Un élève de FIE à la baguette pour le premier TEDx Saclay

Paris-Saclay rejoint la communauté mondiale TEDx. Jeudi 12 novembre, était organisée la première conférence à l’échelle du territoire sur le modèle TED, concept lancé en Californie en 1984 et qui, depuis quelques années, est décliné à travers le monde sous licence TEDx.

Sur un thème lié à l’innovation, l’approche se veut pluridisciplinaire et pédagogique. Chaque intervention ne doit pas excéder 18 minutes. Filmées, les conférences sont ensuite diffusées sur TEDx Talks, chaine Youtube dédiée qui compte plus de 3 M d’abonnés. Plus de 30 000 vidéos en provenance d’environ 130 pays sont accessibles en ligne.

Depuis l’Institut d’Optique Graduate School, le TEDx diffusé sur une quinzaine de sites de Paris-Saclay

En cette Année internationale de la lumière et des techniques utilisant la lumière, le premier TEDx Saclay a porté sur le thème « Lumières ! Et si on diffusait la révolution dans les esprits ». L’événement s’est tenu à l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) et a été diffusé en simultané sur une vingtaine de sites de Paris-Saclay : Proto 204, e-Lab HEC, Ecole Polytechnique, pépinière Palaiseau Entreprises, IncubAlliance, Technocentre Renault à Guyancourt, Garage @BellLabs de Nozay, etc.

La lumière a été explorée sous des aspects parfois inattendus, pas seulement scientifique. Parmi la dizaine d’intervenants, se trouvaient ainsi une danseuse chorégraphe (Ann Papoulis Adamovic), un artiste de « light painting » (Julien Breton), un représentant du réseau Cocagne pour une agriculture durable et solidaire (Jean-Guy Henckel)… Le rayonnement de l’événement se voulant international, il était question d’éclairer les consciences, en ce tricentenaire de la naissance du siècle des Lumières.

Deux conférenciers du 503

L’innovation entrepreneuriale a aussi été au rendez-vous. Deux personnalités du 503 ont donné des conférences : Anaïs Barut, la jeune dirigeante de DAMAE Medical, et Philippe Aubourg, directeur du centre entrepreneurial ces deux dernières années, avec une intervention sur l’innovation frugale.

Enseignant-chercheur au Laboratoire de Physique des Solides de l’Université Paris-Sud, Julien Bobroff, lui, a partagé son approche novatrice de la transmission du savoir. Passionné de physique quantique, il n’hésite pas à collaborer avec des designers, artistes et autres graphistes pour concevoir des objets de vulgarisation de sa discipline.

« Favoriser la réflexion en mêlant les approches »

Evénement à but non lucratif, ce premier TEDx Saclay a été porté par une quinzaine de personnes avec le soutien de l’association Ile de Sciences. Détentrice de la licence TEDx, Assya Van Gysel, ingénieure chez Alcatel-Lucent, a notamment été épaulée par Romain Pennec, élève de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) à l’IOGS, site de Talence près de Bordeaux.

« En prépa, les TEDx étaient un peu mon bol d’air, raconte Romain Pennec. L’an dernier, lorsque j’ai intégré l’IOGS, j’ai tout de suite eu le projet d’organiser un TEDx comme il s’en organisait déjà dans d’autres grandes écoles. Nos projets se sont alors rencontrés avec Assya Van Gysel ». Le futur ingénieur en photonique apprécie le format de ces conférences. « Le but est de favoriser la réflexion en mêlant les approches, d’être inspirant, un peu comme certains professeurs qui savent captiver l’attention de leurs élèves, et faire naître ou renforcer l’intérêt pour leur matière ».

Olivier Fermé

http://tedxsaclay.com

Les Conseillers du Commerce Extérieur déploient leur séminaire international à l’Institut d’Optique d’Aquitaine

A l’Institut d’Optique d’Aquitaine, les premières créations d’entreprise issues de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) pourraient intervenir d’ici un an. A la rentrée, six élèves ont en effet entamé leur dernière année de FIE, en même temps que leur dernière année du cursus d’ingénieur en photonique. Ces six élèves forment la première « promotion entrepreneuriale » de l’Institut d’Optique d’Aquitaine, qui a ouvert ses portes en 2012.

La FIE a été lancée en 2006 par l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS), site de Palaiseau. Dès le départ, la dimension internationale a été intégrée au programme de formation à l’entrepreneuriat. L’approche est depuis plébiscitée. D’où l’idée de la décliner cette année à l’Institut d’Optique d’Aquitaine, à Talence, près de Bordeaux. Comme à Palaiseau, cette ouverture sur le monde est assurée par les Conseillers du Commerce Extérieur (CCE).

