure pour chaque client et lisibles a posteriori.