Le séminaire international des CCE concerne uniquement les étudiants en dernière année de FIE. Dans la dernière ligne droite avant, peut-être, de créer leur entreprise, les élèves travaillent cette année-là sur le potentiel international de leur projet, en parallèle du prototypage produit, de la validation du concept… et du business model.

« En matière d’activités innovantes, il est important d’étudier très tôt le potentiel de développement à l’international », estime Pierre Clausse, CCE de l’Essonne intervenant en FIE depuis neuf ans. Jean-Pierre Besse, vice-président des CCE de l’Essonne en charge de la formation, intervenant lui aussi, abonde dans le même sens : « Il est impossible de ne pas penser international quand on innove, notamment sur les marchés de niche ».

Les clés pour se projeter à l’international

De novembre à février, les CCE animent une vingtaine de sessions et ateliers. L’objectif est non seulement de sensibiliser les futurs créateurs aux enjeux de l’international, mais aussi de leur donner les clés pour s’y projeter. « Pour aborder certains marchés, il est important d’appréhender la culture des pays », remarque Jean-Pierre Besse. Les différents dispositifs d’aide sont également passés au crible : financiers, juridiques, etc. De plus, des rencontres avec des dirigeants réalisant une activité à l’étranger ponctuent le séminaire.

Les CCE apportent aussi un soutien adapté à chaque projet d’entreprise. « L’occasion d’établir des contacts directs avec les CCE des pays que les futurs entrepreneurs ambitionnent de conquérir, ce qui peut se révéler très utile pour eux par la suite », observe Pierre Clausse.

Un réseau dense de Conseillers du Commerce Extérieur mobilisés à Bordeaux

L’Aquitaine compte 74 CCE. De quoi fournir toutes les compétences nécessaires aux étudiants créateurs de l’Institut d’Optique à Bordeaux. « Plus d’une cinquantaine sont déjà actifs auprès de la communauté étudiante », assure Luc Pelon, CCE d’Aquitaine qui met en place le séminaire international de FIE avec Henri de Waubert, responsable formation des CCE d’Aquitaine.

« Au-delà des compétences spécifiques que nous pouvons apporter aux étudiants créateurs, il s’agit de transmettre une certaine vision de l’international qui, généralement, les conforte dans leur envie d’entreprendre, assure Luc Pelon. Cela dans un environnement très favorable à l’innovation et à l’entrepreneuriat regroupé au sein de l’Institut d’Optique d’Aquitaine ».

La première promotion de FIE fait des émules à Bordeaux. Cette année, la Filière connaît un succès grandissant auprès des étudiants de l’Institut d’Optique : 14 se sont engagés en 1ère année FIE (+100 % par rapport à 2014).

Olivier Fermé

« La nouvelle génération d’entrepreneurs apportent une nouvelle dynamique »

Christine Bruneau travaille au 503 depuis l’ouverture du centre entrepreneurial. D’abord recrutée à l’accueil, elle en est aujourd’hui responsable administrative et logistique. Rencontre avec ce témoin privilégié de l’évolution du 503…

En 2006, l’IOGS quittait le bâtiment 503, à Orsay, pour ses locaux actuels de Palaiseau. Le projet de reconvertir le site historique de l’école en centre d’entreprises est lancé. Mais, les conditions étaient-elles réunies pour accueillir les premiers établissements ?

Christine Bruneau : « Il y a neuf ans, le plateau de Saclay était déjà attractif pour les entreprises innovantes. Situé au cœur du centre scientifique d’Orsay, le bâtiment 503 dispose alors de beaucoup d’espace pour les héberger. La difficulté, c’est que tout restait à faire. C’était un peu comme si vous rentriez dans un bâtiment évacué suite à un exercice de sécurité incendie. Tout était désert, ou presque, car il restait beaucoup de mobiliers et d’affaires.

A quoi ressemblait la vie au 503 les premières années ?

Christine Bruneau : Le 503 compte près de 10 000 m2 de bureaux. Les premières années, le bâtiment était bien vide. Les premières entreprises se sont installées en 2007. Certaines sont toujours présentes de nos jours, comme Force A, Iveo Technologies, Ingesym ou Sprai. L’association Scientipôle Initiative faisait également partie des pionnières.

En 2008, les élèves de la première promotion de Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) sont arrivés. Ils n’étaient pas nombreux. A la dernière rentrée, 50 étudiants se sont engagés dans cette formation.

Depuis le déménagement de l’IOGS, un seul laboratoire est resté sur place. 2015 marque un tournant puisque son transfert est prévu d’ici la fin de l’année, la nouvelle salle blanche étant terminée à Palaiseau.

L’ambiance est bien différente aujourd’hui. Avec 27 entreprises hébergées à ce jour, c’est environ 200 personnes qui évoluent au quotidien au 503.

Comment s’est modernisé le centre ?

Christine Bruneau : Le 503 paraît vieillot à première vue, mais les visiteurs sont toujours étonnés de la modernité des activités qui s’y développent. Et, l’environnement de travail a beaucoup changé ces dernières années.

Au 503, il faut parfois se débrouiller avec les moyens du bord. Tout un état d’esprit. Par exemple, j’ai participé à repeindre un couloir et la cafétéria avec François Balembois, Directeur de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation, Frédéric Capmas, responsable de la FIE, et d’autres personnes issues de start-up. J’accompagne les entrepreneurs qui arrivent dans leur installation, le suivi de leurs travaux. De nombreux résidents ont apporté leur contribution pour embellir les espaces communs du bâtiment.

Le 503 est un espace mutualisé. Chacun doit évoluer dans le respect des autres résidents. Rappelons que les entreprises hébergées s’engagent à travers une convention de partenariat. Cet engagement se traduit notamment par un soutien pédagogique aux élèves de FIE.

En dehors de l’aménagement du bâtiment, le concept « Espace 503 » se déploie aujourd’hui. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ?

Christine Bruneau : Il s’agit d’un ensemble de dispositifs qui visent à conduire les projets innovants sur le marché. Sur la forme, l’Espace 503 se construit autour d’un environnement de travail novateur, favorisant la créativité et les échanges entre les entreprises.

Depuis deux ans, l’organisation de l’Innovation Summer Camp’ de l’Université Paris-Saclay a été l’occasion de réaménager le 503. Des espaces de coworking ont été créés, à l’image de la salle de créativité dédiée au Design Thinking. Une salle de visioconférence a vu le jour. La signalétique a été améliorée et la couleur a fait son apparition dans les couloirs. Des lieux de convivialité ont aussi été aménagés. Enfin, le FabLab a été agrandi.

A présent, il est question de complètement relooker l’accueil du centre. Celui-ci accueillant de plus en plus de visiteurs et, à l’occasion, des manifestations extérieures.

L’arrivée de jeunes entrepreneurs s’accompagne-t-elle d’une nouvelle dynamique ?

Christine Bruneau : Les premières entreprises hébergées étaient le plus souvent portées par des dirigeants expérimentés, à la recherche d’espace pour conduire leur activité. Un peu surdimensionné, peu accueillant aussi, l’environnement général ne les poussait peut-être pas à s’insérer dans une dynamique collective. La plupart des entrepreneurs évoluaient de manière assez indépendante.

Aujourd’hui, les interconnexions entre les résidents sont nombreuses. La nouvelle génération de créateurs est attentive à construire un cadre agréable et ouvert. A l’image du déjeuner mutualisé mensuel, les rendez-vous de convivialité sont appréciés et entrés dans les habitudes. Les différents événements de vie interne ont vraiment boosté les échanges entre les entrepreneurs.

Ces jeunes créateurs veulent faire du 503 un lieu d’émulation collective. La plupart comprend l’importance de donner de son temps pour accompagner les élèves de FIE. Parfois, ils en sont eux-mêmes issus. La première année de création, les étudiants de l’IOGS bénéficient d’un accès gratuit à leurs bureaux et au FabLab.

Si elle se montre participative à la vie du centre, la nouvelle génération d’entrepreneurs se révèle aussi plus exigeante en matière de services. Il faut s’adapter, souvent dans l’urgence. Travailler au 503 est un excellent remède pour garder l’esprit jeune ».

Propos recueillis par Olivier Fermé

Issue de la FIE, Effilux crée UWAVE avec des élèves de FIE

Leader français de l’éclairage à LED pour la vision industrielle, Effilux fait des petits. En août dernier, deux de ses cofondateurs, Arnaud Mestivier et Jean-Philippe Blanchot, ont créé UWAVE avec deux étudiants en fin de 3e année FIE du cycle d’ingénieur SupOptique. Cette spin-off est spécialisée dans les sources UV à LED pour le séchage des colles, encres et vernis.

Issus de la promotion 2009 de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE), Arnaud Mestivier et Jean-Philippe Blanchot manquaient de temps pour tester le potentiel des sources UV appliquées au séchage. En février 2014, ils s’associent avec une équipe de jeunes étudiants de la FIE. Les premiers travaux sont prometteurs. Jonas Pesenti et Romain Guillaume sont retenus pour porter le projet UWAVE qu’ils lancent donc ensemble quelques mois plus tard. Ce sont ainsi quatre anciens de FIE, promotions 2009 et 2015, qui sont à l’origine de la jeune pousse.

Lauréat de l’appel à projets prématuration de l’Université Paris-Saclay

En 2014, le projet est lauréat de l’appel à projet prématuration (AAP) de l’Université Paris-Saclay. « Nous avons exploré toutes les applications possibles, pas seulement la polymérisation, explique Jonas Pesenti. L’utilisation de lampes UV à LED pour stériliser ou désinfecter a notamment été étudiée, mais la puissance des LED n’est pas encore suffisante ».

Pour le séchage, en revanche, la technologie Effilux offre les meilleurs atouts. « Les lampes à LED d’Effilux sont équipées de systèmes optiques très performants, ce qui les rend compatibles pour des opérations de séchage en situation », assure Jonas Pesenti. La précision du faisceau lumineux permet notamment d’opérer à distance.

Un pointeur, avant la sortie d’un linéaire et d’un surfacique

Le UTARGET est le premier produit de la gamme UWAVE. Ce pointeur peut être utilisé de façon manuelle ou intégré sur une machine. Il se branche sur une simple prise jack et possède une lentille réglable pour plus de souplesse. « Les temps de séchage des colles UV sont très rapides, de l’ordre de 2 secondes », assure-t-on chez UWAVE.

La jeune entreprise innovante cible d’abord les professionnels qui ont besoin d’assembler fibres et optiques avec des points de colle. Très vite, le potentiel marché se révèle beaucoup plus important : impression numérique, offset, vernissage de carte électronique, métallisation UV, sérigraphie…

Pour s’imposer rapidement sur tous ces marchés, UWAVE fait le choix de commercialiser le UTARGET via les fabricants de colle, leurs réseaux de distribution étant déjà consolidés. « Ils connaissent bien leurs clients et sont intéressés de proposer des solutions complètes intégrant le séchage de leurs produits », observe Jonas Pesenti.

Lauréate Scientipôle Initiative depuis octobre, UWAVE travaille à élargir sa gamme produits. ULINE (linéaire) et UCUBE (surfacique) sont sur les tablettes pour début 2016.

Olivier Fermé

www.uwave.fr

FIE 3A : dernière ligne droite pour le projet de testeur de vin True Spirit

Archimej Technology analyse le sang, True Spirit le vin. La comparaison ne s’arrête pas à la couleur. Il y a un peu de l’ADN de la première dans le projet True Spirit, récemment lauréat du Challenge Start-up Kick Off 2015 de l’Université Paris Saclay.

En janvier 2015, Archimej Technology présente aux élèves de Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) 2A son Beta-Bioled, prototype d’appareil pour des analyses sanguines en mobilité. Cette jeune entreprise du 503, dont trois des fondateurs sont diplômés de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS), souhaite explorer le potentiel de sa technologie de spectroscopie 2.0 pour détecter les contrefaçons dans les vins et spiritueux. L’appel fait immédiatement écho auprès d’élèves de FIE.

Aurore Ceyrolle, Hugo Grardel, Louis Mestrallet, Luv Valecha et Benjamin Pages sont séduits par le projet. Les trois premiers suivent la FIE à Palaiseau, les deux autres l’Institut d’Optique d’Aquitaine, près de Bordeaux. Mais, il faut encore convaincre Archimej Technology que le travail à distance ne constituera pas un obstacle.

Quand le travail à distance devient un atout

« Notre éloignement a imposé de mettre en place une organisation rigoureuse, expliquent les porteurs du projet True Spirit. Nous organisons des réunions en visioconférence une à deux fois par semaine et avons créé un dossier partagé sur lequel nous formalisons à l’écrit tout ce qui se passe sur chacun des deux sites. Au final, cette organisation a permis d’avancer de manière très concrète. Elle a aussi favorisé la cohésion d’équipe ».

En FIE 2A, il s’agit d’abord de trouver un concept produit répondant à un besoin client. Participer à différents concours et présenter le projet d’entreprise en public (Moovjee, Mardis de l’innovation…) offre l’occasion de tester l’idée. Cette année, True Spirit a été lauréat de l’appel à projet prématuration (AAP) de l’Université Paris-Saclay. Une enveloppe de 10 000 € couvre les premiers besoins en financement.

Rapidement, les élèves vont recentrer le projet. La pertinence d’un produit anti-contrefaçons dans les vins et spiritueux n’apparaît pas évidente. En revanche, un testeur de vin pendant la phase de maturation répondrait à un vrai besoin.

Des analyses simplifiées pendant la fermentation malolactique

« Pendant la fermentation malolactique, le vin est très sensible à l’environnement, explique l’équipe. C’est un moment crucial dans la conception du vin, d’où l’utilité d’un appareil permettant d’effectuer des mesures en situation, avec un résultat rapide, sans passer par un laboratoire d’analyse ». True Spirit apporte une solution complémentaire, assurant un suivi plus régulier et moins coûteux que ceux des laboratoires.

Trois des cinq porteurs de projet (Louis, Benjamin et Hugo) effectuent leur stage de fin de FIE 2A en Chine, chez Archimej Technology. La phase de transfert technologique s’accélère. Aujourd’hui en FIE 3A, l’équipe travaille à un premier prototype, qui devrait être opérationnel d’ici la fin de l’année.

Les efforts se concentrent aussi sur le business model et la mise en place d’un partenariat avec un laboratoire pour les premiers tests. De quoi renforcer la notoriété de True Spirit dans le Bordelais en vue d’un lancement de l’activité en septembre 2016. Certainement un bon millésime…

Olivier Fermé

Projet de spectromètre portable pour la cosmétique avec Connected Physics

La cosmétique n’est pas qu’une affaire de goût. Pour choisir un soin du corps, un produit de beauté, les conseils de personnels formés sont toujours appréciés. Sont-ils suffisants ? Certainement pour concrétiser l’acte d’achat. Pour le reste… passez au révélateur du miroir. Connected Physics ambitionne donc d’apporter une nouvelle technique de caractérisation de la peau pour le choix des produits de cosmétique.

Créée en mai 2015, la jeune entreprise du 503 travaille sur un projet de « scanner de la peau pour fournir diagnostic et conseils produits adaptés ». L’idée n’est pas révolutionnaire. De tels outils sont aujourd’hui utilisés dans la conception des produits. Ce qui l’est davantage, c’est l’approche du concept. En sélectionnant les toutes dernières technologies accessibles, Connected Physics vise d’équiper les vendeurs en magasin pour des conseils dermatologiques sur mesure aux clients.

Un premier démonstrateur pour valider le concept

« L’appareil reposera sur une technique d’imagerie multispectrale à LED », annonce Hadrien Lepage, cofondateur de Connected Physics avec Thomas Nappez. Un premier démonstrateur est en cours d’achèvement. Le FabLab du 503 réunit tous les outils nécessaires à sa réalisation. « Evoluer au 503, c’est aussi profiter d’une dynamique collective utile pour mener ce genre de projet, observe Hadrien Lepage. Nombre de résidents partageant les mêmes problématiques que nous ».

Le concept validé, une levée de fonds sera engagée pour passer à la phase produit. Connected Physics peut déjà compter sur le soutien d’IncubAlliance pour appréhender les enjeux de marché.

Hadrien Lepage et Thomas Nappez sont diplômés de Grenoble INP-Phelma. Le premier a fait sa thèse au CEA Leti où il a acquis une solide expertise en nano-électronique. Thomas Nappez, lui, a poursuivi son parcours d’ingénieur avec une thèse en partenariat entre THALES et le CNRS dans le domaine de la photonique. Ensemble, ils ont d’abord créé une activité de conseil en nanotechnologies, avant de se concentrer sur le projet Connected Physics.

Olivier Fermé

Contact : Hadrien.lepage@gmail.com

Visite de M. le président François Hollande à Paris-Saclay : la Filière Innovation-Entrepreneurs à l’honneur

Pour marquer la rentrée universitaire, le président de la République a choisi l’Université Paris-Saclay, le 17 septembre dernier. Accompagné de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et de Thierry Mandon, secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, François Hollande s’est rendu dans trois établissements membres de Paris-Saclay : l’Université Paris-Sud, l’Ecole Polytechnique où il a prononcé son discours, et l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS).

A l’IOGS, le président de la République a notamment visité le laboratoire Charles Fabry. L’occasion de découvrir l’expérience conduite par Alain Aspect sur les gaz dégénérés d’hélium métastable avec détection 3D atome par atome.

Ce passage à l’Institut était aussi une façon de saluer la dimension entrepreneuriale de l’école d’ingénieurs en photonique. François Hollande a rencontré trois groupes d’entrepreneurs diplômés ou prochainement diplômés de l’IOGS, issus de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE).

Stereolabs, DAMAE Medical et UWAVE sous les projecteurs

Réussite exemplaire de la FIE, Stereolabs a été créée par trois ingénieurs de la première promotion de FIE (2008). Toujours hébergée au 503, le centre entrepreneurial de l’IOGS, l’entreprise a aujourd’hui un rayonnement mondial, avec des bureaux à San Francisco et Hong Kong. Stereolabs a développé une technologie unique de captation 3D qui offre un confort visuel inégalé pour le spectateur, innovation retenue par James Cameron pour son Avatar 2.

Autre entreprise issue de la FIE à l’honneur, DAMAE Medical a mis au point un prototype permettant de diagnostiquer les cancers de la peau de manière non invasive, c’est-à-dire sans biopsie. Le prototype est actuellement testé en milieu hospitalier. L’innovation repose sur la tomographie par cohérence optique. A terme, la solution DAMAE Medical pourrait permettre de gagner du temps (et de l’argent) dans la détection des cancers cutanés.

UWAVE est l’une des dernières-nées de la FIE. Créée par des élèves des promotions 2015 et 2009 de l’IOGS, cette jeune pousse propose des solutions innovantes de séchage des colles, encres et vernis par sources UV à Led (lire l’article dans la rubrique « Coup de projecteur »).

O.F.

L’entrepreneuriat au cœur de la rentrée à l’Institut d’Optique Graduate School

160 élèves ont fait leur rentrée en première année à l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS). La direction de l’école souhaite très tôt sensibiliser ses futurs ingénieurs au monde de l’entreprise. D’où l’idée d’inviter, dès les premiers jours, tous les élèves à visiter le centre entrepreneurial de l’Institut d’Optique, le 503.

En 1ère année, les élèves de l’IOGS ont la possibilité de tester leur aspiration à la création d’entreprise. En partenariat avec l’association Entreprendre pour Apprendre, la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) 1A (1ère année) s’articule autour d’un programme de création d’activité fictive. Tout le cycle est néanmoins passé en revue, avec des ventes réelles de produits et l’exigence d’un compte financier à l’équilibre. Cette année, 28 élèves se sont engagés dans ce programme d’initiation à l’entrepreneuriat sur 160.

En 2e année, la FIE reste ouverte à tous les élèves. C’est un engagement fort avec un programme de 550 h de formation sur deux ans (FIE 2A et 3A) qui attend les étudiants créateurs. Sans compter l’investissement personnel autour du projet de création d’activité.

La complémentarité des compétences et des personnalités encouragée

Les premiers mois sont déterminants en FIE 2A. Il s’agit d’abord de faire émerger des groupes d’élèves entrepreneurs. La complémentarité des compétences et des personnalités est encouragée. Les élèves ont jusqu’à la fin de l’année civile pour poser les bases de leur projet d’entreprise. Ils pourront encore changer de cap en janvier, après avoir rencontré des apporteurs d’idées.

Sessions créatives, séminaire d’opportunités… D’octobre à décembre, plusieurs rendez-vous sont organisés pour aider les élèves à déterminer leur projet. Valider une idée implique dès ce stade de la confronter auprès d’utilisateurs potentiels. La notion de viabilité économique est déjà incontournable.

Pour forger des mentalités de créateurs, la motivation de chacun est mise à l’épreuve. Courant octobre, les FIE 2A des trois sites de l’IOGS (Palaiseau, Bordeaux, Saint-Etienne) se retrouvent pour trois semaines intensives. Les matinées sont réservées aux ateliers. Objectif : transmettre la méthode de conduite de projet. Les après-midi sont dédiés au travail en groupe.

« En début d’année, il faut imprimer un rythme »

« En début d’année, il est important de dégager un temps exclusif au projet, explique Frédéric Capmas, responsable de la FIE. Il faut imprimer un rythme. Réunir tous les élèves de FIE permet aussi de créer une émulation entre tous ». Une cinquantaine sont engagés dans la formation cette année, en forte augmentation par rapport aux années précécentes.

Le forum constitue l’un des temps forts de ces trois semaines 100 % FIE. Tous les groupes sont réunis pour présenter leur projet aux entrepreneurs du 503 (en photo). Dès cette étape, les créateurs sont coachés pour soigner leur présentation. Cette confrontation avec des entrepreneurs offre l’occasion de dégager des premiers retours, des pistes de réflexion. L’idée de départ est rarement l’innovation à l’arrivée, le cycle de FIE terminé.

Un avatar 3D pour essayer des vêtements avant de les acheter en ligne, un détecteur mobile de bactéries pour voyageurs… Le forum de FIE a permis de découvrir les premiers projets d’entreprise. Tous ne déboucheront pas sur une création après deux ans de formation. Mais, celles qui le seront auront de bonnes chances de s’imposer sur leur marché. En effet, toutes les entreprises créées en fin de FIE sont encore en activité aujourd’hui.

Olivier Fermé

Aménagement du 503 : le centre entrepreneurial poursuit sa mutation

Il y a 50 ans cette année, la première promotion de l’Institut d’Optique s’installait au 503. Les années ont passé, l’établissement, devenu Institut d’Optique Graduate School (IOGS) a déménagé à Palaiseau, mais le bâtiment historique demeure. Il accueille aujourd’hui le centre entrepreneurial de l’école d’ingénieurs.

Vitrine de l’innovation en optique-photonique, l’aspect du bâtiment 503 ne traduit pas (encore) la modernité des technologies qui s’y développent. Mais, son visage se transforme mois après mois. Et reprend des couleurs, à l’image de ses parties communes repeintes. Avec une surface totale de 9 500 m2, le centre poursuit sa mutation au rythme des entrepreneurs qui l’investissent. Plus de trente résidents y ont aujourd’hui élu domicile. A présent, il devient difficile d’y circuler incognito au milieu des 230 personnes qui y travaillent

Le choix d’un environnement innovant

Environ 2 000 m2 de bureaux restent disponibles pour accueillir de nouvelles activités. Les modalités d’installation se concrétisent par la signature d’une convention de participation au fonctionnement du centre. Les entreprises s’engagent notamment à contribuer au soutien pédagogique des étudiants de la filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) de l’IOGS.

Evoluer au 503, c’est d’abord choisir de s’insérer dans un environnement collaboratif stimulant. En plus de la présence d’un FabLab, le centre favorise une dynamique collective entre les résidents. Les opportunités d’échanges sont nombreuses, et c’est parfois ainsi que naissent les collaborations. A la cafétéria, ou lors de moments de convivialité internes au 503 (déjeuners, ateliers thématiques…), les occasions de rompre l’isolement du créateur ne manquent pas. Des événements professionnels extérieurs sont également régulièrement organisés, notamment dans l’amphithéâtre historique de l’Institut d’Optique.

Une salle de créativité, de nouveaux espaces rénovés

Ces derniers mois, plusieurs espaces collaboratifs ont vu le jour. On peut citer la salle de créativité (salle 206), espace modulaire dédié au Design thinking. A noter, également, l’aménagement d’une salle de visioconférence. Plus de 500m² de locaux ont été récemment réhabilités et le FabLab va être relooké dans un très proche avenir.

Lieu ouvert sur l’extérieur, le 503 accueille des associations professionnelles spécialisées : Opticsvalley, Scientipôle ou Nova Green.

Olivier Fermé

FIE 1A : une année pour se tester à la création d’entreprise

100 % des entreprises créées à l’issue de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) sont encore en vie aujourd’hui. Ces activités ont été lancées en fin de 3e année d’études à l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS). Pendant deux ans, en FIE 2A et FIE 3A, les élèves se sont consacrés à un projet de création d’entreprise et certains ont transformé l’essai.

L’IOGS offre aussi l’opportunité de goûter à la création d’entreprise dès la 1ère année, en FIE 1A. Sans obligation de poursuivre en FIE 2A. Si le projet de création reste académique,    l’exercice de réalisation rejoint la réalité. En fin de cycle, les élèves doivent aboutir à la vente de leurs produits. Appelé Young Enterprise Project (YEP) jusqu’à l’an dernier, ce programme est conduit en partenariat avec l’association Entreprendre Pour Apprendre. La rentrée prochaine marquera l’entrée de la 5e promotion de FIE 1A.

« Tout le cycle de la création d’activité est abordé »

« L’objectif est de permettre à des groupes de 6-8 élèves de mener un projet basé sur la lumière, simple au plan technologique, explique Olivier Fortin, professeur d’économie associé à l’IOGS, responsable cette année de la FIE 1A. De la conception à la vente du produit, en passant par le prototypage et la production, tout le cycle de la création d’activité est abordé ». Les élèves doivent notamment élaborer un plan financier. « Encadrés par Entreprendre Pour Apprendre, ils peuvent lever jusqu’à 1 000 € de prêts, dont plus de la moitié auprès de partenaires extérieurs, banques, sponsors ou fournisseurs par exemple ».

Dès cette première année de FIE, les jeunes ingénieurs appréhendent la création d’entreprise de manière concrète et pragmatique. « Vendre son produit implique de se poser très vite la question de sa pertinence économique et de tester le marché », leur explique Olivier Fortin.

Responsable de production, chef de projet… Chaque élève occupe une fonction au sein de son équipe. La capacité à travailler ensemble est mise à l’épreuve, autre aspect important de la réussite entrepreneuriale.

Coup de projecteur sur 3 projets de FIE 1A, promotion 2014-2015

Brill’eau

Troquez le pichet pour la carafe lumineuse en cristallin. Brill’eau a produit une trentaine de pièces, presqu’autant ont été vendues au prix de 35 €. Au total, 110 € de bénéfices ont été réalisés, pour l’essentiel reversés à l’Institut Curie au profit de la recherche contre le cancer.

« A l’origine, nous voulions intégrer les Leds dans le moule de la carafe, mais cela impliquait de les faire produire, raconte Yves Mascart, PDG du projet Brill’eau. Pour des raisons de coûts, nous avons fait le choix d’un socle lumineux assemblé à une carafe, socle que nous avons acheté sur Internet auprès d’un vendeur asiatique. Il a ensuite fallu assembler les deux et réaliser un anneau en bois pour embellir le socle ». Résultat, le spectre lumineux se propage à travers le liquide par le bas. « L’effet est vraiment intéressant sur des boissons gazeuses ».

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« Au départ, je ne voyais pas très bien l’intérêt de faire une étude de marché, explique Yves Mascart. Finalement, elle nous a permis de positionner notre offre sur un produit plus design et haut de gamme. Cette démarche était nécessaire pour convaincre nos financeurs, notamment l’association Entreprendre Pour Apprendre qui nous permet de rechercher des fonds  ».

Ambilux

Effet aurore boréale à la maison. Un demi-globe en plexiglas dépoli, des Leds bleu, verte et rouge, un moteur rotatif, la lampe Ambilux repose sur une conception « simple ». « Nous avons cherché un produit dans la tendance zen qui marche bien de nos jours, explique Pierre-Yves Maître, responsable marketing sur ce projet. Mais, après avoir réalisé une étude de marché, il a été décidé d’inclure des Leds blanches pour proposer aussi une utilisation comme lampe d’appoint ». 20 lampes ont été produites, toutes vendues au prix unitaire de 40 €. « La centaine d’euros de bénéfices a été reversée au club humanitaire de l’école », indique Pierre-Yves.

2 FIE 1A Ambilux 12 FIE 1A Ambilux groupe à ENSTA

Partant pour poursuivre en FIE 2A à la rentrée prochaine, le jeune ingénieur retient une expérience enrichissante à plusieurs titres : « La gestion du travail en équipe a représenté un vrai challenge au démarrage. Même si chacun occupe une responsabilité propre, les tâches sont partagées et il faut apprendre à travailler ensemble et à trouver des solutions ». Pierre-Yves sortait de deux ans de prépa avant d’intégrer l’IOGS et la FIE 1A. « Pour la première fois, j’ai dû convaincre des gens d’acheter un produit. Cela a été une expérience nouvelle pour moi qui n’ai jamais appris à vendre ».

Gooddiogs

80 produits vendus au prix unitaire de 4,90 €, plus de 300 € de bénéfices reversés au bureau des sports de l’école, le projet Goodiogs a rempli ses objectifs. Ce groupe de FIE 1A a imaginé une petite lampe porte-clés permettant de projeter un logo ou du texte. « L’idée d’un produit de communication personnalisable s’est révélée pertinente, les résultats l’attestent, commente Eloïse Berson, PDG sur le projet. Etude de marché, gestion des stocks et de la production, vente des produits même, cette expérience a été vraiment nouvelle et enrichissante pour moi ».